La Notion Du héros Aujourd'hui

C )19e/20esiecle.

C’est en 1862 que le music-hall et les cafés-concert naissent dans des villes tels que Paris, Londres ou New-York. Dans les spectacles de music-hall,: en première partie se produit un jeune chanteur de « lever de rideau » pour deux ou trois chansons, puis un jongleur, acrobate, imitateur ou prestidigitateur, enfin une « vedette anglaise » (troisième rang sur l'affiche). En seconde partie du spectacle se produisaient la « vedette américaine » puis la vedette principale (la tête d'affiche). Le business des music-hall et de Broadway marque la naissance des premiers artistes reconnus et connus par le grand public.

Dès les années 1890, la médiatisation des artistes est engendrée par la création du 7ème art : le cinéma. Les affiches, mettent pour la première fois le nom des interprètes en valeur. Les acteurs comiques tel que Charlie Chaplin, qui sera rendu mythique en 1920 dans « Le Kid » ou comme Mack Sennett sont les premiers artistes touchés par la « célébrité ». Les « femmes fatales » comme Marilyn Monroe qui deviendra légendaire avec le film « Les hommes préfèrent les blonds » ou comme Rita Hayworth, surnommée la déesse de l’amour après son film « Gilda » en 1946, seront les prochains artistes à être touchés par la célébrité.

C’est en 1920 que la personnalisation de la vedette devient générale ; le nom des interprètes est capital dans la campagne de communication et rend le film crédible et rentable. En 1930, avec l’invention du cinéma parlant et en couleur, la star est distinguée de la vedette. Désormais, l’actrice de cinéma est modelée, rendue merveilleuse et inaccessible, attachée par contrat et crédibilisée non plus sur son talent mais sur le succès du film au box-office. C’est la naissance du star-system qui s’inspire du business des music-hall et de Broadway du siècle dernier.

Après les deux guerres mondiales, l’industrie hollywoodienne décline et entraîne dans sa reconstruction une production cinématographique de masse et provoque la naissance de nouvelles stars, plus fugitives, comme elle seront appelées en France les starlettes.

b) Le passage du héros à la star.

Ete 1944. La France accueille ses héros. Il sont américains, britanniques, canadiens, soldats ou résistants et ont chassé le mal du monde. Ce sont les derniers héros guerriers.

On assiste alors à un éclatement des figures héroïques, le concept du héros flotte à la frontière du star-system . Neil Armstrong, Gandhi, Martin Luther King, Che Guevara ou Jimi Hendrix peuvent prétendre au titre du héros.

Le mot « héros » est aujourd’hui usé jusqu’à la corde ; utilisé pour toutes sortes de personnes qui n’ont en commun que le fait de se retrouver en haut de listes de célébrités ou en première page d’actualités. Les héros des uns sont parfois des monstres aux yeux des autres et inversement. L’Histoire nous a appris que les héros furent à la fois nos bourreaux et nos sauveurs. « Il y a des héros en mal comme en bien », écrivait déjà La Roche Foucauld dans Maximes, et de nos

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