Pédagogie et technologies de l'information et de la communication pour l'éducation

Pédagogie et technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE).

Introduction :

L'arrivée des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) dans les établissements scolaires amène beaucoup d'enseignants à se demander si ces outils leur permettront de faire des cours plus intéressants et créatifs. Les TICE recouvrent les outils et produits numériques pouvant être utilisés dans le cadre de l’éducation et de l’enseignement. La pédagogie, ensemble de la gestion des relations humaines, diffère selon un cours conventionnel ou un cours numérique. Depuis la loi de la refondation de l’école en France, qui date de juillet 2013, les enseignants doivent intégrer les TICE à leur programme. En effet, d’après le décret du 11 juillet 2006 relatif au socle commun de connaissances et de compétences, la maitrise des techniques usuelles de l’information et de la communication est exigée, cela passe notamment par l’obtention du Brevet Informatique et Internet (B2I).

Dès la rentrée 2013, beaucoup plus de TICE été mises en place pour permettre aux élèves de mieux apprendre, aux enseignants de mieux enseigner et aux parents d’élèves de mieux suivre et comprendre la scolarité de leurs enfants (par le biais des Espaces Numériques de Travail).

Ces différents éléments nous conduisent à une même réflexion : En quoi les TICE ont-ils transformé la pédagogie de l’enseignant? Comment la communauté éducative a réagi face à ces transformations?

Dans un premier temps nous verrons que l’utilisation des technologies de l’information et de la communication à l’école a entrainé de nombreuses transformations (partie 1), puis nous remarquerons que cela fait naitre des avis divers (partie 2).

I. Les transformations liées aux TICE.

L’intégration des techniques de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) a amené la communauté éducative à utiliser de nouvelles méthodes pédagogiques (a). Suite à l’utilisation des TICE, les comportements des élèves ont évolué (b).

a. De la méthode transmissive à la méthode inductive.

Depuis la loi d’orientation sur l’école de 1989, l’élève est placé au centre du système scolaire. C’est pourquoi, les programmes d’école ont évolué dans le sens où les élèves doivent devenir auteur et acteur de leur apprentissage. Les méthodes transmissives ne sont plus adaptées à la société actuelle, il est nécessaire que les élèves s’investissent dans leur apprentissage.

Par exemple, aux Etats-Unis, les méthodes sont plus fondées sur la découverte par l’enfant que sur la transmission par le maitre. Le but est qu’ils s’épanouissent plus qu’ils ne s’instruisent, selon Natacha POLONY dans le document 9.

L’informatique aide les élèves à penser par eux-mêmes. Cet outil est donc important parce que l’élève est amené à agir par lui-même, cela l’implique davantage.

En effet, de nos jours, les élèves n’acceptent plus les cours conventionnels ; ils réclament les TICE. Concrètement, cela se traduit par des enseignants dépassés par l’engouement des élèves pour ces nouvelles méthodes de travail et un écart entre les générations apparait, c’est expliqué par Fabrice HERVIEU-WANE dans le document 1.

Mais, ce fossé peut être vu positivement dans le sens où les élèves, imprégnés de cette société numérique, peuvent guider leurs professeurs à l’utilisation des TICE. Cela permet alors d’améliorer la relation entre élèves et enseignants, car elle n’est plus seulement fondée sur l’autorité de l’adulte sur l’enfant, selon Jean-Marc MANACH dans le document 5. Dorénavant, la transmission de savoir se fait dans les deux sens.

De plus, il existe maintenant des sites interactifs qui permettent aux élèves de continuer leurs travaux à la maison, et le professeur a accès aux résultats de ses élèves, d’après le site de l’éducation nationale. Grâce aux espaces numériques de travail (ENT), il peut même les aider à distance.

De la même manière, les parents ont accès aux emplois du temps, aux résultats et à la vie scolaire de leurs enfants, par exemple avec le site « Pronote ». Ainsi, ils sont eux-aussi impliqués dans le système éducatif.

Enfin, nous pouvons parler de l’expérience menée par le Danemark en 2011, expliquée dans le document 7. Cette expérience consistait à autoriser l’accès à internet durant les examens. Le but était d’avantager la capacité d’analyse et de synthèse des étudiants plutôt que la capacité à apprendre par cœur, qui est propre aux pays latins.

b. Changement de comportement des élèves.

Depuis l’arrivée des TIC, les enseignants ont remarqué que le comportement des élèves, en classe, avait changé. Certains sont plus motivés, plus impliqués tandis que d’autres prennent l’outil numérique pour un outil de distraction.

Les élèves sont enthousiastes à l’idée de travailler avec l’outil numérique, outil qu’ils possèdent et manipulent déjà à leur domicile. Cependant, cette proximité avec l’outil peut amener les élèves à se dissiper en classe.

Par exemple, il y a des écoles qui ont des tablettes à disposition, mais au moment de travailler avec, les élèves sont plus attirés par l’outil en lui-même que par les connaissances qu’il est censé transmettre.

Lorsqu’on demande à un enfant de faire des recherches sur internet, il va explorer de nouveaux sites. Inconsciemment, il va enregistrer ces informations et se forger un capital culturel (voir document 1). Cependant, l’utilisation abusive de l’outil numérique peut provoquer l’effet inverse. Dans ce cas, les enfants pensent que la maitrise de l’outil peut se substituer aux connaissances. La calculatrice en est l’illustration. On parle alors d’assistants cognitifs externes, c’est expliqué par Hubert GUILLAUD dans le document 8.

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