Méthodologie du Commentaire D'Arrêt
Documents Gratuits : Méthodologie du Commentaire D'Arrêt. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lolalaloca • 12 Septembre 2014 • 1 638 Mots (7 Pages) • 790 Vues
Le bonheur au travail
« La première condition du bonheur est que l'homme puisse trouver joie au travail. Il n'y a vraie joie dans le repos, le loisir, que si le travail joyeux le précède » André Gide. La notion de bonheur est intimement liée au désir. Être heureux, ce serait réaliser tous ses désirs, ou du moins réaliser tous ses désirs « importants ». L’homme heureux accomplit les objectifs qu’il s’est fixé, ceux qui ont une valeur pour lui-même. Le bonheur est donc ancré dans l’individu, dans ses projets et ses représentations.
Etre heureux au travail c’est avoir la possibilité de trouver du plaisir dans nos tâches professionnel. Cependant en Chine, le bonheur n’existe pas. Ils vivent l’instant présent.
Selon un sondage CSA publié dans la croix, 57% des français se disent content de leur travail actuel et seulement 14% affirment le contraire. Par apport à 1993, la proportion de salarié épanouie progresse de 3 points.
De par son étymologie (« tripalium » signifiant en latin « chevalet de torture »), la notion de travail apparaît d’ores et déjà contradictoire avec l’idée bonheur. Alors que dans l’antiquité et dans une société d’ordres travailler était contraire au prestige social, aujourd’hui l’emploi est un élément discriminant. Dans le monde antique et chez les Grecs notamment, le travail est une activité dégradante car celui qui travaille est obligé de le faire pour vivre. Le fait de travailler pour vivre est infamant et seuls les esclaves travaillent. Pour Aristote, « toute activité imposée par la nécessité est fâcheuse ». Le travail implique la dépendance. Il ne permet pas à l'homme de se réaliser. Jusqu'à la fin du Moyen Âge, le travail est considéré comme une punition infligée aux hommes par Dieu. C'est au Pré-Moyen Âge, sous l'impulsion de Saint Augustin, que la vision du travail se modifie quelque peu. L'oisiveté devient un péché suprême car elle détourne l'homme de Dieu. Grâce au travail l'homme ne succombe pas à ses tentations et peut donc se rapprocher du Créateur. Tout travail n'est certes pas recommandable et seul le travail intellectuel permet de se réaliser, d'ajouter de la valeur au monde. L'homme n'est plus méprisé parce qu'il travaille car la religion chrétienne affirme que la vie terrestre est sacrée. Puisque la vie est sacrée, il faut vivre. Pour vivre il faut travailler. Le protestantisme constitue la deuxième coupure avec le monde antique. Max Weber décrit ainsi comment le protestantisme résout la contradiction entre la vision pénible du travail et sa vision moderne positive. Le travail devient un bien suprême qui glorifie Dieu et qui permet l'accession à la richesse que les protestants valorisent. La hiérarchie sociale qui résulte du travail est un souhait divin. Pour Kant le travail a des vertus éducatives. Par le travail, l'homme parvient à se connaître et à découvrir des valeurs comme l'effort, le mérite ou la patience. Réaliser une œuvre grâce à son travail, tel est le but de l'homme qui ressent de la satisfaction à produire quelque chose. Pour Hegel, l'homme se réalise et ne parvient à se connaître que grâce au travail, cette activité spirituelle qui permet de se confronter à la nature. Marx dénonce le fait que le travail humain soit devenu, de par le développement du capitalisme, une marchandise à part entière, qui peut être achetée ou vendue sur le marché du travail. À partir du XVIIIe siècle (révolution industrielle, théories économiques d'Adam Smith), la vision du travail change définitivement.
L'avènement de l'individu et la valorisation de l'enrichissement comme moteur social, conduisent à un développement de l'échange marchand et à une division du travail accrue. L'échange devient alors le producteur du lien social, le cœur de la logique économique. Le primat de l'économie, qui définit des lois économiques naturelles, installe le travail au centre de la vie sociale. Elle oblige la société, si elle veut exister, à ne pas cesser de produire, d'échanger, et donc de travailler, car c'est le travail seul qui permet l'échange. L'économie fait donc du travail le signe majeur d'appartenance à la société. Pour Smith, si chacun travaille égoïstement dans son coin la « main invisible du marché » coordonne au final tous les comportements individuels de sorte que l'intérêt général est toujours satisfait. Aujourd'hui, le travail est plus que jamais perçu comme la réalisation de soi. C'est pourquoi il occupe une place centrale dans nos sociétés contemporaines.
Depuis 2008, un phénomène est apparu sur les lieux de travail : le suicide. Un suicide ou une tentative de suicide constitue tout d’abord une situation d’urgence à gérer. Chaque jour, une personne se suicide en France à cause de son travail. En un an et demi, vingt-cinq personnes se sont donné la mort chez France Télécom. Deux tiers des individus ne vont pas au travail par plaisir. En effet, quarante pourcent des salariés sont démotivés à travailler. France télécom n’est qu’une partie émergée de l’iceberg. Certains salariés souffrent en silence et sont soumis à des objectifs inatteignables. De plus, certaines méthodes de management les poussent à bout ce qui peuvent mener les personnes à des actes plus ou moins graves.
Le travail et le bonheur peuvent-ils se concilier ?
Nous verrons dans un premier temps les contraintes, les risques, les crises et l’évolution qui pèse sur le travail qui font qu’il est de plus en plus difficile pour l’homme de faire de son activité professionnel une source de bonheur. Enfin, nous observerons les évolutions qui ont marqué les conditions de l’activité professionnel tant au niveau juridique que sociologique afin d’accéder au bienêtre.
1. Les contraintes, les risques, les crises et évolutions qui pèsent sur le travail font qu’il est de plus en plus difficile pour l’homme de faire de son activité professionnelle une source de bonheur
« Inégalité », « chômage », « stress », « démotivation », traduisent le malaise des travailleurs.
1.1. Le travail est nécessairement une contrainte d’un point de vue économique
1.1.1. L’homme est condamné à travailler
1.1.2. Inégalité
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