Skinheads de mouvement
Commentaire de texte : Skinheads de mouvement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elisa300 • 4 Mars 2014 • Commentaire de texte • 328 Mots (2 Pages) • 641 Vues
Mis à jour le 11/06/2013 | 07:33 , publié le 10/06/2013 | 12:19
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"Frappé à mort par des skinheads." La mort de Clément Méric a braqué les projecteurs sur les skins. Dans l'imaginaire collectif, ces crânes rasés chaussés de Doc Martens sont souvent assimilés aux néonazis. Pourtant, le mouvement skinhead est beaucoup plus complexe. Francetv info remonte aux origines de cette sous-culture.
A l'origine, des jeunes prolétaires amateurs de ska
Les skinheads sont les descendants des mods britanniques. Début des années 1960 : les mods, des jeunes de la classe moyenne amoureux de belles sapes, de scooters et de musique noire, s'empoignent avec les rockers, portés sur les motos et le rock'n'roll, lors d'affrontements épiques qui font la une des tabloïds. Les mods jugent les blousons noirs arriérés et bas du front, les rockers trouvent les mods snobs et maniérés. Beaucoup de jeunes deviennent mods, transformant un mouvement élitiste en phénomène de masse.
Vers 1966, "une fraction plus prolétarienne des mods s'est détachée progressivement du mouvement, optant pour un style vestimentaire qui reflétait leur appartenance à la classe ouvrière : Doc Martens - des chaussures de chantier -, bretelles, jean à ourlets, en plus des tee-shirts Fred Perry" déjà portés par les mods, explique à francetv info Gildas Lescop, sociologue et auteur d'une thèse consacrée aux skinheads, à paraître en 2014. Des mods, ils ont gardé le goût pour la bagarre.
Le mouvement est alors apolitique. Les skinheads fréquentent les concerts de ska, rocksteady et reggae aux côtés des immigrés jamaïcains – à l'époque, il n'est nulle question de racisme. Leur nom vient de leur crâne tondu. "On ne sait pas exactement s'ils le faisaient parce que dans le milieu ouvrier les cheveux étaient courts, parce qu'ils voulaient s'opposer au mouvement des hippies ou pour éviter que la police ne les attrape par les cheveux lors des émeutes", détaille le sociologue. La répression policière et l'orientation de la scène reggae vers le rastafarisme provoquent un essoufflement du mouvement au début des années 1970.
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