Le secteur privé et le développement

Présentation et compte rendu critique

Le secteur privé et le développement Philippe Régnier et Florent Song-Naba

Les entreprises publiques ou parapubliques dites d’intérêt national ont vu leurs nombres en recul depuis la fin de la guerre froide et de la nouvelle vague de mondialisation d’inspiration néolibérale qui privilège la promotion de l’initiative privée selon laquelle ce nouveau secteur est un pivot du développement. Au nord comme au sud, ces privées correspondent à des multinationales, de grandes entreprises nationales privées et des PME-PMI de l’économie formelle; jusqu ’aux micro entreprises et aux auto entrepreneurs du secteur informel, il s’étend également à diverses organisations non gouvernementales de production ou de service telles qu’association, coopératives, églises, mutuelles, syndicats, tontines etc.

Les multinationales se limitent à une exploitation directe ou indirecte, au secteur secondaire ou manufacturier en investissant dans les pays émergents comme la chine dans le textile ou l’électronique de base et contribue au décollage industriel et à la création d’emplois et de revenus seulement ils peuvent quitter un pays pour un autre selon l’évolution locale des coûts de production.

On observe aussi une prise de conscience internationale quant à l’importance du micro entreprenariat dans l’économie dite informelle qui assure la survie de masses populaires au bas de la pyramide sociale. Ce soutient de l’économie informelle est caractérisé par une économie de créativité, d’innovation, d’ingéniosité et d’inventivité sociale dans les couches inférieures de la société. Seulement les nations unies se montrent relativement hostiles à la pérennisation de l’économie informelle, tout en reconnaissant ses contributions à la survie et la subsistance de masse de population en milieu rurale. Ces entreprises informelles sont jugées inaptes à accélérer l’industrialisation, l’innovation et la croissance. Il s’agit d’un enjeu majeur du point de vue politique, économique et social, il y a un laisser faire des gouvernements pour absorber les aléas conjoncturels et les crises de l’économie nationale, c’est aussi une stratégie de canalisation pour éviter les explosions sociales exemple le cas de l’immolation d’un vendeur de légume informel mal traité par la police en Tunisie.

Les PME-PMI, sont présentés comme les principaux moteurs du développement local, de l’inclusion sociale et de la réduction de la pauvreté. La stratégie de promotion de PPP recouvre toutes les formes de collaboration entre les deux secteurs afin de fournir des prestations pouvant stimuler l’activité entrepreneuriale des PME-PMI et du secteur informel. Les PPP sont présentés comme un mécanisme de financement permettant de compenser la faiblesse des ressources publiques locales et la baisse tendancielle de l’aide publique au développement, cependant les pouvoirs publics doivent jouer un rôle de facilitation en donnant appui financiers ou techniques répondant direct aux besoins des entreprises dans un environnement favorable aux affaires et au respect des règles du marché et d’accompagnement transparent et efficace. Contrairement à la stratégie BOP ou de M4P qui

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