Qu’est-ce que les cosmologies autochtones ?

Certains pensent que les spiritualités autochtones sont vieux jeux, dépassées et figées dans le passé. Pourtant les spiritualités autochtones ont une capacité d’adaptation très grandes. Elles sont très vivantes et ouvertes aux changements. Il est difficile d’étudier les spiritualités autochtones car il y a une grande diversité culturelle et linguistique. Il y a onze nations différentes au Québec. Mais, elles sont toutes basées sur le même principe : les cosmologies autochtones. Que ce soit au niveau de leur spiritualité, de leurs joies ou de leurs peines, de leurs rêves, des rites, de leur quotidien, de leurs habillements, de leur respect de la nature, de leur territoire qu’ils veuillent à tout prix conserver, toute passe dans l’expression du corps.

Qu’est-ce que les cosmologies autochtones ?

Pour les autochtones, il n’y a pas de distinction entre le monde visible (êtres humains, les végétaux et les animaux) ou le monde invisible (âme des ancêtres, esprits protecteurs, âme des défunts, différentes divinités). Il y a le cosmos et à l’intérieur du cosmos il y a le monde visible et le monde invisible. Tout ça fait partie d’un ensemble. L’être humain est une catégorie d’êtres à l’intérieur de d’autres catégories. Il fait partie de l’univers au même titre que les animaux, les végétaux, les âmes des ancêtres défunts et esprits qui peuplent l’univers. Il n’y a pas de hiérarchisation. Dans les cosmologies autochtones, le monde invisible est vu d’une façon aussi réelle que le monde visible et ils sont en interrelation. Tous sont égaux. L’être humain est responsable de l’univers, s’il pose un geste qui n’est pas conforme à l’ordre des choses, il y a des conséquences et il doit rétablir les choses pour assurer l’équilibre du monde. Ils doivent respecter les autres catégories d’êtres. Le monde visible et invisible a tout autant leur place. C’est par la transmission de récits mythiques et en accomplissant des rituels que les autochtones démontrent leur conception du monde et leurs convictions. Ils sont convaincus que s’ils ne procèdent pas à des rituels appropriés, l’univers pourrait s’écrouler. Il faut tenter de rétablir l’ordre, pour s’assurer de conserver l’équilibre. L’être humain est un maillon parmi les autres, il ne domine pas l’univers. Il faut respecter la place de chacune des entités qu’elles soient visibles ou invisibles.

Le rêve a une très grande importance dans les spiritualités autochtone. Il fait partie intégrante de la réalité. C’est souvent par le rêve que les autochtones vont tenter de communiquer avec les différents types d’esprit, âmes... (Monde invisible). Ils vont aussi utiliser un capteur de rêves, qui agit comme filtre et qui capture tous les rêves envoyés par les esprits durant le sommeil. Le capteur de rêve va conserver les bons rêves et brûler les mauvais rêves. Dans les spiritualités autochtones, ce qui se passe dans les rêves devient réalités.

Le chamane est plus à même d’entrer en communication avec les esprits par le rêve pour négocier avec les mauvais esprits. Il n’a pas une fonction permanente, mais il est une figure d’autorité. Ils sont des prophètes et guérisseurs. Il a la capacité d’entrer en contact avec le monde invisible et de voyager dans ce monde et il est le spécialiste

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