FICHE DE LECTURE LE PARTENARIAT PATRICE DHUME

FICHE DE LECTURE

Le texte présenté est un article de Fabrice Dhume datant de mars 2002. Cet article s’articule en deux parties, dans un premier temps il revient sur la définition actuelle du mot partenariat puis dans un second temps donne sa propre utilisation.

        Le mot partenariat existe depuis 1984 dans le dictionnaire et a pris une grande ampleur. Il se définit de manières diverses allant d’une simple idée de relation avec d’autres jusqu’à un consensus alliant deux partis.

On constate que ce mot est utilisé de manière abusive pour décrire différentes relations. Fabrice Dhume prend l’exemple du financeur que l’on associe souvent comme un partenaire mais refuse d’utiliser ce terme car selon lui deux partenaires doivent être sur une égalité statutaire. De la même manière l’auteur prend l’exemple du monde de l’entreprise pour critiquer l’usage actuel du mot. En effet dans certains cas le mot partenariat est désigné pour remplacer le lien de subordination. Cela pose donc un problème car comme il est dit précédemment le partenariat doit placer les différents partis sur un pied d’égalité et ne peut donc pas remplacer le lien de subordination dans le monde de l’entreprise entre un employé et son responsable.

Dans d’autres cas, on utilise le mot partenaire pour définir les différentes administrations publiques comme la Caf ou bien un Conseil départemental. Pour l’auteur cette utilisation n’est pas possible, car une administration ne peut pas avoir le même statut que ces administrés. L’auteur va plus loin en nous expliquant qu’en utilisant le mot partenariat, on voudrait remplacer la notions du dominant/dominé en coproducteurs ou co-responsables d’un « projet »

        Actuellement le mot partenariat est utilisé dans bien des cas mais est quasiment toujours absent des réalités relationnelles car ce mot est utilisé à mauvais escient car ce qui est décrit comme partenariat n’ont rien de partenariaux, ils se rapprochent plus de formes coopératives d’actions.

Pour Fabrice Dhume, le partenariat n’a pas de valeurs positives ou négatives pour ces acteurs. Le partenariat est donc « une méthode d’action coopérative fondé sur un engagement libre, mutuel et contractuel d’acteurs différents mais égaux, qui constituent un acteur collectif dans la perspective d’un changement des modalités de l’action – faire autrement ou faire mieux – sur un objet commun – de par sa complexité et/ou le fait qu’il transcende le cadre d’action de chacun des acteurs -, et élaborent à cette fin un cadre d’action adapté au projet qui les rassemble, pour agir ensemble à partir de ce cadre ».

        Après avoir donné sa définition, l’auteur nous donne les modalités pour créer un « vrai » partenariat sans tomber dans le discours de bonne intention. Tout d’abord il faut déconstruire la perception que l’on a. il faut donc réintroduire la contradiction et construire un espace de conflit. Il faut partir de ce que l’on est, de ce que l’on a, de ce que l’on pense pour pouvoir travailler ensemble et ainsi se confronter et négocier.

Pour l’auteur, si l’on ne passe pas par la pour créer un partenariat cela débouche à des projets « bidons ». Il faut donc dire explicitement ce que l’on ressent pour avancer sur de bonnes bases.

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