Le concept du placement thérapeutique de Winnicott
Étude de cas : Le concept du placement thérapeutique de Winnicott. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nassim Abdedou • 5 Mars 2016 • Étude de cas • 8 100 Mots (33 Pages) • 707 Vues
Sommaire
Introduction p 2
Première Partie
1) Présentation structure
1.1) La structure p 3
1.2) Le public accueilli p 3
1.3) L’équipe P 4
Deuxième Partie
1) La problématique p 5
2) Le placement p 7
2.1) Définition p 7
2.2) Approche juridique p 8
- Approche psychologique : le traumatisme de l'enfant p 10
Troisième Partie
1) Le concept du placement thérapeutique de Winnicott p 14
Conclusion p17
Introduction
Après l'obtention de mon baccalauréat professionnel des métiers de la comptabilité, j'ai opté pour une licence en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives). Par la suite j'ai travaillé au sein de plusieurs sociétés commerciales avec différentes fonctions. En parallèle, je suis éducateur sportif depuis six ans (football). Dans mon parcours d’éducateur sportif, je me suis occupé d’une famille dont la situation était compliquée. J’étais toujours frustré, car je n'ai pu aider cette famille que sur un événement et non au quotidien. C'est pourquoi je me suis tourné vers le social et ai intégré la formation de moniteur éducateur.
J’ai décidé d’effectuer ma première approche du métier de moniteur-éducateur en réalisant mon premier stage dans le secteur de la protection de l'enfance, dans un foyer d'enfants, départemental, qui accueille des mineurs âgés de 6 à 18 ans, dont un groupe qui n’accueille que dans le cadre de l’urgence.
Durant ce stage j'ai été confronté au mal-être de certains enfants (souvent ceux arrivés dans le cadre de l'urgence) qui refusent et surtout ne comprennent pas leur placement. L'équipe éducative tente, au quotidien, de faire comprendre à ces enfants les raisons, les causes, de leur placement. Malgré cela, ces jeunes ont du mal à formuler eux même la raison de leur placement.
La situation d'un jeune m’a particulièrement intéressé, car j’ai perçu en lui beaucoup de détresse, que ce soit dans ses actions ou bien ses discours, il disait souvent « je n’ai rien à perdre », et aussi « je n’ai pas à être là et que s'il faut tout casser pour rentrer chez moi, je vais le faire ». Ce jeune fuguait souvent, avait du mal à dormir et faisait part aux éducateurs, de son désir de rentrer chez lui. Après avoir vu un jeune rentrer à son domicile, suite à des conflits (il a tapé un autre jeune de son groupe), entrevoyant là comme une porte de sortie. Il s'en est donc prit à plusieurs jeunes, puis à la directrice et enfin aux éducateurs. Son comportement, comme celui de nombreux autres jeunes, m’a amené à me demander : que s’est-il passé lors de leurs placements, pourquoi le traumatisme est si profond. Comment les accompagner dans la compréhension de leur placement
Ainsi, au regard de ce questionnement, de ces rencontres, je me suis interrogé sur la problématique suivante : comment accompagner le jeune dans la compréhension de son placement. De ce qui se joue à ce moment -là pour lui (traumatisme) ?
Dans un 1er temps j'exposerai les définitions du placement, de l'urgence et je présenterai la procédure type d'un placement. Ensuite j'aborderai la question d'un point de vue juridique, nous verrons ce que nous dises les lois sur cette question. Pour finir je m'intéresserai sur un plan psychologique, aux traumatismes vécus par l’enfant (la séparation) et la compréhension de son placement.
Première Partie
1. La structure
J'effectue mon stage dans un foyer d'enfants départemental (MECS), en Île de France, dans une zone très urbanisée. La structure se compose de trois bâtiments, séparés par deux petits jardins, dont un dispose d'un terrain de basket. Les enfants sont répartis par groupe et par bâtiment. Le foyer est situé dans une zone pavillonnaire, l'entrée principale donne sur un grand boulevard avec des commerces. Il y a peu de verdure dans les alentours. Cependant, il y a plusieurs complexes sportifs de tous genres (sport de combat, sport collectif...). On trouve aussi à proximité du foyer un nombre important d’établissements scolaires.
La structure peut accueillir environ trente jeunes, dont la prise en charge (y compris financière) incombe généralement au conseil général. Dans certains cas, si les familles en ont les moyens, elles peuvent être invitées à participer aux dépenses liées à l'enfant (habillement, argent de poche etc.). Comme tout foyer de l'enfance, Le foyer départemental a pour mission d'accueillir, d’héberger et d’accompagner tout mineur en difficulté, en danger ou en risque de danger, confié par sa famille ou par mesure judiciaire au service de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE). Les objectifs d’un placement en Foyer de l'enfance sont, d’assurer la sécurité de l’enfant, sa santé, son éducation, son développement social et culturel et son épanouissement personnel. Les foyers de l'enfance accompagnent les enfants dans leur vie quotidienne, c'est pourquoi ces structures restent ouvertes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. De plus le foyer a pour obligation, l’accueil d'urgence des mineurs en danger sur le département.
2. Public accueilli
Le foyer est composé, de trois groupes d’enfants d’âge différents. Le premier groupe accueille des enfants de 6 à 12 ans, le second (celui dans lequel j'effectue mon stage) est un groupe de préadolescents et d'adolescents âgés de 12 à 18 ans, enfin le troisième et dernier groupe accueille, en urgence, des enfants âgés de 8 à 12 ans. Au niveau du groupe des adolescents, on repère trois types de placements. D'abord des mineurs isolés étrangers(MIE), ce sont des jeunes de moins de 18ans qui se trouvent en dehors de leur pays d'origine, sans être accompagnés par un parent ou un représentant légal. Puis, les jeunes placés administrativement, ce sont des jeunes placés par celui des parents qui détient l'autorité parentale, quand ce dernier se sent en incapacité de prendre en charge ses enfants. Ils sont alors pris en charge par l'ASE qui a pour obligation de trouver une structure adaptée à l'enfant. Pour finir, on trouve des jeunes qui sont placés suite à une ordonnance de placement provisoire (OPP) délivrée par un juge des enfants ou par le procureur de la République dans le cadre de l'urgence (danger imminent). On parle alors d'une ordonnance de placement parquet, ensuite le dossier de l'enfant est transmis au juge des enfants.
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