Les grandes institutions de la société capitaliste

Les grandes institutions de la société capitaliste

Le capitalisme

Nous vivons dans une société marquée plus que jamais par des manières d’agir et de penser propres aux modes de fonctionnement du capitalisme. L’actualité économique nous le rappelle quotidiennement, et nombreux sont les citoyens et les intellectuels se prêtant à l’exercice de la critique des dérives sociales et environnementales de la société capitaliste. Les interventions étatiques facilitant l’internationalisation des entreprises; l’obsession de la croissance économique; l’immobilisme de certains gouvernements dans la lutte aux changements climatiques; les mouvements contestataires ou encore les difficultés de différents pays européens à satisfaire les attentes financières de l’Union européenne : voilà autant d’exemples du fait que nous vivons dans une société capitaliste qui, de surcroît, éprouve de nombreuses difficultés.

Quelles sont les particularités de la société capitaliste? Quels ont été les facteurs favorisant son essor et sa consécration dans l’histoire occidentale? Comment les valeurs et les principaux modes d’organisation de cette société se sont-ils introduits dans les manières d’agir et de penser des Occidentaux? Pourquoi certains contextes nationaux se sont-ils imposés dans des secteurs d’activité particuliers de l’économie? Alors que le processus de mondialisation s’est accéléré au cours des dernières années, assistons-nous par le fait même au déclin ou à l’uniformisation des capitalismes nationaux? Autant de questions qui ont orienté la rédaction des contenus d’enseignement de la présente semaine. Autant de questions qui vous permettront de comprendre la nature, l’essence et les enjeux contemporains de la société capitaliste. Ces questions vous amèneront à mieux camper le contexte dans lequel évolue notamment la société québécoise, mais également les institutions qui la composent.

Vous verrez que le capitalisme est apparu en Occident au cours du 5e siècle et que sa consécration par l’essor de la société capitaliste a pris forme 13 siècles plus tard. Le 18e siècle a vu naître la révolution industrielle. Il s’agit d’un siècle qui est également celui d’une modernité occidentale en pleine construction. En opposition avec le type de société qui prévalait jusqu’alors, où le collectif primait sur l’individuel et où le sacré et le mythe constituaient le langage imagé à la base du savoir de la société, la modernité occidentale rejettera en partie cette tradition. Plus que tout autre facteur, c’est l’accumulation du capital, valeur alors portée par le protestantisme, qui a favorisé l’essor de la société capitaliste. Cela va de pair avec certaines avancées scientifiques, l’exploitation du prolétariat, la création de la manufacture et la recherche de marchés nationaux et internationaux. Nourri par la quête de productivité dans une telle société, le gestionnaire est appelé à diviser le travail de manière plus poussée, ce qui amène le travailleur à exécuter un travail routinier et répétitif et à augmenter sa cadence de travail. Ce même gestionnaire devra former davantage la main-d’œuvre et appliquer des démarches officielles en matière de gestion. Ces changements auront un de grandes répercussions sur le devenir de

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