Commentaire Le Paysan Perverti, lettre d'Ursule
Commentaire de texte : Commentaire Le Paysan Perverti, lettre d'Ursule. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mona.possien • 21 Mars 2022 • Commentaire de texte • 1 390 Mots (6 Pages) • 568 Vues
10/12/2021
POSSIEN Mona 1°2
COMMENTAIRE DE TEXTE
Ce texte est un extrait du roman épistolaire Le Paysan perverti, ou Les Dangers de la ville écrit par Nicolas RESTIF DE LA BRETONNE, un écrivain français provincial de la fin du XVIII, publié en 1775. Dans cet ouvrage, Ursule arrivant de province, décrit Paris et ses habitants à sa belle sœur Fanchon restée en campagne.
Nous allons donc nous intéresser à la réflexion qu’Ursule fait sur les parisiens et leur mode de vie, où elle l’expose de manière scientifique.
Tout d’abord, nous allons exposer les préjugés que l’on peut avoir sur les habitants et la ville en comparant la province à la capitale et en analysant le rythme de vie à Paris. Et par la suite, nous nous pencherons sur le jugement personnel d’Ursule sur cette ville, à travers son point de vue provincial, exposant les vices et les défauts du peuple parisien ainsi que la réalité des choses, toujours dans une démarche scientifique.
Ursule établit une réflexion très argumentée comme une thèse scientifique qu’elle cherche à démontrer. L’utilisation de « on voit » l.3, montre qu’elle observe le monde qui l’entoure et qu’elle juge donc par elle-même cette ville qu’elle découvre en y apportant son opinion après réflexion. C’est une constatation qu’elle nous incite donc à suivre. Elle émet une hypothèse car elle utilise les termes « parait » ou encore « Je crois » mais aussi « sûrement ». C’est donc en se basant sur ses constatations et son point de vie extérieur d’une provinciale découvrant Paris qu’elle va continuer son argumentation. Au tout début de sa lettre, on remarque qu’elle commence par exposer les préjugés des provinciaux sur Paris lorsqu’elle écrit « Au premier coup d’œil ». Ce qui montre bien qu’avec une analyse superficielle de la capitale on pourrait croire certaines choses qui, selon sa théorie, s’avèrent fausses.
Au début du texte, Ursule compare la province et la ville selon les préjugés d’un point de vue extérieur pour prouver leurs différences et donc établir une critique sur le peuple parisien précisément. Pour présenter les deux sortes d’habitants, elle utilise les périphrases « le peuple de Paris » et « nos citadins de province ». Cela établit directement l’idée de différence entre les deux mondes et montre qu’elle affectionne ses origines provinciales et qu’elle s’y identifie en utilisant le pronom possessif « nos » ou encore « chez nous » un peu plus loin, tout en méprisant les parisiens car la périphrase « le peuple de Paris » a une tournure assez péjorative qui donne l’impression qu’elle se sent supérieure à eux. L’hyperbole « tout le contraire » l.1, vient renforcer cette idée de différence en donnant l’impression que la ville et la province sont des éléments opposés en tout point comme quand elle écrit « chez nous c’est l’apathie […] ici l’ont voit une activité, un air d’affaires ». Ici l’antithèse vient appuyer le fait que la province et la ville sont deux réalités différentes, ce qui vient appuyer les deux périphrases du début.
Après avoir montré que les deux sociétés sont les opposées, Ursule émet donc une critique sur les relations entre parisiens et leur mode de vie, bien différents de ceux des provinciaux. Avec l’utilisation de la gradation croissante l.3 « ici on ne marche pas, on court, on vole » on ressent l’empressement des parisiens au quotidien et le « ici » nous rappelle donc que ce n’est pas le cas là où Ursule vit. Elle constate le rythme effréné pour lequel ont opté les parisiens à cause de leurs « air d’affaires » en utilisant la phrase elliptique « nulle attention les uns pour les autres » où il y a une absence de verbe et de sujet explicite, comme si le texte avait été écrit rapidement, avec empressement et qu’elle exposait ensuite toutes les différences avec la province par une énumération sans connecteurs logiques pour nous faire ressentir cette sensation de rythme effréné car leurs activités prennent toute leur pensées. Ursule va continuer son argumentation en nous donnant un exemple de ce rythme effréné causé par les affaires, qui en devient assez inhumain avec la phrase l. 6 à 8. Dans cette phrase le verbe conjugué au présent de l’indicatif « assassinent » est utilisé, or il aurait été préférable d’écrire « sont en train d’assassiner » car c’est une action en cours de déroulement. On en déduit donc avec cet emploi du présent qu’ici n’importe quel parisien, même les voleurs, sont pressés dans leurs affaires. Ensuite, l’emploi du mot « ordinaire » et de « sang froid » expose un paradoxe : Ursule qualifiait la province de apathique et nonchalante or, ici le vocabulaire du calme est employé pour désigner la ville. Cet exemple appuie sa théorie énoncée plus haut « l’humanité y perd » l.6.
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