Philip Bill Tibate TP1

                                                Philip Bill Tibate 1908385

                                    Initiation à la sociologie 387-Z23 MO, groupe 05

                                  Projet individuel sur le quartier Centre-Sud à Montréal

                                                  Travail présenté à Patrik Garon

                                                Département de sciences sociales

                                                      Collège Montmorency

                                                        30 Novembre 2019

Introduction

Dans la société, lorsqu’on observe l’environnement dans lequel on se trouve, il est facilement remarquable qu’il existe des disparités entre les classes sociales. Dans la ville de Montréal, lorsque l’on visite certains quartiers, on s’aperçoit de ces différences. La visite du quartier Centre-Sud en est un exemple. Dans les prochaines lignes, il sera question de la description de la visite du quartier Centre-Sud, du portrait socio-économique du dit quartier et de l’analyse des données observées lors de cette visite.

Première partie : Description de la visite du quartier Centre-Sud

1. Dès le début du trajet, l’on remarque une grande diversité commerciale sur la rue Sainte-Catherine. Les trois différents commerces notés sont : le restaurant Dom Carlos situé à l’intersection des rue Sainte-Catherine et Champlain est un restaurant des grillades portugaises qui s’adresse beaucoup plus à la communauté portugaise et aussi les personnes qui fréquentent ce restaurant sont des personnes de la classe moyenne, car les prix des repas tournent en moyenne autour de 15$. Le dépanneur du village est un commerce situé au 1273 Rue Sainte-Catherine qui s’adresse à tous mais plus précisément à la classe pauvre. Car on y retrouve les produits à bas prix. L’autre commerce qui lui s’apparente plus à une clientèle arabique est la grotte de la couscoussière d’Ali Baba. Situé sur la rue sainte-Catherine et Papineau, on y voit sur ce restaurant des images du monde arabe et le décor à l’intérieur est vraiment un décor arabique.
2. À l’intersection des rues Alexandre-De-Sève et Sainte-Catherine, il se construit actuellement des condominiums. Ce type d’habitation s’adresse à une population de classe riche. Car lorsqu’on visite le site de l’entreprise, on constate que ce sont des habitations de luxe.
3. Le commerce situé au 1700 rue Ontario Est se nomme la Fabrique Arhoma. Cette fabrique est une boulangerie offrant du pain, des pâtisseries, des gâteaux, du café, des chocolats et des confitures.
4. Pop’s – Dans la rue est un organisme qui offrent plusieurs services aux personnes du quartier. Le Bunker qui est un abri d’urgence sécuritaire mixte est ouverte toutes les nuits, pouvant recevoir 17 jeunes âgés de 12 à 21 ans. Ce bunker offre aux jeunes en difficultés des services de base (repas chauds, douche, lavage, etc.), ensuite il y’a aussi la roulotte ou encore appelé répit roulant qui est un service offert par l’organisme qui donne la possibilité aux jeunes de prendre un répit temporaire de la rue et leur permet de développer une relation de confiance avec les intervenants au premier contact. Les services offerts sont les suivants : soutien, écoute et référence, repas et de denrées alimentaires non périssables, dons de vêtements chauds.
5. Au 1654 rue Ontario Est se trouve la cordonnerie le A2N3W. Le nettoyage classique des souliers qui coutent 25,23$ et le nettoyage A2N3W spéciale qui coutent 55,23$ sont respectivement les services les plus chères dans ce commerce.
6. Au 1163 se trouve le Banco. Argent comptant et au 1100 se trouve le comptant.com. Ces commerces achètent et revendent des marchandises usagées. La pertinence de ce type de commerce est la suivante : les personnes qui sont dans un besoin d’argent immédiat ou veulent avoir un objet à moindre coût peuvent aller dans ces lieux.
7. Au 1203 rue Ontario Est se trouve un restaurant au nom du Mousso. La formule simple est de 140$ et la formule complète est de 230$
8. Annulé.
9. La rue Saint-Hubert est une grande rue et lorsqu’on parcoure celle-ci, on remarque que les bâtiments de types triplex pour la très grande majorité sont ceux qui sont remarqués sur cette rue. Les fenêtres, les toitures vues de l’extérieure paraissent très bien entretenu, les bâtiments sont pour la plupart des maisons avec un rez de chaussée et de deux étages. Les maisons de cette rue ont un style européen et les matériaux de construction utilisés sont du bois, du métal et des pierres. Les stationnements dans cette rue ne se font pas à même les habitations, mais plutôt dans les rues. Au niveau de l’aménagement paysager, on retrouve des arbustes plantés tout le long de la rue, ceux-ci sont bien entretenus. On ne retrouve pas beaucoup de résidus dans les rues exceptées quelques ordures. Donc en générale, la rue est très propre.
10. Sur la rue Saint-Hubert tout près du coin de la rue de Maisonneuve se construit un immeuble a condos, administré par la société zénith. Ce type d’habitation s’adresse à une population riche, car les prix de locations mensuels tourneront aux environs de 3000$ selon le site de la compagnie.
11. Étant donné que c’est le début de l’hiver, le parc n’était pas très occupé. Mais on a pu apercevoir quelques personnes dans le parc. Après une dizaine de minutes, on remarque que ces personnes habillées de façon pas très chaudes pour se protéger du froid, porte un linge salubre et on s’aperçoit qu’ils n’ont pas assez de moyens pour s’en procurer des meilleurs vêtements. Ces derniers sont méfiants à l’égard des personnes qui les approchent. Aussi on constate une itinérance qui se fait remarquer dans ce parc.

Deuxième partie : le portrait socio-économique du quartier Centre-Sud et analyse des observations recueillies

1. Les observations effectuées le long du trajet reflètent pour la grande majorité les données socio-économiques déposés sur Col.Net. Parce que premièrement, en visitant le quartier Centre-Sud, la remarque qu’il peut facilement nous frapper est le fait que c’est un quartier ou la présence les minorités visibles est relativement faible comparativement à certains quartiers de Montréal. Les chiffres donnés par l’organisme Centraide démontre cela avec une présence immigrante de 22% comparativement à 33% dans la ville de Montréal^[1]. Deuxièmement, on constate aussi que la grande majorité de la population vit avec des revenus faibles. Ceci pouvant expliquer la présence des commerces tels que le Banco. Argent comptant ou le Comptant.com. Les chiffres donnés par le Centraide appuient cette idée car ils montrent que malgré un emploi, la large partie de la population vit sous le seuil de la pauvreté dans ce secteur. Avec un pourcentage de 25% de travailleurs vivant sous la pauvreté et 43% de tout-petits souffrant de cette pauvreté, le quartier Centre-Sud fait partie de ces quartiers ou l’on retrouve cette pauvreté importante.^[2] Enfin l’observation qu’on peut en tirer est le phénomène de l’itinérance, car le long du parcours, on peut observer ces sans-abris. Selon le centre local d’emploi de Sainte-Marie–Centre-Sud, en moyenne un sans-abri sur quatre de l’île de Montréal est rattaché à son territoire.^[3]
2. Après observation, on constate aussi que dans le quartier Centre-Sud, de plus en plus des populations aisées occupent un espace urbain initialement occupé par des populations défavorisées. Tout d’abord, on observe une grande poussée des constructions de condominiums. Ces habitations sont construites pour des personnes ayant des moyens de se le permettre. Le site à babord !  Explique cette gentrification par la proximité du centre-ville ce qui rend le quartier attirant pour ceux et celles qui y travaillent et les étudiants qui habitaient le quartier autre fois ont maintenant des professions libérales, ce qui leur permet aujourd’hui d’absorber ces hausses de loyer.^[4]

Ensuite, on remarque dans le quartier une certaine bourgeoisie qui commence à s’installer dans le quartier centre sud. Tout ceci, dû à la revitalisation urbaine du secteur comme nous l’explique aussi le site à babord, les rues se verdissent, on réaménage les parcs, l’offre d’activités sociales se diversifie.^[5] Finalement, on réalise aussi que la venue de ces condos, ces commerces poussent les personnes plus pauvres à quitter le quartier.

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