Pourquoi les poèmes suivants évoquent-ils la création artistique ou l’activité de l’écrivain ?
Dissertation : Pourquoi les poèmes suivants évoquent-ils la création artistique ou l’activité de l’écrivain ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lucas Poissonneau • 9 Avril 2021 • Dissertation • 917 Mots (4 Pages) • 422 Vues
I Pourquoi les poèmes suivants évoquent-ils la création artistique ou l’activité de l’écrivain ?
« L’Ennemi » (n°10) , « L’Albatros » (n°2 ajout de l’édition de 1861) et « L’Horloge » (n°85) évoquent la création artistique ou l’activité de l’écrivain car dans « L’Ennemi » L'écriture apparaît comme un remède à l'usure du temps et au dégoût de soi qu'inspire au poète sa dégradation progressive : l'art permet d'opposer la résistance de l'intelligence à la force corrosive de la nature. Le poète survit alors par sa parole. « L’Albatros » nous montre la narration d'une scène de vie en mer dans laquelle des marins capturent des albatros pour se moquer d'eux permet à Baudelaire de reprendre un thème littéraire traditionnel : la solitude du poète, homme de génie, incapable de s'adapter aux réalités ordinaires et souffrant de solitude et d'exclusion. Et « L’Horloge » est une image du temps : 6 strophes de 4 alexandrins = 24, comme les 24 heures de la journée. Ici, Baudelaire donne la parole au temps, et le montre comme un être puissant, destructeur, imbattable.
Avec quel animal (qui donne son titre à plusieurs poèmes de la section Spleen et Idéal) le poète a-t-il des affinités ? Relevez un vers qui le montre.
L’animal avec qui Baudelaire a des affinités est « La Muse » et le vers que j’ai relevés qui montre son affinités est « Ô Muse de mon cœur, Amante des palais, » du poème « La muse Vénale » (n°7).
II Quelles sont les caractéristiques du « Spleen » sentiment de malaise existentiel proche de l’état dépressif récurrent dans le recueil ?
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal.
Le poète associe un chat et un vieux sphinx à cette état psychique.
Les 2 autres poèmes se rapportant au spleen sont : « La cloche fêlée » (n°58) et « Brumes et pluies » (n° 63).
III Citez 3 poèmes célébrant « l’Idéal »
« L’Horloge » (n°85) , « L’Ennemi » (n°10) et « Le goût du Néant » (n°80).
L’idéal, de même d’ailleurs que le spleen, est souvent représenté chez Baudelaire par un paysage. A l’inverse du paysage préromantique, qui associait à un paysage un état d’âme, il semblerait que pour Baudelaire, l’état d’âme se dévoile lyriquement sous la forme d’un paysage. Celui-ci n’a donc plus besoin d’être réel pour exister, il provient de l’idée du poète. C’est alors en fermant les yeux que le poète s’échappe du spleen qui l’accable. Le paysage devient alors idéal au sens propre du terme, mais aussi bien souvent idéalisé à la façon des paysages de Poussin. C’est selon Baudelaire une loi même de la poésie lyrique : « Tout poète lyrique, en vertu de sa nature, opère fatalement un retour vers l’éden perdu. Tout, hommes, paysages, palais, dans le monde lyrique, est pour ainsi dire apothéosé », précise en effet Baudelaire dans son article sur Théodore de Banville, paru en 1861 dans la Revue fantaisiste.
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