Les fantômes du Brésil

Les années 90 signent le début d'une nouvelle ère de la littérature négro-aficaine d'expression française, période marquée tant par un virement esthétique que par l'ampleur et le poids des écrivains. Taxée en effet, à ses débuts de littérature participative et pro-colonialiste, la littérature négro-aficaine d'expression française s'inscrit ensuite dans la vague de la lutte contre la colonisation avant de s'engager à dénoncer les travers des hommes et régimes politique de l'apres indépendance. Florent COUAO-ZOTTI, auteur béninois, digne représentant de cette nouvelle tendance le prouve par son écriture iconoclaste et sa thématique ancrée dans un vec de plus en plus sordide. Son roman, LES FANTÔMES DU BRÉSIL, conjointement édité par Laha et Ubu Éditions, reste et demeure le symbole de cette Afrique qui n'a pas encore fini avec ses idées préconçues. La pertinence des thèmes de l'œuvre et des personnes mise en exergue par une écriture à la fois fine et truculente mérite qu'on y fasse un détour.

I- Étude du titre et de la couverture de l'œuvre

A- Le titre du roman: les fantômes du Brésil

Selon le dictionnaire de langue français, le fantôme est l'apparition d'un défunt sous l'aspect q'il avait de son vivant, notamment sous un drap blanchâtre. Ici nous pouvons dire que le titre de l'ouvrage Les fantômes du Brésil est un titre métaphorique pour parler de la résurgence de l'ensemble des concepts, des modes de vie, des pensées culturelles qui est pérennisé par les descendants des esclaves noirs revenus du Brésil.

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