Comment lutter contre le chômage ?

LE CHÔMAGE

Comment lutter contre le chômage ?

MESURER ET DÉFINIR LE CHÔMAGE

MÉMO

KEYNES -> équilibre sous emploi

La mesure du chomage est complexe et sensible aux critères retenus. Par exemple, l'Insee et Pôle emploi n'ont pas les mêmes critères de mesure du chômage, ce qui a des conséquences sur le taux de chômage mesuré.

Par ailleurs, certaines situations proches du chômage ne sont pas comptabilisées dans les chiffres : sous-emploi et « halo » autour du chômage.

Les chiffres du chômage sont sous estimés. Selon Luc Simula, dans Chômage : brève histoire d’un concept, ils ne tiennent pas compte de certaines situations, notamment les personnes qui se trouvent dans le halo du chômage. De plus, certains actifs ne sont pas considérés comme chômeurs car ils ont un emploi, mais sont en sous-emploi (ils voudraient travailler plus).

Les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont donc pas toujours faciles à établir. Le seul taux de chômage ne suffit pas pour mesurer l'ensemble des situations de chômage.

D'autres indicateurs importants pour définir le chômage :

Taux d'activité : nombre d'actifs /nombre de personnes en âge de travailler x100

Taux d'emploi : nombre de personnes qui ont un emploi /nombre de personnes en âge de travailler x100

exemple :

2022 -> taux de chômage = 7,3% de la pop.en France, 3,7% aux E.U et 12,12% en Grèce

CAUSES CONJONCTURELLES DU CHÔMAGE

On repère au niveau macroéconomique un lien entre la croissance et le taux de chômage. Lorsque l'activité se développe, les besoins en main-d'œuvre sont plus importants, donc le niveau du chômage a tendance à diminuer. Les fluctuations de l'activité économique ont donc un impact sur le chômage.

Le chômage conjoncturel apparaît en cas de ralentissement de l'activité économique. En effet, la baisse des besoins de main-d'œuvre dans l'économie engendre une réduction de la création d'emplois. La faiblesse de la demande globale est souvent la cause de ce ralentissement économique : elle entraîne un équilibre de sous-emploi au sens de Keynes. L'équilibre de sous emploi est une situation où l'on peut avoir un équilibre sur le marché du travail, mais rien en dit que cet équilibre assure le plein emploi. Ainsi, la demande de travail des entreprises peut être inférieure à l'offre. Une politique de relance permet de sortir de l’équilibre de sous-emploi : le niveau de la demande augmente et ainsi le niveau de la production, poussant les entreprises à embaucher davantage. Il faut donc l’intervention de l'État pour mener à bien cette politique.

exemples :

Dépression 2008 à 2009 -> PIB a baissé de 5 points -> chômage a augmenté de 3,5 points

Mesures prises en 2008 en France ->

1- Politique monétaire ~>baisse des taux d’intérêt (stimule consommation des ménages)

2- Politique budgétaire -> 790 milliards de dépenses en + aux EU

Crise des gilets jaunes -> mesures prises par le gourvernement = revalorisation prime activité, défiscalisation totale des heures supplémentaires, primes versées par les entreprises allant jusqu'à 1000€ pour les bas salaires.

CAUSES STRUCTURELLES DU CHÔMAGE

Le marché du travail est caractérisé par des difficultés d'ajustement de l'offre et de la demande de travail qui donnent naissance au chômage structurel. La qualification des actifs ne correspond pas toujours aux besoins des entreprises.

Par ailleurs, les travailleurs ne sont pas toujours suffisamment mobiles, ce qui les empêche d'occuper certains emplois vacants : on parle alors d'inadéquation spatiale entre l'offre et la demande de travail.Enfin, le fonctionnement du marché du travail peut être perturbé par des asymétries d'information.

Celles-ci entraînent l'apparition de salaires d'efficience, supérieurs au salaire d'équilibre, qui engendrent du chômage. Les employeurs ne connaissant pas toutes les caractéristiques des salariés, ils proposent des salaires plus élevés pour attirer les salariés les plus productifs.

Il peut aussi être perturbé par l'existence d'institutions, telles que les règles de protection de l'emploi ou le salaire minimum, qui rendent le marché du travail plus rigide. Le SMIC nuirait à l’emploi des moins productifs, souvent assimilés aux moins qualifiés car ils coûteraient plus cher aux entreprises que ce qu’ils rapporteraient.

Leur productivité serait inférieure à leur salaire, le SMIC. Cela n’inciterait donc pas les entreprises à embaucher les moins qualifiés et augmenterait leur chômage. D’autres économistes disent que le SMIC permet de lutter contre la pauvreté, de soutenir la consommation et de permettre aux entreprises de former leurs salariés.

exemples :

réformes du Code du Travail -> Loi El Khomri (2016), ordonnances Macron (2018) SMIC = 11,07 brut de l'heure en août 2022

POURQUOI RENDRE LE MARCHÉ DU TRAVAIL PLUS FLEXIBLE ?

Les interventions pour lutter contre le chômage structurel peuvent consister à flexibiliser le travail en permettant aux entreprises d'adapter plus facilement leur main-d'œuvre aux fluctuations de l'activité économique. Les politiques de flexibilisation visent donc à lutter contre les rigidités du marché du travail (règles de protection de l'emploi notamment). A travers ces politiques, les entreprises sont en mesure de réduire leurs

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