Féminisme et révolution
Cours : Féminisme et révolution. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bastien Duboz • 13 Octobre 2020 • Cours • 2 470 Mots (10 Pages) • 518 Vues
Cours spécial, féminisme, espace privé, espace public, espaces politisés
« espace social, espace politique et Révolution »
I/ De l’espace social à l’espace politique
II/ Le phénomène révolutionnaire
III/ Évolutions où Révolutions féministes ?
IV/ Les mouvements contre-révolutionnaires : Exemple de la crise de la masculinité
Francis Dupuy Dery
I/ De l’espace social à l’espace politique
Quel relation existe entre les sciences sociales et la vie politique ?
Jacques Lagroye, La politisation → les phénomènes sociaux se politisent
- Un processus s’engage dans chaque société et nourrit l’ordre politique
Société = ensemble de relation entre groupes et individus+ croyances dont les individus sont porteurs.
En quoi les rapport sociaux, les relations et différentes formes d’échanges et communications, mais aussi les pratiques professionnelles, les engagements associatifs, deviennent des éléments ou des règles de l’espace politique et produisent des catégories qui servent à penser et à discuter cet espace politique ?
Analyse du processus de politisation. (manière par lesquels les pratiques sociales se convertissent en activité politique)
Sphère politique distincte existe mais l’activité politique se définit avant tout dans le monde sociale
Les relations sociales ont quelque chose de politique, car la politique fait référence au contrôle.
Norbert Elias Le processus de civilisation, La civilisation des mœurs, La dynamique de l’Occident.
→ dépasse le dualisme holisme/individualisme
→ définit concept d’interdépendance et d’inter-configuration, métaphore du jeu d’échec, dans le monde social, comme au jeu d’échec toute action qui est accomplie par un individu va déclencher l’action d’un autre individu. Sans l’action de l’un celle de l’autre n’existe pas et surtout de l’action de l’un dépend l’action de l’autre.
Les formes spécifiques d’interdépendance étudiées par les sciences sociales sont des « configurations », et ce qui se joue dans l’interdépendance, est toujours potentiellement politique.
II/ Le phénomène révolutionnaire
Révolution française : événement social défini a posteriori comme un processus de politisation
alors que le départ factuel est une émeute de la faim qui précède le changement politique. Réécriture historique par Jules Michelet historien qui sacralise cet événement dans son Histoire de la Révolution Française (15ans) et qui incarne la République en religiosité populaire, récit fantasmé. (Mythe républicain)
Révolution
Sens historique : rupture majeure, passage de l’Ancien Régime à nouvelle ère politique.
Étymologie : revolvere mouvement de retour, mouvement cyclique des astres quittent position dans le ciel et qui y reviennent. Changement sans bouleversement donc.
Sens 2
quelque chose qui se termine achevé : « ce temps est révolu »
avec une connotation triste comme la fin d’une époque, comme un renoncement
Sens 3
fin marque le début d’une nouveauté
Sens 4 (neutre)
Changement profond voire bouleversement
événement historique : roi démis de ses fonctions 1792, exécuté 1793
Les acteurs de cet événement sont désignés « révolutionnaires », ils arrêtent un ancien régime et commencent la République
Sens politique et social
destruction d’un ordre politique ancien auquel succède un nouvel ordre politique
Révolution est changement, mais tout changement n’est pas révolutionnaire. Pourquoi ?
Parce que révolution n’est pas une réalité concrète, ce sont seulement des individus qui vivent un moment qu’ils qualifient de révolutionnaire, c’est une description que l’on nomme sous le concept de « révolution » Nous aurions pu aussi bien l’appeler « révolte ?
Révolte (se déroule dans l’espace social, excès de violence, moment d’excitation collective sous la colère et l’émotion, désorganisée) Le révolté ne refuse pas le système dans lequel il est
Les révoltes sont niées par le pouvoir politique, et souvent sont effacées de la mémoire collective.
Exemple : Gilet jaune ont été d’emblée encadré, stigmatisé, identifié par le pouvoir politique comme une révolte animée par la colère et l’émotion, l’irrationnel. Pourtant ce collectif s’est constitué en véritable mouvement avec des revendications politiques, la réponse politique fut le Grand débat, sous la forme d’une Grande consultation nationale dans laquelle des questions ne seraient pas abordées → logique de cadrage du débat. Cependant les gilets jaunes voulait un vrai débat, avec des remontées politiques, comme le RIC, ou un changement de régime politique.
Le fait de ne pas avoir qualifié de révolution ce mouvement a permis au pouvoir de ne pas lui accorder de signification politique. Le révolutionnaire refuse le système dans lequel il est.
Exemple : printemps arabes, surnommés révolution de jasmin
La manière dont on qualifie les choses circonscrit leur réalité.
Amin Hallal et Vincent Geiser
Révolution induit l’idée de changement profond des structures sociales
Evolution / Distinction / Révolution
Le cadre social est le terreau fertile dans lequel germe les phénomènes sociaux desquels poussent leur traduction politique. Pour comprendre et illustre cette idée nous devons comprendre qu’une Révolution ne survient pas brutalement mais n’est que le point culminant d’un long processus d’évolution non linéaire de revendication.
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