A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ?
Chronologie : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ?. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar lilice11 • 13 Janvier 2025 • Chronologie • 660 Mots (3 Pages) • 22 Vues
Le thème de la fatalité est souvent utilisé en littérature pour exprimer l’inévitabilité de la mort ou du destin. Dans cette dissertation nous allons comparer la façon dont 2 auteurs francophones abordent la fatalité dans leur poème. Il s’agit de Cage d’oiseau de Saint-Denys Garneau et Ô tourments de Alain Grandbois.
En premier lieu, les deux auteurs représentent d’une façon très similaire la fatalité, car ce thème est abordé en mettant l’enfermement ainsi que l’impuissance dans les deux œuvres. Dans le poème Cage d’oiseau, l’auteur illustre le sentiment d’enferment que peut procurer la fatalité en utilisant le symbole de « l’oiseau » prisonnier dans sa cage. En effet, lorsque l’auteur évoque la présence d’un oiseau dans un corps il le décrit ainsi : « C’est un oiseau tenu captif, La mort dans ma cage d’os » (v 13-14). Si nous reprenons la définition du mot « captif » dans le Larousse cela nous dit : « Qui est prisonnier, asservi, privé de liberté ». En utilisant cet adjectif, Saint-Denys Garneau amplifie le sentiment d’enfermement. Pris au piège dans sa cage d’os, l’auteur nous fait sentir qu’il ne pourra pas échapper à la mort.
Ensuite, Alain Grandbois, dans le poème Ô tourments, utilise également la présence de l’isolement ainsi que de la solitude directement liée à la fatalité. Effectivement, l’auteur utilise des mots forts comme « solitude d’acier » : « Et vos doigts tièdes sur nos poitrines aveugles, N’ont créé pour notre solitude qu’une solitude d’acier » (v 16-17-18-19). Cela nous montre l’impossibilité de sortir de cette solitude, car l’acier est un élément indestructible.
Bien que les deux auteurs représentent de manière similaire la notion d’enfermement lié à la fatalité, ceux-ci n’évoquent pas de la même façon l’après mort. Dans le poème Cage d’oiseau, Saint-Denys Garneau accepte la mort de manière résignée. Il sait que c’est l’issue qui l’attend, cependant, il amène avec l’utilisation d’une métaphore la résurrection de son âme : « Il aura mon âme au bec » (v 24). L’oiseau symbole de la mort mais aussi de la liberté de l’âme. L’oiseau reprend sa liberté, amenant avec lui l’âme du défunt. Celle-ci continuera à vivre. Alain Grandbois, dans le poème Ô tourments, décrit une mort sans résurrection : « Si les morts de la veille refusent de ressusciter » (v 59). Pour lui, il n’y a pas de vie après la mort. L’âme ne ressuscite pas. La mort est une issue fatale sans réincarnation possible.
Pour terminer, les auteurs, vont tous deux dans la même direction dans leur œuvre soit la mort. Dans les deux poèmes nous constatons une similitude de la fatalité qui mène à la mort. Dans le poème Cage d’oiseau, l’auteur utilise la personnalisation : « C’est la mort qui fait son nid » (v5). Nous voyons par ce vers explicite qu’il n’y aura pas une autre issue que celle de la mort. Son emprisonnement dans la cage, le conduira vers la mort. Dans le poème d’Alain Grandbois Ô tourments, l’auteur nous présente une situation similaire à l’œuvre de Garneau. Grandbois exprime les tourments, qui semblent le hanter. Les tourments exprimés par l’auteur, semblent le pousser à la solitude, allant même jusqu’à creuser la fausse où il périra. Grandbois décrit ceci par la phrase : « Ô vous pourquoi
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