Qu'est ce qu'on fait de notre temps lorsqu'on a le temps de prendre du temps?

Pour débuter, une question revient souvent, soit dans les articles de journaux, lors d'entrevue à la télévision ou à la radio ou simplement lors d'une discussion entre amis, « qu'est ce qu'on fait de notre temps lorsqu'on a le temps de prendre du temps? ». Nous sommes, en 2010, plus que bien ancré dans une société qui favorise les loisirs. Pourtant, l'idée du temps libre est souvent bien partagée. Les gens travaillent de plus en plus et oublient parfois de s'amuser et de relaxer. Dans les prochains paragraphes nous décortiquerons une entrevue effectuée avec une femme de 51 ans, portant sur les loisirs et les temps libres.

Comme mentionné dans le manuel, lorsque l'on parle des loisirs, plusieurs personnes utilisent des expressions stéréotypées qui tendent à légitimer ces derniers. Ils mettent l'emphase sur le fait qu'avoir des loisirs est une chose primordiale, importante. Lors de son entrevue la dame expose elle-même le fait qu'avoir des loisirs est une nécessité sans pour autant donner de phrases déjà toute construite pour exprimer ce qu'elle pense. Elle nous mentionne qu'il faut que chaque personne se consacre du temps pour des loisirs, qu'il ne faut pas seulement travailler car nous devons avoir le temps de reprendre notre souffle et de mettre un peu de couleur dans notre vie. Elle dit également que les loisirs peuvent être bon pour le moral, pour le physique et pour les relations interpersonnelles. Elle compare les loisirs à une certaine libération et dit que c'est important de faire le plein pour être bien et en forme. Cette professeure au primaire nous indique donc que les loisirs sont bons pour la santé mentale et physique de l'être humain.

La dame interrogée ne compare pas nécessairement les loisirs avec les autres valeurs de la vie quotidienne. Elle ne donne pas une opinion claire sur le fait que chez certaine personne les loisirs peuvent paraître comme un domaine secondaire de la vie. Par contre, elle nous mentionne que lorsqu'elle se met à lire des livres spécialisés pour l'enseignement ça devient une tâche pour son travail. Même si elle nous affirme que la lecture est un de ses loisirs favori. D'après le manuel écrit par M. Pronovost, il y en a pour qui le loisir se retrouve au centre de leur vie. Nous parlons ici des gens moins scolarisés, ceux qui n'ont pas une vie de famille satisfaisante ou les gens qui exercent un emploi peu spécialisé.

En lien avec ce qui est mentionné plus haut, le loisir est perçu différemment par les gens selon la sphère dans laquelle ils se situent. Les valeurs des gens diffèrent considérablement selon leur mode de vie. Lorsque nous parlons de loisir, nous pouvons regrouper en deux grandes catégories les valeurs sociales qui s'y rattachent. Premièrement, il y a les valeurs de légitimité qui sont en fait selon M. Pronovost: « des valeurs sociales générales attribuées au loisir et tendant à le légitimer comme champs de pratique sociale ». Par exemple, avoir des moments de détentes, changer le mal de place ou encore se changer les idées. Ce sont en effet tous des manières de légitimer le loisir, ce sont différentes connotations que nous employons pour signifier le loisir en tant que tel. Deuxièmement, il y a les motivations sociales, qui toujours selon M. Pronovost sont: « les valeurs rattachées à la pratique de telle ou telle activité de loisir, relevant du domaine psychologique ». Par exemple, c'est ce qui nous pousse à s'adonner à une activité, un loisir. Nous pouvons entre autre penser une motivation extérieur tel que jouer au golf pour bien paraître devant des clients de la compagnie pour laquelle nous travaillons. Nous pouvons aussi nous baser sur une tout autre motivation tel que s'adonner à un tel loisir pour socialiser, se faire des amis.

L'entrevue avec cette dame, nous permet effectivement d'établir une certaine distinction entre des « valeurs de légitimité » et des « motivations sociales ». Cette professeure au primaire, nous indique que lorsqu'elle lit des romans c'est pour se divertir, se détendre. Elle dit que ce genre de lecture est légère et que ça lui change les idées. Ce genre de commentaire nous renvois directement à la définition des valeurs de légitimité de M. Pronovost. Par la suite, cette dame nous parle de son vendredi soir, qu'elle passe à jouer au carte avec son mari et ses amis des chevaliers de Colomb. Nous renvoyons ce commentaire à une certaine motivation sociale. Le fait d'être entouré d'amis, de s'en faire des nouveaux. C'est passer du bon temps en bonne compagnie. Nous faisons la distinction entre les deux valeurs sociales du loisir en se référant à cette mère, car d'un sens la lecture d'un livre est synonyme pour elle de détente, elle ne pratiquerait pas cette activité en groupe, c'est un loisir pour apprécier

...