Marché Casher/halal

III Les enjeux économiques

1 Le marché halal et casher

Avec la plus importante communauté juive d’Europe (environ 500 000 personnes), la France est l’une des pionnières dans le secteur. Et les chiffres divulgués par le Bureau des affaires agricoles de l’ambassade des États-Unis à Paris (USDA) en attestent. Chaque année, « le casher rapporte environ 500 millions de dollars, soit 377,5 millions d’euros, aux commerces et producteurs français ». À l’échelle européenne, les bénéfices culminent à 6 milliards de dollars, soit 4,53 milliards d’euros. Avec une visibilité accrue pour la France. D’après l’USDA, « les dix premiers producteurs de produits casher en France exportent dans toute l’Europe ».

Certes, on est loin des chiffres prévus pour le halal en 2010 : environ 5 milliards d’euros rien que pour la France. Mais la communauté juive est dix fois moins importante en France que ne l’est la communauté musulmane. Pour autant, les professionnels du casher ont su s’implanter solidement dans l’Hexagone. La consommation de produits casher en France n’est pas limitée aux populations juives pratiquantes. La certification cacher est perçue par une proportion croissante de consommateurs comme synonyme de produits bons pour la santé, de grande qualité, naturels et goûteux.

Hier encore, le halal était une notion quasiment inconnue de la population française, désormais le halal est devenu une industrie fleurissante qui par conséquent suscite de fortes attentes. Pour répondre à la demande croissante , des groupes agroalimentaires comme Soviba ou Charal ont créé leur département halal. Aujourd’hui, le chiffre d’affaires du secteur de l’alimentation halal est évalué à 5,5 milliards d’euros en 2010, dont 1 milliard pour la restauration rapide, sachant que 6 millions de musulmans environ vivent en France, selon une étude du cabinet de conseil Solis. D’après le quotidien Le Figaro, l’essor de l’alimentation halal se poursuit d’année en année avec une hausse de 10 à 15% par an ce qui a le don d’attirer les gros industriels. Près de 60 % des “personnes d’origine musulmane”, pratiquantes ou non, achètent systématiquement de la viande halal. La restauration collective, tirée par la troisième génération issue de l’immigration maghrébine et d’Afrique subsaharienne soucieuse de consommer des aliments licites (halal), développe également des menus halal aux accents de cuisine occidentale. Face à la crise qui sévit en France, le marché des produits halal reste stable. Il enregistre même une légère progression sur les produits carnés, avec l’arrivée de consommateurs non musulmans en quête de sécurité alimentaire. En France, un chiffre d’affaires estimé à 5 milliards d’euros et plus de 400 000 tonnes de viande halal écoulées. Chaque année, durant la période de ramadan, il a été observé une brusque accélération de la croissance de ce marché. Ainsi, les lancements de produits ont été nombreux avec désormais une présence plus massive des marques des grands groupes agroalimentaires mais également des marques de distributeurs. Lors de cette même période l’étude montre que la viande ( 99,3%) et la charcuterie (70%) sont les principales catégories achetées, loin devant les plats cuisinés , suivis des bouillons cubes

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