Dissertation: Les Différents Aspects De L'adolescence
Recherche de Documents : Dissertation: Les Différents Aspects De L'adolescence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 4 Avril 2012 • 1 399 Mots (6 Pages) • 2 573 Vues
BTS BLANC. SUJET INÉDIT
L'adolescence
Vous ferez une synthèse concise, objective et ordonnée des documents suivants relatifs aux: différents aspects de l'adolescence.
Puis, dans une conclusion personnelle, vous donnerez votre opinion sur ce sujet.
Documents joints:
Document 1 : Arthur Rimbaud, « Ma bohème », Poésies, 1870.
Document 2 : François Cérésa, « Quelle insolence! », Les nouveaux ados, hors-série du Nouvel Observateur; n° 41.
Document 3 : Bachi Ahmed, « Apprendre à aimer dans l'action », Nouvelles Clés, n° 25, printemps 2000.
Document 4 : Jean-Claude Mézières, dessin paru dans Nouvelles Clés, n° 25. printemps 2000.
Doc 1 : Ma bohème (fantaisie)
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal ;
Oh! là! là! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
-Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
-Mes étoiles au ciel avaient un doux: frou-frou.
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !
Arthur Rimbaud (1854-1891), Poésies, 1870.
Doc 2 : « Quelle insolence! »
L'adolescence ne respecte rien. Surtout pas les adolescents que nous étions ni les vieux que nous ne sommes pas encore. Elle s'invente une conduite, un langage, des idées qui doivent absolument être mar-quées du sceau de l'originalité. Elle préfère la folie des passions à la sagesse de l'indifférence. Quand on cherche à la raisonner, elle nous répond qu'il vaut mieux avoir de l'esprit comme personne qu'être bête comme tout le monde. Moqueuse et rebelle, elle nous reproche parfois de vivre sans illusions, car elle ignore que c'est le secret du bonheur, et se moque souvent de notre apparente gaieté, car elle ne sait pas que c'est la forme la plus aimable du courage. Quand elle nous accuse de ne rien désirer, c'est pour mieux: exiger. Elle brûle, elle s'enflamme, elle admire ce qu'elle ne comprend pas toujours. Elle a le diable au cœur. Son intuition, qu'elle juge assez forte, trouble notre déduction, qu'elle estime assez faible. L'adolescence a toutes les insolences. On a envie de lui rétorquer qu'il vaut mieux parfois être dupe, car la vie nous enseigne que jamais nous ne sommes assez heureux: qu'au prix de quelque ignorance.
Cette contorsion psychologique vous prend en traître dès l'âge de 12,13 ans. Elle peut se prolonger jusqu'à 25. Et même au-delà. L'ado¬lescence, d'une certaine façon, est le plus vieux: désespoir du monde. On le comprend. Tout ce corps en mutation, quel terrible désarroi ! D'où la fragilité de l'adolescence. Alors, elle s'indigne. Elle se passionne, se mobilise, se révolte contre les grands. Elle apprend à dire non. Puis, nouveau paradoxe, son désir d'autonomie et de liberté s'accommode mal de la dépendance matérielle à l'égard de la famille. Face à l'incerti¬tude, elle n'ose pas réveiller son chagrin qui dort. On essaie de la conso¬ler. Elle boude. En regardant le malheur dans le reflet de sa propre image, elle se demande ce que deviennent toutes les larmes qu'elle ne verse pas. On a beau dire, sa douleur nous est chère.
L'adolescence est insolente et fragile parce qu'elle craint de fournir les cyniques que nous affectons d'être. Elle est notre élixir de jeunesse, nous sommes son âme qui a pris du ventre. En fait, pour commencer sa vie, il faudrait être vieux. On resterait alors d'éternels adolescents. Avec le souci de mieux comprendre, de toujours aimer et de ne jamais se renier. Pour l'insolence. Pour la fragilité.
François Cérésa, « Quelle insolence », Les nouveaux ados, hors-série du Nouvel Observateur; n° 41.
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