Partie II : La Création De Richesses Et La Croissance économique

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Chapitre 1 : La création de richesses et le niveau de vie

Document 1 : Qu'est-ce que la croissance économique ?

On définit la croissance économique comme l'expansion du revenu national, c'est-à-dire la production totale de tous les biens et services d'un pays au cours d'une période donnée. On mesure habituellement la croissance économique en se fondant sur le rythme auquel change le produit intérieur brut (PIB) après correction de l'inflation – que l'on nomme PIB réel (ou en volume). Quant au PIB nominal (ou en valeur), on le définit comme la valeur marchande des biens et services produits par un pays. Le PIB nominal peut augmenter par suite d'une hausse de la production de biens et de services, d'une hausse de leurs prix, ou des deux. Le taux de croissance du PIB réel correspond donc au taux de croissance du PIB nominal moins le taux d'inflation. […]

Un taux de variation négatif du PIB réel n'est habituellement pas une nouvelle réjouissante. Lorsque l'économie d'un pays est moins productive qu'elle ne l'a été au cours de l'année précédente, en général le taux de chômage augmente et le niveau de vie de la population diminue.

Supposons que le revenu d'une personne augmente de 10% durant l'année en cours par rapport à l'année précédente. En assumant que cette personne achèterait des quantités similaires de biens et de services au cours des deux années, si le prix moyen des biens et services que cette personne s'est procurés durant l'année courante augmentait de 8% par rapport à l'année précédente, alors la croissance réelle de son revenu équivaudrait à 2%. D'un autre côté, si les prix augmentaient de 12%, la variation réelle de son revenu serait alors de – 2%. Dans le présent exemple, l'augmentation du revenu courant de la personne est semblable à celle du PIB nominal d'un pays puisque l'augmentation du revenu réel de cette personne est semblable à celle du PIB réel d'un pays.

http://www.canadianeconomy.gc.ca

Évolution du PIB en France (par rapport à l'année précédente en %)

INSEE, comptes nationaux

1. Expliquez la signification d'une évolution positive puis négative du PIB.

2. Déterminez à quoi correspond la différence entre PIB en volume et PIB en valeur, et expliquez pourquoi fait-on cette distinction. Commentez la situation de 1999.

3. Analysez les différentes périodes de l'évolution du PIB en France depuis 1960.

1. Évolution positive → ↑ de la prod, donc du niveau de vie  croissance éco. Évolution négative → ↓ de la prod  dépression (NB : baisse du taux de croissance, mais toujours positif  récession)..

2. PIB en volume = PIB en valeur corrigé de l'inflation. Seul le PIB en volume rend compte de la richesse réelle créée.

1999 : PIB en volume = PIB en valeur, i.e. inflation nulle.

3. 1960-1973 → Trente Glorieuses, forte croissance et légère inflation.

1973 → 1er choc pétrolier, ↓ de la croissance jusqu'à récession en 1975, inflation en raison notamment de l'↑ du prix du pétrole.

1975-1982 → faible croissance et forte inflation (2nd choc en 1979)

1982-1993 → faible croissance, inflation de moins en moins forte (désinflation), jusqu'à récession en 1993 (guerre du golfe 1991)

Depuis 1993 : faible croissance et faible inflation (d'autant plus en raison de la politique de la BCE), et crise éco en 2008-2009.

Document 2 : Trois approches pour mesurer le PIB d'un pays

Il existe trois façons de mesurer le PIB, qui correspondent à trois manières de décrire l'activité économique :

- se placer du côté de la production, de la création de richesses : c'est la valeur de tout ce qui a été produit, moins ce qui a été utilisé pour cela.

- évaluer les revenus qui sont distribués lors de la production.

- observer comment ont été utilisés ce qui a été produit : c'est la somme de ce qui a été consommé, investi, et exporté, moins les importations.

Les trois méthodes sont utilisées et croisées par l'INSEE pour déterminer l'indicateur synthétique qu'est le PIB.

Tout ce qui peut se vendre et quia une valeur ajoutée monétaire va gonfler le PIB et la croissance, indépendamment du fait que cela crée ou non du bien-être individuel et collectif. À l'inverse, de nombreuses activités et ressources qui contribuent au bien-être ne sont pas comptées.

E. Malinvaud, Voies de la recherche macroéconomique, Odile Jacob

1. Schématisez le lien entre les trois façons de mesurer le PIB.

2. Le PIB reflète-t-il réellement l'activité économique d'un pays ? Donnez un exemple d'activité créatrice de richesses non comptabilisée dans le PIB.

1.

Document 3 : Consommer un bien, c'est le détruire

Cette conception décrit parfaitement ce qui se passe pour les biens non durables : la pomme disparaît bien au fur et à mesure qu'on la mange. Cependant, la plupart des biens sont aujourd'hui durables (téléviseur, automobile) ou semi-durables (vêtement) ; on dira donc que le consommateur les détruit progressivement (il les use). Par ailleurs, la majorité de la consommation concerne les services, c'est-à-dire des "biens" non matériels qui ne peuvent être détruits. On dira donc que l'acte de consommation consiste à les "utiliser", à en tirer une utilité pour satisfaire un besoin. Dans tous les cas, toutefois, il y a disparition à la suite de l'usage : immédiate ou progressive pour les biens matériels, implicite pour les services qui n'existent que durant leur consommation (un déplacement

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