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Création de richesse et croissance économique

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Par   •  4 Février 2018  •  Dissertation  •  5 202 Mots (21 Pages)  •  1 137 Vues

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Création de richesse et croissance économique

  1. Comment mesure-t-on la richesse créée ?

Pour mesurer la richesse créée on doit tenir compte de la production marchande et non marchande.

  1. La production marchande : Elle est relativement facile à évaluer. Le PIB marchand correspond à la somme des valeurs ajoutées des entreprises résidentes. La valeur ajoutée : CA - CI
  2. La production de services non marchands : Production des administrations qui pose en revanche un problème. Cette production n’est pas vendue sur un marché, son prix n’est donc pas connu, et elle fait l’objet d’un paiement en partie indirect, par l’impôt. Par convention comptable, on l’évalue, en tenant compte de ce que ces services nous coûtent.
  3. L’évaluation du PIB en valeur ou en volume : Le PIB peut être évalué en valeur, càd en euros courants, ou en volume soit en euros constants, afin d’évacuer l’impact de l’inflation sur l’évolution de la valeur de la production intérieure.
  4. Le PNB  et le revenu national : Il mesure pour sa part la production nationale, soit : PIB – les revenus versés à l’étranger + les revenus reçus de l’étranger. Si l’on retranche en plus les amortissements (soit le vieillissement du capital), cela correspond au Revenu national.
  5. Le PIB par habitant : on divise le  PIB par la population. Cela permet de faire des comparaisons internationales et d’évaluer le niveau de vie dans une économie.

  1. La croissance économique

Lorsqu’un pays enregistre une augmentation durable de sa production de richesses, on parle de croissance économique. La croissance économique d’un pays se mesure grâce au taux de croissance annuel du PIB, là aussi en valeur ou en volume.

Croissance économique = taux de croissance annuel du PIB, en % en année n = PIB n – PIB n-1/ PIB n-1. 100

Si le résultat est positif l’économie est en phase d’expansion, s’il est négatif elle est en récession.

  1. Limites du PIB

La  mesure de la production se veut objective. Elle masque des imperfections, et beaucoup d’approximations.

Il est tout d’abord illusoire de croire que l’accroissement du PIB est forcément synonyme d’amélioration des conditions de vie de la population. C’est oublier que l’on intègre dans le PIB des productions nuisibles (pollution, tabac, alcool, etc.), que l’on ne comptabilise pas en revanche des productions qui contribuent au bien être de la population (travail domestique, bénévolat). On ne mesure la production que dans ces aspects quantitatifs, additionnant sans discernement des  tonnes d’acier, un service éducatif, de soin, le nettoyage d’une plage polluée… Un accroissement du PIB, signe de prospérité économique, peut masquer des déséquilibres importants : chômage, inégalités de revenus.

Par ailleurs, l’économie souterraine est par nature mal évaluée et intégrée dans les comptes nationaux. L’économie au noir est évaluée et comptabilisée par approximation. Les activités illicites sont ignorées.

C’est pourquoi  on se doit de compléter le PIB et les chiffres de la croissance en utilisant des indicateurs de substitution ou complémentaires. La Commission STIGLITZ/SEN a été chargée de faire des propositions en la matière. (RECHERCHER LES RESULTATS DE CES TRAVAUX)

Croissance et niveau de vie :

La croissance économique permet en général d’accroître le niveau de vie d’une population. Cette relation positive s’explique :

  • Quantitativement : par le fait qu’une augmentation du PIB par habitant, se traduit forcément par une augmentation des revenus des agents, ce qui dope leur consommation et leur épargne. Ils vont aussi s’acquitter d’impôts et de cotisations sociales supplémentaires ce qui permettra à l’état d’investir dans des infrastructures collectives, de distribuer des revenus aux plus démunis. Une partie de la richesse créée est utilisée pour l’investissement des entreprises, en partie financé également par l’accroissement de l’épargne. L’ensemble permet selon un processus cumulatif de stimuler la production et donc la croissance, donc l’élévation du niveau de vie.
  • Qualitativement : Lorsqu’il y a croissance économique, on constate des évolutions majeures dans la structure de la consommation. La part des biens de première nécessité baisse, celle des biens durables et des services augmente. (voir lois d’Engel, et évolution des coefficients budgétaires). Il en découle une mutation du tissu productif d’une économie, en particulier, la tertiarisation des économies développées.

Le développement économique :

  1. Définition : Le développement économique désigne les évolutions positives dans les changements structurels d'une zone géographique ou d'une population : démographiques, techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux... On observe dans les pays développés des phénomènes divers : industrialisation, urbanisation, développement des infrastructures, tertiarisation, évolution des mentalités, élévation du niveau culturel, évolution des modes de vie, de la gouvernance des états et des entreprises. De tels changements engendrent l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de vie. C'est la raison pour laquelle le développement économique est associé au progrès. La croissance économique n'est qu'une des composantes du développement. Le développement économique est un phénomène qualitatif, la croissance quantitatif.
  2. La relation croissance économique/développement économique, deux variables en interaction ?

  1. La croissance favorise le développement économique : elle se traduit par des investissements, notamment publics, elle transforme la structure de la population active, et entraîne ainsi une élévation des niveaux d’éducation, une amélioration de l’état de santé de la population. Cela fait en général évoluer les valeurs (initiative économique, souci de l’épargne, égalité hommes-femmes, accès au crédit non usuraire…), les modes de vie (urbanisation, développement des services…).
  2. Mais certains phénomènes peuvent rompre cette relation positive : La croissance peut ne découler que du développement d’un seul secteur, séparé du reste de l’économie car orienté vers l’étranger, et qui n’irrigue pas de ce fait l’économie locale en revenus supplémentaires. Les revenus de la croissance peuvent aussi être détournés par une élite locale, placés à l’étranger, ce qui ne permet plus d’alimenter les investissements fondamentaux pour une économie dans l’éducation, la santé, les communications, l’énergie….seuls véritables moteurs du développement économique.
  1. La difficile mesure du développement économique :

Le PIB ne peut permettre à lui seul de témoigner du niveau de développement économique d’un pays.  Comme on l’a vu il ne tient pas compte des dégradations de l’environnement liées à l’accroissement de la production, des inégalités de répartition de la richesse, de la qualité des infrastructures….

C’est pourquoi il a été nécessaire de mettre au point d’autres indicateurs de mesure du développement économique. Le PNUD utilise notamment l’IDH et l’IPH 1et 2.

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