Cas BienBlanche
Étude de cas : Cas BienBlanche. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sak2003 • 6 Avril 2020 • Étude de cas • 1 322 Mots (6 Pages) • 668 Vues
1- Résumé du contexte :
Une usine d'endive a été rachetée, suite à des difficultés financières, par un groupe
d'aliments surgelés (Aglagla). Le rachat a été motivé par un renforcement de l’implantation du
groupe dans la région et par la diversification de ses activités dans les endives.
L’arrivée des nouveaux actionnaires entraine du changement : diversification de la
production à l’usine, changement de l’équipe de direction, mises en place de plans : un plan de
productivité, un plan de sauvegarde de l’emploi et un plan de départ volontaire dans les services
administratifs, pour atteindre la rentabilité sous 3 ans. L’ancienne direction est en partie conservée.
L’usine est ainsi réorientée vers les plats cuisinés avec l’ouverture d’un atelier dédié. Cette
ouverture s’accompagne de la réduction de moitié de la taille de l’atelier Endives.
Le personnel de l’atelier Endives est principalement féminin, fortement syndiqué (CGT) et
expérimenté (15ans d’ancienneté en moyenne). L’effectif total est de 320 personnes. Le résultat net
est positif, ses ventes en progression mais faible selon la direction (10%). Le manager est novice .
Le personnel de l’atelier Plats cuisinés est principalement masculin, jeune et peu syndiqué .
L’effectif total est de 120 personnes. Le résultat net est négatif, ses ventes en fortes progression
(20%). Le manager est expérimenté .
Une grève est déclenchée par les ouvrières de l’atelier Endives à l’annonce des résultats par
la direction suit à une prise de parole de la CGT. Le bureau de Monsieur Lebleu (manager novice) est
occupé. Les revendications sont d’obtenir une prime de résultat de 500€ par personne et un
alignement des salaires sur ceux des jeunes des plats cuisinés.
A partir des éléments cités ci-dessus nous en déduisons l’axe d’analyse suivant : l’usine est
une entreprise ancienne en cours de transformation qui n’a pas réussi à faire adhérer ses ouvrières
expérimentées à la nouvelle stratégie de l’entreprise, arrivant à cette situation de blocage.
2- Notre analyse de la situation :
Nous déduisons des éléments ci-dessus qu’aucun accompagnement du changement n’a été
mis en place. Les partenaires sociaux (Délégués du Personnels et Comité Social et Economique) ne
semblent pas avoir véritablement consultés et surtout associés à la définition de la stratégie de
l’entreprise. L’accumulation des changements (plans, direction changée, ouverture de l’atelier Plats
cuisinés) ont aboutis à une perte de repères de la part des ouvrières. Ces dernières semblent avoir
développé un fort sentiment d’appartenance et le refus d’explications, la réduction de leur espace
de travail sans négociations ou compensations, a abouti à de la frustration , de l’incompréhension et
un sentiment d’ injustice marqué. Ces sentiments se sont mués en rejet de la stratégie développée et
finalement en rancoeur et jalousie à l’encontre des nouveaux arrivants désignés comme des
« nantis ».
D’après nous, la situation s’envenime du fait de l’inexpérience du manager de l’atelier
Endives. N’ayant pas l’expérience de sentir le terrain, il a potentiellement manqué les signaux faibles
du refus de la nouvelle stratégie. Toutefois, il n’est pas le seul mis en cause, les autres membres de la
direction ont une réponse « tiède » vis-à-vis d’une rumeur persistante de fermeture de l’atelier
Endives. Cela entraine une perte de confiance des ouvrières envers leur direction.
Toutes ces crispations accumulées aboutissent à un blocage final lors de l’annonce des
résultats de l’entreprise au CSE. Il est particulièrement intéressant de voir que la contestation de la
CGT, dans un premier temps maitrisée et dans son rôle légitime de contestation sociale, déborde en
une grève illimitée échappant aux délégués du personnel qui cherchent à l’encadrer.
3- Les actions en amont de la crise qui auraient pu permettre d’éviter d’en arriver là.
Selon l’analyse précédente, et en rapport avec la problématique remontée, un DRH
compétent aurait pu mettre les actions suivantes en place pour éviter le blocage.
- Mettre en place, lors du rachat, une cellule d’écoute et d’explication de la stratégie aux DP et
au CSE. Le but étant de favoriser la participation des salariés à la vie de l’entreprise et
d’écouter le climat social.
- Utiliser le bilan social (nombre d’heures d’absences, etc.), le taux de syndicalisation et le
bilan de compétence pour analyser le climat social et voir les opportunités à offrir.
- Proposer une intégration des ouvrières dans le nouvel atelier. Le but étant de les impliquer
dans cette nouvelle stratégie, de valoriser leur compétence et de leur permettre de faire
monter en compétence les nouvelles recrues. Mettre
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