L’œuvre Saint Joseph » dans le service « Espaces d’avenir

Je décide pour mon stage long de deuxième année d’intégrer une équipe pluridisciplinaire au sein de l’association « L’œuvre Saint Joseph » dans le service « Espaces d’avenir ».

Je décide pour mon stage long de deuxième année d’intégrer une équipe pluridisciplinaire au sein de l’association « L’œuvre Saint Joseph » dans le service « Espaces d’avenir ».

Présentation de la structure

Suite à une sollicitation des élus de l’Isère Rhodanienne, l’Association de l’Œuvre de Saint Joseph s’est engagée dans une réflexion, en concertation avec les professionnels de l’adolescence autour de la nécessité de :

Promouvoir un projet de prise en charge des adolescents en grande difficultés sociales et personnelles.

Cette réflexion a conduit à l’ouverture des Espaces d’Avenir en avril 2003

Les Espaces d’Avenir sont autorisés par le département de l’Isère pour accueillir des mineurs confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance dans le cadre administratif ou judiciaire.

Ils sont également habilités par le Ministère de la Justice pour recevoir d’une part des mineurs confiés directement par l’autorité judiciaire au titre de l’assistance éducative et d’autre part des mineurs confiés dans un cadre pénal au titre de l’ordonnance du 2 février 1945.

Villa éducative

Accueil mixte continu ouvert 365 jours par an. Propose un accompagnement en fonction du projet personnalisé.

De plus il y a un accueil d’urgence 3 mois renouvelables une fois qui a pour objectif une évaluation de la situation afin de proposer une orientation au jeune accueilli.

Les points forts du projet

Individualisation de la prise en charge

Travail avec les familles : coéducation, soutien à la parentalité, médiation…

Lien et articulation avec les partenaires extérieurs : accompagnement pluriinstitutionnel, travail en réseau.

Le travail éducatif proposé aux Espaces d’Avenir se nourrit d’une réflexion clinique afin d’adapter les prises en charge

Une équipe pluridisciplinaire

Je décide d’effectuer mon stage long de deuxième année dans une structure qui accueille des adolescents de 12 à 18ans, des mineurs confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance dans le cadre administratif ou judiciaire. La protection de l’enfance est un secteur qui m’est jusque là inconnu.

Mes questionnements

Je n’ai pas une grande différence d’âge avec les jeunes qui résident à la villa. Ma plus grande appréhension en intégrant le foyer était que les jeunes me considèrent plus comme leur copine que comme une éducatrice stagiaire en formation.

A mon arrivée, j’observe les professionnels, les jeunes et le fonctionnement durant quelques semaines. On me permet de prendre du temps pour parler avec les jeunes. Je me suis vite sentie a l'aise au sein de l'institution ce qui m’a permise de prendre mes marques rapidement. 

« Mon entente » avec les jeunes s’est faite petit à petit, certes il y a eu des moments compliqués mais dans l’ensemble je me sens en confiance. En débutant mon stage je n’étais pas véhiculer, j’ai passé beaucoup de temps à la villa . Un temps précieux qui m’a permis de faire connaissance avec les jeunes plus rapidement.

Mon appréhension sur la différence d’âge a vite disparue, je ne saurais expliquer pourquoi pour le moment, mais je dirais que je me suis appuyé sur mes collégues lorsque les jeunes venaient me demander quelque chose pour éviter de faire des erreurs mais surtout de dire oui alors que la réponse et non. Ainsi j'essayais au mieux de me mettre en tête les régles de la Villa et de les faires "respecter" tant bien que mal.

(1) que veux tu dire par « entente » ? est-ce que tu n’as pas eu des conflits ? des moments de « non entente » ?

(2) comment ? dans quels espaces, temps ?

(3) quelles étaient tes appréhensions à part celle de l’âge ? Si celle ci du moins a disparue, comment tu comprend qu’ils ne t’aient pas prise comme une « copine » ? Qu’est-ce qui a pu avoir dans ta posture pour contribuer à ne pas les amener vers la confusion de places (et donc, à te situer dans une différence « accueillante/accueillis ») ?

Dans un premier temps je discute beaucoup avec les jeunes au sein de la villa. Chaque résident à son rythme de vie, il y a toujours un des jeunes présents ce qu’il me permet de discuter de façon individuel avec lui au petit déjeuner ou lors d’un accompagnement … J’essaye de cerner leurs problématiques (5) avant de lire de suite leurs histoires personnelles. Il me semble important tout d’abord de les "connaître" et de savoir ce qu’il voudrait partager ou non de leur passé. A mon sens la plupart des jeunes souffrent du manque de présence familial, un lien faible pour certains et inexistant pour d’autre. J’observe un réel manque d’affection. Après un petit temps d'observation, je commence à me questionner.

(4) à quels moments ? y a-t-il des moments plus propices ? est-ce que ces moments dépendent du rythme de chacun ? est-ce que ces temps de discussion font partie de l’accompagnement individualisé dont tu parlais au début ?

(5) qu’est-ce que tu as pu comprendre déjà dans ces premières semaines de stage ? Qu’est-ce que tu as pu « observer » ?

Une jeune en particulier me raconte son passé. A ce moment là je me sens gênée. Ses larmes se mettent à couler, je me trouve seule face a elle. Pendant quelques minutes j'en perds la parole, je ne savais pas quoi dire et surtout j'avais peur de poser des questions maladroites. Je la laisse s'exprimer sans intervenir. Mais clairement à ce moment-là je me demande pourquoi elle me raconte tout sa mais surtout comment elle peut le faire sachant qu’elle ne me connaît que depuis peu de temps. Je ne suis pas revenu sur ces confessions, j'ai préférée en rester là. J'ai eu

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