Paris, ville de rêve
Commentaire de texte : Paris, ville de rêve. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghinaghina • 24 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 790 Mots (4 Pages) • 1 261 Vues
Paris est la ville de possibles, il est pour beaucoup de personnes la terre des espoirs et des promesses. Les immigrés espèrent réaliser au sein de la ville lumière, chacun à sa manière, son rêve parisien. Leurs rêves sont parfois modestes ou sont parfois ambitieux. Il y a ceux qui espèrent simplement une vie meilleure, un travail, un nouveau départ. Et il y a ceux qui espèrent réaliser les projets les plus audacieux. Les écrivains francophones arabes ont traduit ce rêve à travers leurs romans. Les personnages dans leurs différents statuts et appartenances ont en commun le rêve d’aller à Paris pour réaliser leurs ambitions. Étudiants ou travailleurs, Paris existe déjà dans leur imaginaire à travers ce qu’ils ont lu sur Paris ou en entendu parler. Les écrivains moyen-orientaux Ghassan Fawaz et Mohed Altrad et le maghrébin Tahar Ben Jalloun ont le mieux parler du Paris rêvé par les jeunes arabes.
Ghassan Fawaz nous montre comment la vie universitaire à Paris avec toute son énergie et grouillement fait partie de l’imaginaire libanais qui construit de Paris une image prodigieuse :
Le rôle inavoué de votre vie c’était bien de vous retrouver un jour de cet autre côté du monde (…) Ces rues, ces ponts, ces fleuves que vous aviez tant vus défiler avec envie sur les écrans… L’université, l’intelligence, la vie, les femmes (…) Paris en un mot .
L’énumération fait de Paris un cosmos qui contient le monde en lui. C’est un monde saturé par tout ce qu’un étudiant libanais, épuisé de la guerre, espère vivre et expérimenter. L’expression « l’autre côté du monde » donne à Paris d’une dimension irréelle en l’opposant au pays natal déchiré par la guerre.
Le syrien Mohed Altrad dans l’Hypothèse de Dieu, montre à son tour comment l’imaginaire syrien sur Paris est alimenté par l’image d’une ville paradisiaque où l’on peut jouir d’un mode de vie équitable favorisant à chacun la possibilité de s’affirmer et de se réaliser. Le personnage principal Mehdi comme tout syrien avait une image idyllique de la France où il voudrait continuer ses études :
Depuis son désert syrien, Mehdi s’était construit de la France une image extraordinaire. Il n’était pas le seul. En un sens, il ne faisait que reprendre l’image que tout syrien se faisait de la France .
L’« image extraordinaire » de la France est doublée d’une image glorifiante de son patrimoine culturel et littéraire « où se mêlaient la grandeur d’âme et le raffinement emprunté aux personnages de Dumas » . Mehdi, méprisé dans son pays à cause de son origine bédouine, souffrait de la discrimination. Il espérait passer à un monde où il pourrait réaliser ses rêves puisque c’est la terre promise qui pourrait lui ouvrir la voie vers un avenir meilleur :
Mehdi n’avait-il aucunement douté qu’il allait, sinon vers un monde meilleur, du moins vers un monde plein de richesses et d’humanité ; un monde où il serait accueilli et aidé (….) Mehdi partait pour un pays qu’il aimait déjà sans en avoir encore foulé le sol, il rejoignait sa seconde partie .
Paris est déjà apprécié avant d’être visité. L’image surprenante de Paris, « monde meilleur », « richesses », « humanité
...