La notion de monnaie : caractéristiques, fonction, forme, mesure
Chronologie : La notion de monnaie : caractéristiques, fonction, forme, mesure. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dahalo HK • 5 Octobre 2021 • Chronologie • 2 337 Mots (10 Pages) • 421 Vues
Chapitre 1 – La notion de monnaie : caractéristiques, fonction, forme, mesure
La plupart des activités reposent sur des échanges monétaires (consommation, production). Dans le langage courant, le terme de monnaie a des usages variés. Pour les économistes et au sens juridique, la monnaie est un instrument de paiement :
- Indéterminé, permettant d’acheter n’importe quel bien ou d’éteindre n’importe quelle dette
- Universel, accepté par tous, la monnaie exprime la valeur des biens par rapport à une référence unique en tout lieu et en tout temps
- Immédiat, la monnaie est échangeable sans transformation et sans risque de perte en capital.
La monnaie a un sens plus large que le numéraire (argent liquide/monnaie fiduciaire) car il y a aussi les comptes en banque, les chèques (monnaie scripturale). Mais aussi plusieurs sens dans le langage courant : « il a beaucoup d’argent » concerne le patrimoine (et pas uniquement le compte en banque) alors que « il gagne beaucoup d’argent » fait référence au revenu (qui est un flux alors que la monnaie est un stock.
I. La monnaie dans l’échange : de l’économie autarcique a l’économie monétaire
A) L’économie sans monnaie
1) Autarcie et économie de troc
Il s’agit de comprendre pourquoi un instrument nommé monnaie devient l’unique intermédiaire des échanges. Certaines organisations sociales ne nécessitent pas de monnaie. Dans une économie d’autosubsistance, le besoin de monnaie est exclu, chacun vivant des fruits de son travail. De même dans une économie communautaire, ou les besoins de l’individu sont satisfait par le travail du groupe. Il peut aussi exister des économies de troc mais selon 4 conditions : il faut qu’il y est une volonté commune d’échanger (principe de double coïncidence), une communauté restreinte d’individu, un prix d’échange facile à établir et une offre restreinte d’individu.
2) Difficulté en l’absence de monnaie
En l’absence de monnaie, les couts de l’échange sont importants :
- Les couts d’attente : frais de stockage, détérioration du bien
- Les couts d’information : recherche d’information sur les mêmes biens pouvant etre vendus en d’autre lieux
- Les couts de transaction : chacun des deux partenaires doit disposer du bien que l’autre veut acquérir, c’est le problème de la double coïncidence.
B) L’économie monétaire
1) Définition de la monnaie
Définition institutionnelle : La monnaie est l’instrument d’échange (intermédiaire des échanges) qui permet l’achat immédiat de tous les biens, services et titres, sans cout de transaction, ni cout de recherche et qui conserve sa valeur entre les échanges. C’est un phénomène social car elle repose sur la confiance des agents dans le système qui la produit
La monnaie apparait donc comme une réelle institution (accepté unanimement dans les échanges) et une crise de confiance peut faire entrainer une dépréciation de la monnaie. Une dépréciation interne, remplacement de la monnaie par des biens donc accélération des achats 🡪inflation, ou une dépréciation externe, substitution de devise a la monnaie nationale 🡪 baisse du taux de change.
2) La monnaie comme actif
La monnaie sert à conserver la valeur. La monnaie est un actif émis par les institutions financières (Banques centrales et Banques commerciales) et détenu par des agents non financiers (ANF). C’est un actif sans risque et non (ou faiblement) rémunéré. C’est un actif liquide, elle peut etre cédé à tout moment et sans perte de capital.
II. Les origines historiques et l’évolution de la monnaie
A) Les premières forme
Certains biens, par leur qualité intrinsèque, ont servi d'instrument d'échange. Cette forme de monnaie marchandise est apparue au néolithique
Quelques exemples :
- Le bétail (qui a donné le terme pécunier de pecus le troupeau)
- Le grain (9000 ans avant JC)
- Les cauris (des petits coquillage) en Chine
- Les clous en Grèce (1000 ans avant JC)
Certaines de ses marchandises n’avait pas de valeur d’usage (tel que le Cauris), l’important c’est que le bien choisit sois universellement acceptable. Pour Friedman : Peut servir de monnaie marchandise n'importe quel bien susceptible de fournir une garantie provisoire sur le pouvoir d'achat général.
B) La monnaie métallique
La monnaie pesée, permettant les paiements en lingot a été employé, par exemple, en Chine impérial, le problème étant la nécessité de la présence d’un expert a chaque échange pour garantir la transaction.
La monnaie comptée en Chine ou en Inde permettant de fragmenter le métal en des dimensions prédéfinies (il y a toute fois le problème du rognage)
La monnaie frappée apparait vers 650 avant JC en Lydie (actuelle Anatolie). Un des côtés de la pièce métallique représentait un animal ou un dieu, l'autre face garantissait la valeur de la pièce en unité de poids.
En France, la frappe de la monnaie tend à s'étatiser à partir du XIVe siècle jusqu'à la révolution de 1789. Après la révolution, le bimétallisme (or-argent) est utilisé avec les règles suivantes :
- Or et argent circulent librement sous forme de pièces
- Un rapport légal est établi entre les 2 métaux : x grammes d'or valent y grammes d'argent.
- Un cours légal est donné : chacun se doit de les accepter en règlement d'une transaction.
C) Le billet de banque : naissance de la banque ?
Il apparait au 9eme siècle après JC en Chine. Pour la première fois la valeur est indépendante du support. Cette invention s'est diffusée en Europe grâce à Marco Polo
On distingue plusieurs types de billet :
Le billet certificat : C'est un document attestant le dépôt d'une quantité de métaux précieux dans une banque. Il s'agit d'un simple reçu.
Le billet convertible : On attribue à Johan Palmstruch, fondateur de la banque de Stockholm en 1656 la création des billets de banques convertibles. A l'origine, ils étaient à cours libre. Le billet convertible est appelé monnaie fiduciaire en raison de la confiance en la banque émettrice, qui s'engage, sur simple présentation du billet, à convertir celui-ci en métal précieux. Il est possible pour la banque d'émettre plus de billets qu'elle ne détient de stock. Elle parie sur le fait que tous les détenteurs de billets ne viendront pas les convertir en même temps
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