Les enfants peuvent-ils être de vrais philosophes?
Fiche : Les enfants peuvent-ils être de vrais philosophes?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar phil22 • 14 Décembre 2022 • Fiche • 1 205 Mots (5 Pages) • 284 Vues
Philippe Simard
Les enfants peuvent-ils être de vrais philosophes ?
La philosophie, les philosophes, philosopher sont tous des termes que l’on qualifie comme compliqués et qui sont reliés à une mince partie de la société. Cependant, selon moi, tout le monde peut philosopher, même les enfants! En effet, un philosophe est considéré comme une personne qui étudie rationnellement la nature, qui cherche la vérité et cultive la sagesse. Bien que ce terme ait plusieurs définitions, selon moi un philosophe est une personne qui s’étonne du monde autour de lui, qui en doute et qui remet en question ses idées dans le but de trouver la vérité et un certain bonheur. En effet, selon moi, tous les termes de ces définitions peuvent être maîtrisés par des enfants Alors, un enfant peut-il être un vrai philosophe? Selon moi, oui et pour deux raisons : l’étonnement et son ouverture d’esprit.
Premièrement, dès leur naissance et ce, tout au long de leur enfance, les enfants découvrent le monde et tout ce qu’il a à offrir. En effet, ils découvrent de nouvelles choses et cela les impressionne, les émerveille, mais surtout, les étonne. S’étonner, c’est être surpris, stupéfait, douter et questionner quelque chose et tout cela est fortement lié à la philosophie. Effectivement, l’étonnement occupe une grande place durant l’enfance mais aussi dans la philosophie, étant une de ses quatre sources principales. C’est ce sentiment de nouveauté et d’émerveillement qui poussa les premiers philosophes à résoudre, à chercher la vérité de ces choses qui les impressionnaient tant. C’est donc cet étonnement qui pousse toute personne à douter, se questionner et qui illumine le vouloir de trouver la vérité. Ce vouloir et cet étonnement, ce sont les enfants qui en ont le plus. Un parent s’en aperçoit très rapidement avec les questions interminables de son petit sur l’origine, le fondement et la raison du monde autour de lui. Cet étonnement face à la nouveauté disparaît tranquillement en grandissant puisque l’on s’habitue au monde qui nous entoure. De plus, ces questions sont souvent reliées aux situations limites, comme la mort, qui sont nouvelles pour eux. Ces situations sont une autre source principale de la philosophie, ce qui crée un autre lien avec l’enfance. C’est donc pour cela que les enfants peuvent philosopher, car contrairement aux adultes, ils possèdent cette capacité d’être surpris par des choses qui sont une normalité pour d’autres. Bref, s’étonner que les choses soient ce qu’elles sont déclenche un raisonnement profond et simplement cela est considéré comme philosopher. Donc, les enfants, ayant cette capacité à s’étonner bien plus que les adultes, sont considérés comme de vrais philosophes.
Deuxièmement, la philosophie n’est malheureusement pas souvent liée à l’aspect populaire et intéressant de notre société d’aujourd’hui. En effet, principalement chez l’adolescent et le jeune adulte, où la technologie règne, philosopher est considéré comme gênant et ennuyant. C’est donc pour cette raison que certaines personnes ne philosophent pas, simplement dans la peur d’être jugé ou moqué. Cependant, l’enfant lui, curieux et ouvert d’esprit, ne craint pas le ridicule et apprécie la philosophie. Effectivement, il ne se retient pas de poser des questions, comprendre, douter, bref, à philosopher. De plus, l’enfant n’a aucun préjugé, ce qui rend sa philosophie pure et réelle sans opinions déjà fondées. Cela, sans aucun doute, prouve qu’un enfant peut être un vrai philosophe, parfois même plus qu’un adulte! En effet, selon Karl Jaspers, l’humain tend à perdre un certain sens philosophique, une sorte de génie lorsqu’il devient adulte : « Tout se passe comme si, avec les années, nous entrions dans la prison des conventions et des opinions courantes, des dissimulations et des préjugés, perdant du même coup la spontanéité de l’enfant, réceptif à tout ce que lui apporte la vie qui se renouvelle pour lui à tout instant ; il sent, il voit, il interroge, puis tout cela lui échappe bientôt. » [1] En bref, non seulement un enfant peut être un vrai philosophe, mais selon Karl Jaspers, l’humain tend à perdre cette ouverture d’esprit, cet aspect philosophique si important lorsqu’il devient adulte!
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