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Parcours théâtre -

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Par   •  30 Mai 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  5 750 Mots (23 Pages)  •  489 Vues

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Terminale L

OPTION THEÂTRE

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Dossier

Année 2018-2019

LYCEE GEORGES BRASSENS

40 Rue Manin, 75019 Paris

Sommaire

Première partie : Le projet de l’année et mon parcours de découverte du théâtre           …03

Pourquoi avoir choisi l’option théâtre en classe de terminale ?                                          …03

Présentation de la pièce et de l’auteur                                                                                 …03

Ce que j’ai retenu du trajet vers la représentation de la pièce de Joël Pommerat              …04

Quelques remarques sur mon expérience et les obstacles que j’ai rencontrés                    …05

Deuxième partie, le sujet personnel :

« Corps et accessoires comme partenaires du texte »                                                         …06

Troisième partie -  Compte rendu de spectacle                                                                   …09

ANTIGONE d’après Sophocle, repris par Lucie Berelowitsch                                             …09

             Première partie : Le projet de l’année et mon parcours de découverte du théâtre

Pourquoi  avoir choisi l’option théâtre en classe de terminale ?

      Choisir l’option théâtre sur cette année de terminale était pour moi une manière d’enrichir mon rapport aux arts de la représentation. Je pratique la danse de manière intensive depuis la classe de sixième et j’espérais que la pratique théâtrale m’accompagnerait dans mon choix un peu douloureux de renoncer à mes projets de devenir danseuse. J’ai toujours aimé lire à voix haute des textes, être un moment La Merteuil écrivant à Valmont ou Rousseau avouant ses fautes. Je me suis donc inscrite au conservatoire du XXème arrondissement en parallèle des cours au lycée Lamartine. Grâce à cette option, j’ai pu rencontrer des élèves scolarisés dans des lycées sans double cursus et ayant une ouverture d’esprit que je n’avais jamais connue, un esprit d’entraide aussi.

     

     J’ai été très impressionnée par les moyens matériels dont disposent les élèves pour travailler : l’immensité du plateau (du gymnase à la salle de répétition, en travaux puis finie), la présence d’un piano utilisé dans la pièce, la direction des élèves par une metteuse en scène, Êve Gollac, tous ces moyens ajoutant une valeur à l’option.

    Les exercices de pratique corporelle qui ont préludé aux répétitions de la pièce m’ont confirmé que j’allais jouer avec les autres, approche agréable pour une danseuse ayant connu le « chacun pour soi ». De nombreux exercices ont cherché à faire émerger en nous de la violence, émotion cruciale dans la pièce. Jai beaucoup apprécié les exercices sur le regard car ils annonçaient toute la complicité que doivent avoir les comédiens, une complicité sans mots et qui devait révéler en chacun violence et provocation. Même s’il fallait déstabiliser l’autre, le travail se faisait bien à deux.

    D’autres exercices nous demandant d’argumenter face à un adversaire, de défendre une idée ou une cause m’ont donné confiance en moi. Les idées pouvaient ne pas être les nôtres, on pouvait ne pas être en accord avec nos propos et j’ai compris que le théâtre demandait au comédien de faire corps avec son personnage, de l’incarner au sens propre, de défendre l’importance de son personnage qu’il soit héros de la pièce ou personnage plus secondaire. Je me suis alors souvenu des propos d’un cousin comédien, rappelant que si dans un ballet classique, tous les yeux étaient tournés vers la danseuse étoile, le comédien, même avec peu de textes, avait son moment de théâtre tout à lui.

   Parmi tous les exercices qui nous ont préparés au travail sur le texte, l’évocation par chaque élève d’un symbole (objet, personne, élément..) qui le représentait m’a beaucoup touchée car les camarades se livraient et la troupe commençait à être plus intime. Certains ont voulu mettre en avant leur fierté d’avoir des origines étrangères, donnant des anecdotes familiales parfois difficiles à évoquer, d’autres ont fait des confidences évoquant des émotions comme le manque lié à l’absence d’un être cher.

Présentation de la pièce et de l’auteur

    Joël Pommerat est un auteur français né en 1963. Ce qui m’a particulièrement touché dans son parcours professionnel, est qu’il est « sorti » du système éducatif semble-t-il assez jeune, avant même peut être le lycée, pour se former au théâtre en autodidacte. Comme Molière – et sans doute beaucoup d’autres dramaturges, Pommerat a débuté comme comédien (à 19 ans), puis a 27 ans, en 1990,  il fonde sa propre compagnie, la « Compagnie Brouillard », en hommage aux frères Lumière et au « Théâtre du Soleil » dans laquelle il met en scène des textes qu’il écrit lui-même. Ayant commencé à se produire à Paris au « Théâtre de la Main d’Or », il a par la suite été artiste associé au Théâtre de « «Paris-Villette », à « L’Espace Malraux », au « Théâtre des Bouffes du Nord », à « L’Odéon – Théâtre de L’Europe », au « Théâtre National de Belgique » et au « Théâtre Nanterre-Amandiers ». Autant de scènes qui sont parmi les plus prestigieuses en Europe.

La consécration institutionnelle viendra en 2016, lorsque la pièce « Ca ira, Fin de Louis » remportera pas moins de trois « Molières » lors de la cérémonie du même nom.

Cette pièce, qui est l’objet de notre étude, a été créée en Septembre 2015. Le texte reprend les événements de la Révolution Française d e 1789 en évoquant des événements qui se sont déroulés entre 1787 et 1791. Les costumes et les accessoires sur scène sont contemporains, ce qui incite à considérer en définitive l’actualité de ces événements. La situation décrite permet à l’auteur de convoquer sur scène toutes les composantes de la société de l’époque : la noblesse, le clergé, et le tiers état (grands bourgeois, commerçants, artisans,…). Ce procédé de confrontation semble du reste commun à beaucoup de ses pièces. Le texte permet de faire interagir cette multiplicité sociologique, il se fait rencontrer les aspirations de chacun, leurs espoirs, leurs croyances. Et en définitive, dans cette multiplicité d’expressions et en même temps l’impossibilité de communiquer réellement du fait des positionnements politiques et religieux de chacun c’est la violence qui advient… Et alors prend place la spécificité de l’écriture de Pommerat, qui donne autant, si ce n’est plus, à voir qu’à entendre, par le biais d’une scénographie très approfondie – que ce soit par le travail sur les lumières ou de scènes chorégraphiées -  et d’une approche très physique du jeu du comédien.

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