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La Mixité Dans L'habitat

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Par   •  16 Février 2013  •  5 030 Mots (21 Pages)  •  1 210 Vues

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La mixité sociale dans l’habitat

Sommaire :

I- La mixité sociale dans l’habitat : outil de lutte contre le phénomène de discrimination et d’exclusion des populations pauvres…………………………………………………... 3

A- Les causes de la ségrégation urbaine et sociale des territoires………………………3

B- L’émergence d’une politique volontariste promouvant la mixité sociale…………....5

II- La mixité sociale dans l’habitat : un objectif à atteindre ………………….................7

A- En zone urbaine ……………………………………………………………………..7

B- En zone rurale ……………………………………………………………………….8

Conclusion ………………………………………………………………………………10

Annexes …………………………………………………………………………………11

Bibliographie…………………………………………………………………………….14

La mixité sociale est un concept qui ne jouit pas d’une définition officielle.

Ainsi, nous pouvons tenter de définir la mixité sociale comme étant la coexistence sur un même espace de groupe sociaux aux caractéristiques diverses.

En effet, il s’agit d’arriver à mêler à la fois les générations jeunes et les plus âgées, les cadres et les ouvriers, les riches et les moins riches, et enfin les français et les étrangers.

L’objectif affiché de l’instauration de la mixité sociale dans les quartiers défavorisés est de réduire la pauvreté en réduisant les poches de pauvreté.

Et implicitement, il s’agit aussi de promouvoir le brassage ethnique, à la fois pour satisfaire l’idéal français d’intégration, mais aussi pour éviter la dévalorisation du patrimoine immobilier dans des quartiers stigmatisés par leur composition socioéconomique ou ethnique.

La mixité sociale est apparue dans le terrain politique, il y’a une quinzaine d’années, face au scandale de plus en plus médiatisé de « ghettoïsation » de certains quartiers.

Ainsi, plusieurs mesures ont été prises afin de désenclaver les quartiers ségrégués. I

Toutefois, cet objectif de mixité sociale est à rechercher non seulement dans les communes urbaines mais aussi dans les communes rurales .II

I- La mixité sociale dans l’habitat : outil de lutte contre le phénomène de discrimination et d’exclusion des populations pauvres

La France pour faire face à des demandes croissantes en logement, a construit massivement des logements sociaux pour loger les plus démunis entre 1945 et 1970.

Toutefois, ces grands ensembles étant localisés au même endroit, et loin du centre ville ont donné lieu à des quartiers ségrégués. (A)

Cependant, pour introduire plus de mixité sociale et urbaine entre les différentes couches de la population, les pouvoirs publics ont promulgué diverses lois allant dans ce sens. (B)

A- Les causes de la ségrégation urbaine et sociale des territoires

Au début des années 70, on pouvait, dans les grands ensembles de logements sociaux, construits dans les années 60/70, déceler une relative mixité sociale.

En effet, la coexistence en un même lieu des populations de milieux sociaux très hétérogènes a été rendue possible grâce au rôle de la politique de logement des différents organismes qui recrutaient les habitants, (les offices HLM mais aussi d’autres institutions propriétaires) et également grâce à une logique économique et sociale de recrutement.

Ainsi, les appartements attribués par les organismes d’allocations familiales allaient de préférence à la frange inférieure de la classe ouvrière, et les appartements obtenus au titre de la contribution des employeurs à la construction étaient attribués à des cadres, et aux personnes qui appartenaient à la frange supérieure de la classe ouvrière.

Toutefois, on peut remarquer, que par le jeu de la démographie (les familles de classes populaires étant plus souvent des familles nombreuses) et de l’architecture (les logements de même types étant regroupés dans les mêmes immeubles ou les mêmes îlots), le mélange attendu restait très partiel dans les faits.

De plus, ce qui différenciait ces populations qui cohabitaient à un moment dans le même espace c’étaient qu’ils n’avaient ni la même provenance, ni la même chance d’avoir accès à la propriété.

Effectivement, les ouvriers qualifiés et les cadres moyens étant plus jeunes et plus diplômés, ils avaient un niveau de vie plus élevé que les manœuvres et les employés.

Pour eux, le grand ensemble était une étape provisoire avant l’achat d’un appartement, en fin ou en milieu de carrière.

Alors que pour les manœuvres et les employés, assez âgés pour la plus part et très faiblement diplômés, le grand ensemble était le terme et ils pouvaient plus difficilement espérer accéder à une résidence d’un type supérieur au HLM.

Ainsi, les familles françaises qui habitent actuellement ces quartiers, sont en grande partie des familles ouvrières, qui ont subi de plein fouet les transformations du travail des années 80 et 90.

Cependant, la deuxième grande tendance dans la composition des grands ensembles, à partir des année 1970, est l’arrivée des familles issues de l’immigration récente (c’est à dire principalement maghrébine).

En effet, à partir des années 70, les immigrés issus

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