M2_Corrigé du questionnaire de lecture
Commentaire d'arrêt : M2_Corrigé du questionnaire de lecture. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mikael Huchette • 12 Novembre 2020 • Commentaire d'arrêt • 1 109 Mots (5 Pages) • 440 Vues
M2_Corrigé du questionnaire de lecture
Questionnaire de lecture –
Mise en contexte – 19e siècle et romantisme[pic 1]
1. Parce qu’après 15 années de guerres et l’échec du grand rêve napoléonien, la Restauration marque, pour le peuple désabusé et déçu, une période d’aphasie politique et morale qui se traduit par un retour à l’individualisme et le gout pour les thèmes inquiétants et consolants.
2. Les poètes de la première génération sont issus de la « jeunesse aristocratique née avec la Révolution, nourrie des préjugés et des regrets d’une noblesse déchue et décimée, [qui] semble d’autant plus désemparée devant le changement historique que sa vie, le plus souvent oisive, la condamne à l’inaction. Les poètes sont [blasés], presque [dépressifs] face à une destinée étroite[1] ». C’est le cas notamment de Chateaubriand et de Lamartine, dont le lyrisme personnel traduit le mal de vivre propre à cette première génération.
3. Ils inventent une poésie spontanée qui a pour objet le moi souffrant, seule source d’inspiration authentique. « Loin de se laisser aller à la sensiblerie, le poète redécouvre ses profondeurs et décrit ses drames et ses passions. À la fois sujet et objet du poème, il cherche à combler ses aspirations profondes et à atteindre une plénitude émotionnelle et sentimentale. Mais, toujours insatisfait, il est sujet au “mal de vivre”. Souffrant des limites de la condition humaine, sa poésie s’ouvre aux rêves et s’affranchit pour traduire les plus profondes émotions [...] d’une âme qui cherche l’unité mystérieuse du moi et du monde[2] ».
4. C’est la publication des Méditations poétiques d’Alphonse de Lamartine, en 1820. Ce recueil de poèmes « est salué comme un évènement littéraire et son succès est immédiat[3] ».
5. Outre les procédés d’écriture généraux qui traduisent le lyrisme du texte, voici les principaux procédés poétiques et stylistiques que la poésie romantique valorise.
1. Elle innove peu et reste fidèle au mètre pair (octosyllabe, décasyllabe et surtout alexandrin).
2. Ses deux plus grandes innovations sont l’utilisation du tétramètre (forme plus souple et plus variée de l’alexandrin classique (6//6) construite avec une césure centrale et quatre accents d’intensité : 3/3//3/3) et l’utilisation nouvelle de l’alexandrin ternaire (ou trimètre romantique : 4/4/4) qui ne compte que trois accents d’intensité et rend donc impossible toute césure au sixième pied, ce qui favorise davantage les effets d’intensité.
3. L’enjambement, le rejet et le contrerejet, destinés à rompre la monotonie ou la raideur de l’alexandrin.
4. L’amour des mots et des images leur fait apprécier les comparaisons, dont ils renforcent les fonctions descriptive et suggestive, et la métaphore, dont ils se plaisent à augmenter l’écart sémantique dans le but de surprendre et de dépayser. La personnification et l’allégorie leur permettent de traduire une sensibilité bouleversée qui perd souvent de vue la réalité des choses ; l’oxymore, de traduire les déchirements et les contradictions ; et l’anaphore, de traduire le caractère obsédant du malheur. (Voir Le romantisme et les révolutions, p. 41.)
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