DM : début commentaire Ode à Cassandre

DM : début commentaire Ode à Cassandre

Par ailleurs, de plus, en outre

      Ce texte est intéressant parce que par le biais de l’ode Ronsard fait l’éloge de la femme aimée, Cassandre, en créant une atmosphère d’intimité avec celle-ci et en célébrant sa beauté.

      D’une part le choix de l’ode n’est pas anodin, il ramène le lecteur à l’Antiquité en le plaçant dans un univers lyrique ou la femme aimée fait l’objet de louange et est célébrée par une dédicace, créant ainsi une atmosphère intime entre l’auteur et la destinatrice, Cassandre. Ici par ce choix de titre «ode à Cassandre » Ronsard s’inspire largement de Pétrarque, poète italien du XIVème  siècle , qui, lui adressait ses poèmes à Laure. Cette façon, pour les poètes de la pléiade, de s’inspirer des poètes latin et italiens, s’appelle l’innutrition. Par ailleurs le mot « mignonne », qui a une connotation affectueuse, est répété vers 1,8 et 12 et est mis en valeur par une apposition vers 1, ce procédé atteste des sentiments intime du poète pour Cassandre. De plus avec l’utilisation du verbe « allons » au vers 1, conjugué à la première personne de pluriel et à l’impératif, Ronsard invite sa bien-aimée à contempler cette rose pourpre. Mettant ainsi en évidence cette proximité entre eux deux avec la connotation de la rose rouge symbole de la passion amoureuse. Tout comme le choix du titre celui des rimes embrassés vers 3 à 6 n’est pas anodin, en effet les rimes embrassées font un rappel a une union, un enlacement, une harmonie qui s’installe entre l’auteur et la destinatrice. Le choix du titre et des rimes croisées, la répétition du mot « mignonne » et l’utilisation de l’impératif mettent en lumière cette atmosphère intime et amoureuse entre le poète de la pléiade et sa dulcinée.

      D’autre part dans ce portrait de Cassandre Salviati sa beauté est célébrée et est comparée à celle de la rose rouge.  En effet par la métaphore de la rose avec les mots « robe » vers 1, « sa robe de pourpre » vers 3, « les plis de sa robe » vers 5 et « son teint au votre pareil », la fleur et personnifiée et comparée à la femme. Ronsard complimente Cassandre de façon subtile, et magnifie sa beauté en développant une métaphore filée qui renvoie de manière explicite à la femme « robe » vers 3, « plis » vers 5, et il retire tout doute à la fin de la strophe « son teint au votre pareil ».  La beauté de la rose, qui est mise en avant, devient donc celle de l’amante. En outre avec l’utilisation des couleurs « pourpre » vers 3 et « pourprée » vers 5 un portrait de la muse, qui est dépeinte et décrite, est élaboré. De plus le « soleil » vers 3, souligne la beauté de Cassandre qui est telle qu’elle éclipse sa lumière, la femme aimée devient alors presque inhumaine, une déesse. Par une comparaison la beauté de la demoiselle, qui est dépeinte et dont l’éloge, est célébrée à tel point qu’elle semble alors être dotée de toutes les beautés et de toutes les qualités.

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