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Mariage Des Mineurs

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Par   •  21 Novembre 2012  •  598 Mots (3 Pages)  •  2 845 Vues

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L’âge minimum légal pour le mariage est de 18 ans au Maroc, mais les juges aux affaires familiales peuvent parfois autoriser certaines exceptions. Ce vide juridique a permis à des milliers de familles de marier leurs filles bien avant cet âge.

Fillettes mineures, mais aussi garçons

Estimation difficile car le plus souvent mariages enregistrés

fréquent dans les pays de coutumes matrimoniales traditionnelles anciennes

Parfois fillettes très jeunes :

Au Gojam (Ethiopie) : dés la naissance

au Bangladesh, en 1996-97, 5% des filles de 10 à 14 ans étaient mariées.

Officiellement, les mariages de mineures représentent 10,5 % des unions dans le pays. Sans doute bien plus en réalité.

Malgré l’entrée en vigueur du nouveau code de la famille en 2004 (la Moudawana), le mariage des mineures au Maroc est en hausse, s’alarment aujourd’hui les autorités. En 2006, les juges ont reçu 30 312 requêtes pour déroger à la loi qui fixe à 18 ans l’âge légal du mariage. En 2009, 42 000 demandes de mariage de filles mineures ont été déposées, émanant pour la plupart du milieu rural.

Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique des Droits de la femme, a souligné que le Code de la famille devait aujourd’hui être réformé pour restreindre cette pratique et définir clairement les pouvoirs des juges en matière de mariage des mineures.

"Cinq ans après l’adoption d’un nouveau Code de la famille, les Marocains ont certes saisi la plus haute importance des droits de la femme, mais on est encore en retard par rapport aux attentes de la société", explique-t-elle.

Dans le même temps, le nombre de mariages de mineures autorisés a augmenté de 8 % en 2009 pour atteindre 33 253

« Les mariages de mineures ne sont pas tous comptabilisés, indique Fouzia Assouli. Officiellement, on considère que ces unions représentent 10,5 % du total des mariages au Maroc. Mais c’est en fait bien plus important. Nous l’avons constaté dans des villages où l’on pratique encore le mariage coutumier qui n’est pas transcrit. Il est encore très fréquent dans le Moyen Atlas et dans certaines campagnes. On le voit à Imilchil, par exemple, réputé notamment pour son festival des fiançailles. »

Augmentation aussi des mariages prononcés sur simple lecture du Coran

À cela, s’ajouterait la montée des mariages prononcés sur simple lecture du Coran, «par Al Fatiha» (du nom de la première sourate). Une pratique défendue par les courants radicaux face « à des institutions considérées comme impies, souligne Fouzia Assouli.

Ce genre de mariages est pratiqué par des extrémistes religieux, jusque dans les villes et jusque dans les facultés. Mais il n’y a aucune trace. C’est un mariage qui échappe au cadre juridique, dans lequel les droits des femmes et des enfants ne sont pas reconnus. »

Pour lutter contre la violence faite aux filles, il y a les lois, mais encore faut-il les connaître. Six ans après la nouvelle Moudawana, certains villages retirés ignorent encore jusqu’à son existence. Isolement

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