Les Regrets, sonnet XII de Joaquim Du Bellay

Dans Les Regrets, sonnet XII de Joaquim Du Bellay, l’écrivain s’adresse à un autre poète nommé Magny. Il perçoit à Rome alors des sentiments et de la douleur car, il est éloigné de la France son pays natale et de sa famille. Il décide alors de chanter et d’essayer de faire disparaitre son désespoir.

        Tout d’abord, ce poème est un poème lyrique. Effectivement, DU Bellay emploi de nombreuses fois la première personne du singulier « je » et « me ». Joaquim démontre ses sentiments avec un champ lexical : «me tourmente » (v.2), « je me lamente » (v.3) « je pleure mes ennuis » (v.5). Il fait comprendre au lecteur que la condition dans laquelle il est, est très mal vécu. Alors il décide donc de chanter pour faire atténuer sa douleur avec un sentiment de joie, on peut le voir grâce aux rîmes embrassées. Ainsi l’expression des sentiments et la chanson faite sont deux choses du registre lyrique dans le lequel ce poème est écrit.

De plus, on peut remarquer que dans le sonnet l’auteur fait fréquemment allusion à l’écoulement du temps : « sans fin » (v.2), «je chante jour et nuit » (v.8). Aussi il y a un sentiment de nostalgie qui lui manque et des regrets : « tant de regrets desquels je me lamente » (v.3). Ce sentiment fait comprendre que l’auteur préférait la vie d’avant.

Il pense ainsi que d’autre personnes comme lui on des sentiments de regrets et de nostalgie : « le laboureur faisant son labourage » (v.10), « le pèlerin regrettant sa maison » (v.11), « l’aventurier songeant à sa dame » (v.12), « le marinier en tirant à la rame » (v.13), « le prisonnier maudissant sa prison » (v.14). Les vers ont tous un verbe d’action associée à leurs sujets. Une autre caractéristique d’un poème lyrique, Tout ceci permet de prouver et d’affirmer que le sonnet XII de Joaquim Du Bellay est un texte de registre lyrique.

Ensuite, nous allons voir comment Joaquim fait fuir ses sentiments de tristesse et de désespoir. Il paraît plutôt désespérer : « vu le soin ménager dont travaillé je suis » (v.1), on remarque en effet le champ lexical de la torture : « travailler » (v.1) (Du Bellay subit sa vie sans pouvoir faire quoi que ce soit), « me tourmente » (v.2), « pleure mes ennuis » (v.5), un sentiment d’angoisse. Après la tristesse le poète exprime sa colère. Il souffre d’anxiété il doit faire plusieurs tâches différentes, mais il a une passion pour l’art qu’il ne peut pas exploiter ce qui crée un sentiment de frustration.

        De plus, Joaquim a une fuite dans le poème par rapport à sa situation : « si bien qu’en les chantant, souvent je les enchante Voilà pourquoi, Magny, je chante jours et nuits » (v.7-8). L’auteur essaye de faire fuir ses sentiments néfastes en chantant, c’est un moyen de s’évader. Chanter pour lui est comme une façon d’écrire ses pensées. En effet Du Bellay est à Rome et écrit à son ami Magny qui lui ne peut pas l’entendre chanter et exprimer ses sentiments. Dans les deux derniers tercets, l’écrivain oppose sa situation aux personnes dans le poème qui eux aussi chantent pour oublier leurs problèmes, le texte passe d’un sentiment personnel à un lyrisme universel. Ainsi on dit que le poète essaye de fuir ses problèmes de la réalité en chantant, pour cacher ses ennuis et ses regrets.

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