L'Obsolescence Programmée
Étude de cas : L'Obsolescence Programmée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mangotree • 13 Avril 2015 • Étude de cas • 4 084 Mots (17 Pages) • 718 Vues
Table des matières
I. THEMATIQUE RETENUE 3
II. QUESTIONS SPECIFIQUES DE RECHERCHE 4
A) «LE CONSOMMATEUR EST-IL CONSCIENT QUE L’OBSOLESCENCE POURRAIT AVOIR ETE PROGRAMMEE ET QUE CELLE-CI EXISTE SOUS DIFFERENTES FORMES? » 4
B) « LE NIVEAU D’EDUCATION A-T-IL UN IMPACT SUR L’ACCEPTATION DE L’OBSOLESCENCE PROGRAMMEE ? » 6
C) « LE CONSOMMATEUR EST-IL CONSCIENT QUE L’ENTREPRISE EST SOUMISE A CERTAINES CONTRAINTES ET A CERTAINS IMPERATIFS? ». 7
D) « EXISTERAIT-IL UN POINT NEUTRE ENTRE DUREE DE VIE DU PRODUIT ET LES AUTRES ASPECTS RECHERCHES DANS LE PRODUIT, EN DESSOUS DUQUEL TOUTES COMBINAISONS RENDRAIENT LE CONSOMMATEUR INSATISFAIT? » 8
III. METHODOLOGIE 10
IV. REFLEXIONS CRITIQUES 12
V. BIBLIOGRAPHIE 14
VI. ANNEXE 1 : LE QUESTIONNAIRE QUANTITATIF 17
A) RAPPEL DES QUESTIONS DE RECHERCHE ET HYPOTHESES : 17
B) QUESTIONNAIRE 18
VII. ANNEXE 2 : LA MATRICE HYPOTHESES/ QUESTIONS 22
I. Thématique retenue
La thématique que nous avons décidé d’aborder dans ce travail est « l’étude des décisions inter-temporelles des clients ».
Nous entendons plus précisément par ce sujet, l’impact de la durée de vie d’un produit sur le comportement de l’acheteur car, en plus d’être un thème d’actualité, le temps est également une composante importante dans son processus d’achat.
Dans le cadre de ce travail, nous parlerons spécifiquement de l’obsolescence programmée qui vise les produits dont la durée de vie est sciemment limitée dans un but de profit et ce, au détriment du consommateur (Actualités du Droit Belge en ligne, 2014).
Dans le courant du 20e siècle, la recherche de profit a conduit les entreprises à une double perception de la durée de vie du produit. Elles la voyaient, d’une part, comme un élément de qualité technique qui apporte une satisfaction au consommateur, et d’autre part, comme un frein au renouvellement des produits et comme un facteur de ralentissement des ventes, en situation de plein équipement (Séré De Lanauze et Siadou-Martin, 2014, p.2). Dès lors, l’obsolescence programmée avait, à l’origine, pour but d’améliorer la croissance économique des sociétés, en réduisant la durée de vie du produit et en forçant ainsi les consommateurs à acheter davantage. On se souviendra ainsi du Cartel Phoebus en Suisse qui avait sciemment diminué la durée de vie des ampoules à incandescence, devenant ainsi les premiers à tenter l’obsolescence programmée.
Mais si à l’époque les ressources semblaient inépuisables, cette obsolescence est actuellement le sujet d’un grand débat au cœur de notre société de consommation et a des impacts sociaux, économiques et environnementaux importants (Fuchs, 2012, p.6). L’obsolescence programmée est souvent dénoncée car elle pousse le consommateur vers un comportement ultra-consumériste, ce qui entraîne la création de quantités importantes de déchets qui sont peu ou pas recyclées, ainsi qu’une surexploitation et un gaspillage des ressources naturelles. De plus, cette obsolescence a un impact direct sur le pouvoir d’achat des ménages et certains deviennent hostiles à des produits qui ne viseraient qu’à renforcer la profitabilité des entreprises au détriment des consommateurs.
Toutefois, cette obsolescence peut être justifiée, dans une certaine mesure, par les entreprises par un souci de rentabilité et de garder leur compétitivité, mais aussi par la nécessité de répondre aux besoins des consommateurs et de rester dans la course à l’innovation technologique. En effet, le renouvellement des gammes de produits peut entraîner des effets bénéfiques non négligeables, comme par exemple, une diminution de la consommation énergétique.
Au niveau européen, le législateur protège les consommateurs contre les pratiques commerciales déloyales des entreprises, qu’il s’agisse de pratiques commerciales trompeuses ou agressives (Commission Européenne, 2014). Le mardi 14 octobre 2014, l’Assemblée nationale française avait décidé, dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique, de considérer l’obsolescence programmée comme une forme de tromperie et qu’elle devait être punie en tant que telle.
II. Questions spécifiques de recherche
Après vous avoir présenté la thématique retenue pour ce rapport et ses différents tenants et aboutissants, nous allons tenter d’émettre des hypothèses de recherche afin de clarifier cette problématique et de trouver un équilibre entre les intérêts des parties prenantes.
a) «Le consommateur est-il conscient que l’obsolescence pourrait avoir été programmée et que celle-ci existe sous différentes formes? »
H1 : Les consommateurs sont conscients que les entreprises pratiquent de l’obsolescence programmée.
H2 : En revanche, les consommateurs ne sont pas conscients de certaines formes d’obsolescence, parfois plus subtiles.
Il est certain que le consommateur est conscient que le produit devient obsolète à partir d’une certaine durée de vie. Néanmoins, pour comprendre le consommateur dans ses pratiques d’achat et son comportement face à l’obsolescence, la première question, essentielle à se poser, est bien de savoir si celui-ci est au courant que l’obsolescence de son produit peut avoir été programmée par l’entreprise. En effet, le consommateur fait-il, par exemple, la distinction entre la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM) affichée sur les produits alimentaires ? La date de durabilité minimale n’est là que pour conseiller le consommateur et n’indique, en aucun cas, une date au delà de laquelle il est déconseillé de consommer le produit, contrairement à la date limite de consommation. Cette forme d’obsolescence est appelée l’obsolescence par péremption. (AFSCA , 2014)
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