Étude d'un extrait de la doctrine de la vertu de Kant
Cours : Étude d'un extrait de la doctrine de la vertu de Kant. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar esiole64 • 14 Janvier 2025 • Cours • 1 348 Mots (6 Pages) • 15 Vues
Ce texte est un extrait de la Métaphysique des mœurs d’Emmanuel Kant, de la section sur la « Doctrine de la vertu », un texte sur la conscience morale et la façon dont elle influe sur le comportement humain. Selon Kant nos actions sont dictées par ce qu’il appelle un « tribunal intérieur », on peut l’apparenter à ce que l’on appelle la conscience morale. Nous cherchons à essayer de comprendre comment malgré le fait que ce « tribunal intérieur » soit personnel et individuel, il agit parfois comme un juge, une entité extérieure à nous qui dicterait notre conduite. Dans un premier temps nous allons nous pencher sur la description que fait Kant de la conscience morale, ensuite nous étudierons les impacts de cette conscience sur les individus et les changements de comportements qu’elle apporte, finalement nous regarderons la tension entre l’homme et sa conscience morale.
Kant dès le début du texte parle d’un « tribunal intérieur », métaphore représentant la conscience morale, un lieu où chaque pensées et actions sont évaluées et jugées une par une par ce tribunal. Un espace dans lequel les individus sont confronté à eux même, à toutes leurs décisions, à leurs désirs. La phrase « ses pensées s’accusent ou se disculpent » nous montre que l’individu évalue lui-même ces pensées et action en la comparant à une morale universelle qui ne pourrait être remis en cause mais bien être une vérité absolue. L’individu est acteur du jugement, il n’est pas un simple spectateur, il se confronte lui-même en comparant ses actions avec ses devoirs moraux. La conscience morale ne se résume pas aux désirs et aux plaisirs c’est une force rationnelle guidant l’individu.
Cette morale n’est pas une invention de l’individu, mais bien un caractère indivisible de l’être humain. Une puissance qui « veille sur les lois », elle est là pour s’assurer du bien vivre en société et d’être accepté par les autres, pour que chacun fasse ce qui est correcte. L’homme ne pourrait pas se soustraire à sa morale, selon Kant elle serait une partie fondamentale de l’être humain, personne ne pourrait s’y soustraire.
Ainsi la conscience morale est intrinsèquement liée à la condition de l’homme personne ne peut s’en défaire. Cette morale n’est pas un jugement de la société sur les personnes mais bien les individus qui se juge eux même intérieurement. Cette idée, bien que très répandue chez une partie des philosophes, est souvent remise en question. C’est par exemple le cas de Freud, avec sa théorie du surmoi qui serait une construction sociale fondée durant l’enfance. Il rejoint néanmoins Kant sur le conflit intérieur que cela provoque.
On voit donc ici que Kant présente une vision de la morale assez répandue, mais se démarque notamment par l’origine qu’il en trouve.
Dans la suite du texte Kant écris « il ne peut pas éviter de revenir à soi-même ». Cette phrase nous montre que malgré les distractions aussi nombreuses soit elle, il ne peut s’échapper de lui-même et donc de sa conscience morale. Kant insiste sur le fait qu’il est impossible de se débarrasser de sa morale, que toute distraction a une fin et que dès lors que la distraction est finie la conscience morale revient installée son tribunal dans nos têtes. Kant décrit cette conscience comme une « ombre » qui suit l’individu. Cette image permet de comprendre que la conscience est une force invisible mais pourtant omniprésente, dont on ne peut se détacher.
Il est impossible de se soustraire à cette conscience. L’individu peut essayer de s’en détourner, de s’anesthésier dans l’espoir qu’elle disparaisse. Mais ce que Kant appelle « la voie terrible » réapparait obligatoirement, cela signifie que la conscience morale nous rappelle inévitablement à l’ordre. Kant appelle cela « se réveiller », c’est simplement la prise de conscience de nos actes qui fait que la conscience morale de l’individu ressurgie pour juger ces actions. « il ne peut pas éviter de l’entendre », signifie que l’individu ne peut pas rester « endormi » indéfiniment, qu’il aura beau essayer de se dissocier de sa conscience
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