Hermes zeus

Hermès.- ô dieu, quelle joie de vous revoir après ces si longues années assis sur votre immense trône avec autant d’orgueil et de fierté !

Zeus.- Qu’avez vous apporté pour moi, messager de dieu.

Hermès.- Rien de nouveau maître. Mais permettez-moi, ô dieu suprême, de vous parler d’un sujet qui me tient à cœur depuis un moment. Durant mon si long voyage, lors d’une nuit sombre sans étoiles, j’ai entendu les plaintes d’une âme souffrante. Cette âme immortelle qui, à présent souhaite goûter à la mort si désespérément. Cette âme infortunée, enchaînée sur le mont Causase, qui criait atrocement et se mordait les doigts tant sa souffrance et sa douleur était forte et brûlante.

Zeus.- Cette âme dont tu parles avec tant de pitié et de compassion m’a été infidèle, insolente et ingrate. Prométhée a osé voler notre savoir divin, le feu sacré de l’Olympe pour le rendre à ses pauvres créatures. Son sort, son malheureux destin, il le mérite pleinement. Ce ne sont que les conséquences de ses actes, de sa trahison.

Hermès.- Pitié pour cette âme ! Pitié pour cette âme ! Il le regrette Dieu ! Il le regrette ! Croyez-moi maître. Vous aurez dû voir ses joues creusées, son regard empli d’amertume, de désarroi, de détresse, de souffrance et  de désespoir. Et ses larmes…ses larmes étaient de sang. Les larmes sont sincères…Est-ce faux ?  Vous aurez dû entendre ses cris effroyables, ses cris atroces et pénibles. Et écouter ses paroles fidèles aux regrets et aux remords. Ô maître Zeus, ayez pitié de lui. Il est l’un des nôtres…Il a combattu à nos côtés. Ne voyez-vous pas qu’il a suffisamment souffert.  Relâchez le, redonnez lui une seconde chance. Il ne pourra plus vous trahir après tout ce qu’il a vécu. Après tout, tout le monde a droit à une seconde chance. Je vous en supplie Dieu du ciel !

Zeus.-  (Se relevant de son trône) Hermès, J’ai toute croyance en toi, en ton cœur et ta pureté. Je le laisserai souffrir pendant un autre mois, puis je le relâcherai. Mais saches que toute autre trahison venant de sa part, je n’hésiterai pas à te faire payer pour ses actes.

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