En quoi la Marquise de Merteuil, dans les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, semble-t-elle éduquer le Vicomte de Valmont ?
Dissertation : En quoi la Marquise de Merteuil, dans les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, semble-t-elle éduquer le Vicomte de Valmont ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sharon Mohar • 4 Mars 2024 • Dissertation • 811 Mots (4 Pages) • 260 Vues
En quoi la Marquise de Merteuil semble-t-elle éduquer le Vicomte de Valmont ?
Dans cet extrait de le.re, la Marquise de Merteuil donne une leçon sur l’art de l’écriture d’une le.re, au Vicomte Valmont. La Marquise pointe du doigt ses erreurs tel un maitre, figure d’autorité́ absolue, face à son élève.
Elle se place en figure d’autorité́
Elle implique le vicomte dans son explication, met en lumière ses maladresse puis le guide et le conseille.
La Marquise est un professeur dont rien ne s’échappe
La marquise de Merteuil se pose en tant que figure d’autorité́ comparable à celle d’un professeur. En effet, tout au long du passage, elle se place en figure supérieure, presque condensant à Valmont, en utilisant l’impératif, afin de donner des ordres et commandes par des verbes tels que « défiez », « songez » ou encore « voyez ».
Cette utilisation place le vicomte dans une position inferieure, et nous pouvons très bien imaginer alors une image d’un professeur qui « gronde » son élève.
La Marquise, en éducatrice expérimentée, se permet même, dès le début de l’extrait, de lui corriger : « Véritable école... » La Marquise elle, connais « l’école de la vie » la vie. Le terme « école », même s’il ne signifie pas ici l’établissement, crée un environnement d’apprentissage.
La Marquise pousse le Vicomte à réfléchir
La marquise de Merteuil renforce sa place d’éducatrice lorsqu’elle implique le vicomte de Valmont dans son explication car une vraie éducation accomplie nécessite la mise en action par l’élève.
Elle s’adresse directement au vicomte avec l’utilisation de la deuxième personne du pluriel « vous », à de multiples reprises. Il ne s’agit donc pas d’un simple cours mais d’un discours direct et personnalisé qui a pour but d’amener le vicomte à comprendre pourquoi sa lettre est remplie de failles.
Elle cherche à éveiller la pensée de son élève à travers des questions rhétoriques comme « mais à quoi vous servirez d’attendrir puisque vous ne seriez pas là pour en profiter ? » et « Vous flattez-vous qu’elle soit assez longue pour que la réflexion n’ait pas le temps d’empêcher l’aveu ? ». Ces questions rhétoriques permettent à la marquise de faire réfléchir et raisonner le vicomte sur ses erreurs par lui-même, tout en l’amenant vers les réponses qu’elle-même attend. Il s’agit d’une stratégie manipulatrice et avisée, ce qui correspond parfaitement à la nature de leurs relations.
La Marquise met en lumière les erreurs commises par Valmont
Comme dans n’importe quel cours, la Marquise s’attarde sur les erreurs de Valmont afin de pouvoir les expliquer et les corriger. Elle soulève les points négatifs en lui reprochant de ne pas assez se focaliser sur son objectif de « prouver à cette femme qu’elle doit se rendre » Selon la Marquise , Valmont n’arrivera pas à atteindre cet objectif car il s’y prend mal. Elle explique que la stratégie a prendre est « une vérité́ de sentiment et non de démonstration ». Elle annule ainsi la méthode choisie par Valmont.
Elle lui reproche également, de ne pas prendre en compte le caractère de Mme de Tourvel elle-même. Elle critique les choix d’approche du vicomte et insiste sur son désaccord : « Cette marche peut réussir avec des enfants ... mais la vertu raisonneuse... «
A travers ces critiques, la marquise éduque le vicomte en lui apprenant ce qu’il ne faut pas faire et pourquoi, afin qu’il s’améliore et ne reproduise pas ses erreurs à l’avenir.
La Marquise en tant que guide
La Marquise devient une éducatrice accomplie lorsqu’elle ne s’arrête pas aux critiques mais conseille et guide son élève.
Elle lui propose une autre approche : « Il s’agit d’attendrir et non de raisonner »
Elle prend soin à expliquer à son élève : « une vérité́ de sentiments et non de démonstration », et « il s’agit d’attendrir et non de raisonner » . Elle insiste ainsi sur ce qu’il doit changer, à savoir son approche rationnelle, et ce qu’il doit choisir à savoir, les sentiments.
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