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Therese Desqueyroux

Rapports de Stage : Therese Desqueyroux. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  30 Juin 2014  •  1 365 Mots (6 Pages)  •  2 821 Vues

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Séance 6. Lecture analytique n°2 : Le crime de Thérèse

INTRODUCTION

- Présentation de l’auteur et du roman, voir la LA n°1

- Présentation de l’extrait

Thérèse continue à se remémorer dans le train ce qui a précédé le drame. Thérèse a déménagé à Saint-Clair par commodité. Elle se retrouve encore plus isolée car elle passe ses journées en compagnie d’Anne, muette depuis le départ de Jean. La naissance de sa file ne parvient pas à sortir Thérèse de cet isolement. Elle ne parvient pas à créer de lien avec sa fille qu’elle considère comme une entrave de plus à sa liberté. Au milieu du chapitre VIII, Thérèse relate le jour de l’incendie de Mano où Bernard a malencontreusement pris double dose de son remède.

-Problématique

Nous nous demanderons comment le récit du crime de Thérèse est avant tout un récit ambigu, signalant par là même une culpabilité relative.

I. Un récit dramatique (drama = action)

1) La narration au présent

- Pour rendre la tension du moment, le narrateur relate au présent de narration : « Thérèse revoit Bernard », « Il avale », « elle qui ouvre ».

- Une fois que la surdose est constatée, le crime s’enclenche et avec lui le décompte = « cette nuit-là », « le surlendemain », « le premier jour », « vers la mi-aout ».Indications temporelles précises qui accentuent la tension.

2) Un récit rythmé

- Lerécit est rythmé a l'aide de la ponctuation, on remarque la présence importante de virgules et de point-virgules. La parataxe détermine le style « coupé », caractéristique du discours oral, a contrario, notamment le docteur dans la deuxième partie de l’extrait. Tous les points de vue se mêlent et on a le regard/les paroles :

* du docteur « que pouvaient signifier ces pulsations précipitées et cette température au-dessous de la normale ? »

* de Mme de la Trave « mais ne voulait pas froisser le docteur, ce vieil ami »

3) Un récit vif

- Les marques d’oralité permettent, à la fois, de rendre le discours vivant et aussi de faire mieux connaître ce personnage : «Pauvre docteur ! », « Quelle explication fournir à Bernard ? ».

- L'insertion du discours de Bernard + des pensées de Thérèse rend le texte encore plus vivant

- Les multiples rebondissements phases d« rémission »/ « rechute » de Bernard contribuent aussi à cela = on croit Bernard guéri puis il retombe encore plus malade.

II. Une atmosphère pesante

1) Un contexte précis : l’incendie de Mano

- Le contexte est précis : « C'était ce jour du grand incendie de Mano ». Cette donnée est l’une des rares précisées dans le roman. Preuve que Thérèse se souvient parfaitement de ce jour-là.  

- L’atmosphère est agitée et confuse comme le montre la valse hésitation des hommes qui entrent et sortent chez eux, sans être d’accord entre eux : « Les uns assuraient que le feu paraissait très éloigné de Saint-Clair ; d'autres insistaient pour que sonnât le tocsin. »

2) La passivité de Thérèse

- La chaleur est insupportable et mine véritablement Thérèse : « abrutie », « paresse », « fatigue ». C’est visiblement l’ensemble des effets de la chaleur qui conduit Thérèse à ne pas prévenir Bernard de son erreur. La jeune femme semble totalement paralysée, statufiée = réification de Thérèse.

- Le champ lexical de la vue est dominant dans cet extrait : Thérèse regarde Bernard se verser les gouttes mais ne dit rien : « revoit », « ce qu’elle avait vu » « avait regardé Bernard endormi ».

- Thérèse demeure impassible à tout, et en premier lieu à l’incendie : « Tout le monde a quitté la table sauf elle qui ouvre des amandes fraîches, indifférente, étrangère à cette agitation, désintéressée de ce drame, comme de tout drame autre que le sien. » Il est impossible savoir ce à quoi elle songe = focalisation omnisciente ne nous la révèle pas.

le crime de Thérèse, c’est la passivité, l’apathie : « indifférente, étrangère, désintéressée », elle n’a pas « songé à l’avertir qu’il a doublé sa dose » ; puis il verse ses gouttes « sans attendre la réponse » ; même absence de Thérèse ; passivité et silence : « Elle s’est tue par paresse, sans doute, par fatigue » ; « impossible que j’ai prémédité de me taire »;

3. Une poétique du silence

- Le non-dit

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