La Bête humaine, Emile Zola, Chapitre 8
Lettre type : La Bête humaine, Emile Zola, Chapitre 8. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marielouise guillaume • 16 Mai 2021 • Lettre type • 658 Mots (3 Pages) • 1 059 Vues
vdwwChapitre 8 de "Chez Séverine, après la montée ardente..." à "...de la maison endormie." (p 284-285)
Introduction
La Bête humaine est un roman d'Emile Zola qui fut publié en 1890, dix-septième volume de la série Les Rougon-Macquart. Dans cet extrait du chapitre 8, dans la chambre de l’impasse d’Amsterdam, Jacques et Séverine passent la nuit ensemble et s’adonnent à leur passion. Séverine, entraînée par les souvenirs qui surgissent dans cette chambre, avoue à son amant les brutalités de Roubaud et lui raconte comment il l’a associée de force au crime de Grandmorin. Jacques, pris d’une curiosité morbide, l’interroge en détail sur le meurtre et les sensations qu’elle a éprouvées. Problématique : Comment le narrateur transforme-t-il l’aveu du crime en une scène où se révèlent les penchants bestiaux et mortifères des deux protagonistes ? Axes :
I. L’aveu fascinant et morbide :
Cet extrait s’inscrit à plus d’un titre dans la dynamique dramatique du récit. Il apparaît en effet comme une scène-catalyse, un moment émancipateur où l’intrigue progresse et où la bestialité des personnages se déploie, sans que toutefois aucun deux n’atteigne une réelle complétude.
Frustrée par l’astuce narrative de la rétrospection, la curiosité du lecteur est enfin satisfaite par l’aveu de Séverine qui offre un récit exhaustif de l’assassinat de Grandmorin. Trop longtemps contenue par Séverine, cette confession livrée à Jacques, son amant, résonne comme une révélation pour la jeune femme.
A. Un récit exhaustif et détaillé
1. la progression chronologique du récit du meurtre
Par ses nombreuses prises de parole, Jacques fait progresser le récit dans le détail → nombreux connecteurs logiques d’addition (« et », « et alors », « et ensuite » ...) qui marquent cette progression chronologique :
- « Et tu étais aplatie sur ses jambes, et tu l’as senti mourir ? » (a) - « Et alors, le couteau... ? » (b) - « Et ensuite, il a eu une secousse ... ? » (c) - « Et il est mort, et à toi qu’est-ce que ça t’a fait ... ? » (d)
▬► noter que ces quatre interrogations suivent le déroulement du meurtre : l’immobilisation de la victime (a), l’assassinat (b), les réactions physiques de la victime (c) et de la complice (d)
2. le récit sordide
Séverine évoque à Jacques l’exécution du crime en n’épargnant aucun détail sordide, poussée par la curiosité morbide de son amant : - cf vocabulaire du corps humain : Jacques : « aplatie sur ses jambes », « un coup sourd ... pas un déchirement ? », « des secousses qui le raidissaient » Séverine : « d’un bout à l’autre
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