Manon Barbeau et le Wapikoni mobile : un leader exceptionnelle

Manon Barbeau et le Wapikoni mobile : un leader exceptionnelle

Ce cas porte sur le leadership démontré par Mme Manon Barbeau, scénariste et cinéaste, fondatrice et directrice générale du Wapikoni mobile.

Certes qu’elle a vécu une enfance dure puisque ces parents l’ont abandonnée quand elle n’avait que trois ans, mais Manon Barbeau est devenue une artiste respectée, et socialement très engagée, un leader prenant fait et cause pour les jeunes autochtones dont elle aide à troquer la détresse pour de l’inspiration.

Forte d’une carrière reconnue au Québec, au Canada et à l’international, Mme Barbeau offre aux jeunes Autochtones une plateforme leur permettant de raconter leur histoire avec leur propre voix.

L’idée est émergée après la tragédie de la  mort de  Wapikoni, une femme de 20 ans qui était un modèle positif et un leader au sein de sa communauté autochtone. En plus la jeune fille  comptait beaucoup pour elle .

Ce qui a poussé Manon à fonder le Wapikoni Mobile en 2003 où les jeunes Autochtones du Québec s’efforcent de rétablir le dialogue dans leur propre communauté et au-delà. D’après elle, les films sont un moyen d’initier un dialogue à travers toutes les couches de la société, facilitant ainsi le renouveau et la revitalisation des échanges sociaux, notamment par la réconciliation des cultures ancestrales et contemporaines des jeunes autochtones.

Au delà de ses compétences acquises durant sa formation universitaire en cinéma et de son expérience à Radio-Québec, Manon a plusieurs capacités à savoir :

• la capacité  à organiser des groupes de cultures différentes et à les  persuader de travailler pour atteindre un but commun. Ce qui a permis à créer des conditions de fonctionnement idéales pour ses équipes

• la capacité à négocier des solutions surtout lorsque Service Canada, le bailleur de fonds le plus important de l’organisme, se retire du financement du Wapikoni mobile. Donc face à cette situation, Manon a décidé d’alerter la population et les décideurs sur ce qui arrive à l’organisme, et bien évidemment, afin de trouver une solution.

• la capacité à établir des relations personnelles : grâce à son empathie qui permet d'identifier les sentiments et les préoccupations des autres. Elle a construit un grand réseau effectif  .Grâce à le Wapikoni mobile, sa famille s’est grandit de plus. Pour elle, « son entreprise, c’est sa famille. Puis tous les autochtones, sont sa famille spirituelle.»

 • la capacité d'analyse sociale : La capacité de se mettre à la place d’autrui et de comprendre les normes sociales et éthiques régissant les autres.

• Manon est capable d’adapter son mode de gestion en changeant sa manière de communiquer, de gérer et même de décider en fonction des situations. Elle était consciente du fait qu’elle est responsable de son équipe  .D’apres elle «  chaque geste doit être soupesé, chaque pas, réfléchi. Il est question de vie. Et, plus loin, il est question d’un peuple blessé. On se questionne sans cesse sur le droit qu’on a d’agir et sur la façon correcte de le faire »

•la confiance : Manon Barbeau dirige le Wapikoni mobile avec une conviction. Elle  reconnaît ses émotions, ses pensées, ses valeurs et ses forces comme de ses limites.

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