Biographie de David Olère et analyse d'un de ses tableau
Compte Rendu : Biographie de David Olère et analyse d'un de ses tableau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 21 Avril 2014 • 344 Mots (2 Pages) • 1 268 Vues
La mort est évoquée par les corps déjà décharnés des personnes, leur extrême pâleur, les yeux vides, les cris d'effroi ou des râles qu'ils semblent émettre. La mort est aussi évoquée par la poupée inerte que porte le garçon et qui semble préfigurer son sort. Mais la mort est surtout représentée par le cadavre qui flotte au-dessus d'eux et qui semble les emporter. Ce corps flottant est celui des morts qui, brûlés, partent en fumée. La mort est aussi évoquée par le ciel rouge qui symbolise le feu des crématoires. La fumée à l'arrière-plan dessine les deux lettres des responsables : les SS.
Il y a un contraste entre les couleurs chaudes du ciel (rouge orangé) et les couleurs froides (bleu, gris, vert) des vêtements.
Climat de peur, d'horreur, sentiment violent de malaise. Tableau proche du courant expressionniste. Visages blafards mis en lumière s'opposant directement au fond indistinct.
D. Olère est né en Pologne en 1902. Issu d'une famille juive de Varsovie, il s'intéresse très jeune à la peinture. En 1923, il émigre à Paris. Naturalisé français, en 1939, il est mobilisé dans l'infanterie. Arrêté par la police française en 1943, il est emmené à Drancy puis déporté à Auschwitz. Marqué du matricule 106144, il est intégré au « Sonderkommando ». Son talent de dessinateur retient l'intérêt des SS. Il échappe ainsi à la mort programmée et relève de nombreux lieux ainsi que des moments de la vie du camp. Il sera alors témoin et acteur de la disparition des corps qu'il transportera et brûlera, ainsi que de la cruauté inégalable des nazis.
Quadrilingue, il sert aussi de traducteur et apprend la libération de Paris. Lors de la débâcle il se mêle aux autres déportés lors de l'évacuation des camps d'Auschwitz Birkenau le 18 janvier 1945. En 1945, il survit à la "Marche de la Mort" et est envoyé à Buchenwald. Il est libéré le 6 mai par les Américains. Revenu à Paris, Olère ne peint désormais que pour témoigner des horreurs vécues et pour survivre. Il meurt en 1985.
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