Stage, Isap
Mémoire : Stage, Isap. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maedja21 • 20 Janvier 2018 • Mémoire • 4 104 Mots (17 Pages) • 2 020 Vues
INTRODUCTION
Etudiante en deuxième année préparant au DEASS[1], j’ai réalisé un stage d’une durée de cinq mois au Service Social de l’Education Nationale plus précisément au Service Social en Faveur des Elèves. Ce site qualifiant avait pour objectif de me permettre de travailler avec un public pour lequel j’avais une certaine appréhension. Ce stage m’a donné l’opportunité de me défaire de mes idées reçues.
Durant ce stage, j’ai été encadrée par deux formateurs sur site, assistantes de service social. J’ai choisi de présenter une Intervention Sociale d’Aide à la Personne (ISAP) en faveur d’un usager que j’appellerai Davon pour préserver son anonymat.
Cette situation m’a aidé à mettre en pratique les méthodes d’intervention de l’Assistant de Service Sociale. Elle m’a amenée à réfléchir sur mon positionnement professionnel et sur la manière dont je pouvais accompagner un usager.
Je présente ici une intervention sociale d’aide à la personne qui concerne un collégien de 13 ans qui rencontre des difficultés scolaires, familiales et sanitaires.
Dans un premier temps, je présenterai le contexte d’intervention puis j’exposerai l’origine de la demande et le recueil de données. Dans un second temps, je présenterai mon analyse de données ainsi que mon évaluation diagnostic. Et dans un troisième temps, je détaillerai le plan d’action.
I. PRESENTATION DU CONTEXTE D’INTERVENTION
1. Présentation du cadre institutionnel
Le Service Social en Faveur des Elèves (SSFE) et le Service Social du Personnel (SSP) de l’Education Nationale de Guadeloupe sont placés sous la responsabilité d’un Recteur de Région Académique nommé en conseil des ministres. La Conseillère Technique auprès du Recteur est responsable des Assistants de Service Social du SSFE et du SSP. Elle intervient sur les questions sociales et les orientations données par le Recteur.
La circulaire n° 91-248 du 11 septembre 1991, modifiée par la circulaire n°2017-055 du 22-3-2017 précise les missions à savoir : aider l’élève à construire son projet professionnel, apporter une contribution à la prévention de l’échec scolaire et à ses conséquences, participer à l’orientation et au suivi de l’élève en difficulté, participer à la prévention et à la protection des mineurs en danger ou susceptible de l’être et apporter ses conseils à l’institution dans ce domaine, participer à l’éducation à la vie et à la responsabilité, contribuer à faire de l’école un lien de vie.[2]
L’assistant de service social est spécialisé dans l’écoute, le conseil, le soutien et l’accompagnement des élèves pour favoriser leur réussite scolaire, elle est à la disposition des élèves et de leur famille, du chef d’établissement, des partenaires internes et des services extérieurs dans le respect du secret professionnel.
Le secteur d’intervention de mes formatrices terrain compte 4 lycée polyvalent (1 permanence chacune), 3 collèges de la côte sous le vent (1 permanence pour l’une et 2 permanences pour l’autre) et 15 écoles primaires où elles interviennent à la demande du directeur de l’école ou des parents.
2. Présentation du territoire
Mon lieu de stage est situé en plein cœur du centre-ville d’une commune de la côte sous le vent. Celle-ci se trouve au nord de la Basse-Terre et se divise en huit sections. Cette commune est très faiblement desservie par les transports. D’une superficie de 59,7 km2, elle compte en 2013 pas moins de 6 594 habitants,[3] 4201 foyers fiscaux dont 78,30% sont non imposables au titre d’impôt sur le revenu. Le taux de chômage en 2015 est de 38% de la population active âgée de 15 à 64 ans.
D’après l’analyse des besoins sociaux réalisée en 2015, il y a un accroissement des difficultés d’ordre social sur le territoire, à savoir des difficultés éducatives et scolaires ; un nombre important de jeunes quittent le système scolaire sans aucune qualification ; une montée de la délinquance et de l’incivilité et une certaine marginalisation de la jeunesse ; une consommation excessive et précoce de produits illicites, un nombre important de grossesses précoces.
II) Exposé de la situation
J’ai souhaité présenter la situation du jeune Davon, car sa problématique est assez complexe ; ce qui m’a permis de mettre en place un véritable travail partenarial.
L’intervention sociale s’est déroulée sur une période de cinq mois, à raison de 3 entretiens à la permanence de l’ASS, de nombreuses liaisons téléphoniques avec la mère et les différents partenaires. A cela s’ajoutent, 2 visites à domicile et deux rendez-vous avec l’assistant de service social de secteur et la directrice de l’école primaire.
2. Origine de la demande
Madame M s’est présentée au bureau de l’Assistant de Service Social, au mois de janvier, suite à une convocation. Elle était accompagnée de son fils Davon. Le professeur principal nous ayant signalé un manque de fournitures scolaires de Davon scolarisé en classe de 6ème. Sur proposition de ma tutrice, je décide d’accueillir et d’accompagner Madame M et son fils, ce qu’ils acceptent. Je leur précise que je suis élève stagiaire et que le suivi de la situation se fera jusqu’au 09 juin, après cette date l’ASS du collège poursuivra l’accompagnement si nécessaire.
3. Recueil de données
A. Composition de la famille
Davon est âgé de 13 ans, il vit avec sa mère Madame M, âgée de 43 ans, sont présents au domicile ses 2 sœurs, Carla 11 ans, Lorna 4 ans et son frère Michal 8 ans. Les aînés de la fratrie âgés de 24 ans et 15 ans vivent en Haïti. La mère de Davon s’est séparée de son père bien avant sa naissance. Madame vit seule avec ses enfants.[4]
B. Origine de la famille
Madame M est d’origine haïtienne. Elle est arrivée en Guadeloupe en 2003 à l’âge de 29 ans, laissant en Haïti deux enfants dont un mineur resté avec l’aînée de la fratrie. Madame M ne maîtrise pas la langue française, elle parle plutôt le créole. Elle est entrée illégalement sur le territoire en bateau avec d’autres haïtiens, dans l’espoir de trouver du travail et de faire venir ses 2 enfants. En effet, elle a eu des conditions de vie très précaires dans son pays d’origine. Elle explique qu’il a été difficile pour elle de quitter ses enfants et ses repères mais qu’elle a priorisé l’avenir de sa famille. Etant séparée des pères de ses enfants, ils n’entretiennent aucun lien avec elle et les enfants.
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