Alfred Heyraud l'artisan industriel
Analyse sectorielle : Alfred Heyraud l'artisan industriel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Juin 2014 • Analyse sectorielle • 626 Mots (3 Pages) • 1 490 Vues
ALFRED HEYRAUD, L’ARTISAN INDUSTRIEL
Alfred Heyraud est né en 1880 à Limoges, l’un des berceaux de la production de chaussures en France. Il n’a que 20 ans quand il part à la conquête de Paris pour prendre la direction de la boutique-atelier Pinet, rue Cambon. De ces années durant lesquelles il côtoie les grands noms de la société parisienne et londonienne, il gardera à jamais un goût prononcé pour l’élégance.
Souhaitant voler de ses propres ailes, il revient à Limoges en 1913 pour ouvrir son atelier : la Maison Heyraud voit le jour. Le succès ne se fait pas attendre lui permettant d’ouvrir en un temps record quatre ateliers dont un à Paris. C’est donc tout naturellement qu’il se lance en 1930 dans l’aventure industrielle avec l’inauguration de sa première usine. Son ambition est simple : fabriquer en grande série des souliers de qualité au « fini » irréprochable et à des prix accessibles. Sa signature devient alors : « La qualité d’autrefois, l’élégance d’aujourd’hui »
HEYRAUD, MAISON DE « HAUTE-CHAUSSURE »
Visionnaire et précurseur pour l’époque, il emprunte au monde du luxe un savoir-faire d’excellence, une main d’oeuvre hautement qualifiée et des peausseries de qualité qu’il rend accessibles au plus grand nombre. Rien n’est laissé au hasard, tout est pensé avec la même exigence de luxe et d’élégance y compris dans les boutiques où la vente devient un véritable cérémonial.
L’ART DU SOIN ET DE L’ENTRETIEN
La maison Heyraud apporte une attention toute particulière au choix de ses cuirs et contrôle chaque étape de fabrication afin d’offrir une qualité et un confort inégalé à ses chaussures. Mais le cuir est une matière vivante qui nécessite un entretien spécifique pour traverser le temps sans vieillir et acquérir cette patine qui rend chaque pièce unique.
Cirer ses chaussures, utiliser les bons accessoires pour entretenir et conserver leur forme et leur éclat devient alors un véritable rituel où chaque geste a un sens et doit respecter certaines règles élémentaires. Avant toute chose, l’utilisation d’embauchoirs mais également de chausse pied est primordiale pour garantir la longévité des souliers. Les tendeurs à bottes, quant à eux, permettront de préserver la beauté du cuir en évitant les plis.
Heyraud dévoile les secrets d’un bon entretien pour qu’années après années les chaussures de la marque affichent toujours une même élégance : Première étape indispensable, on dépoussière le cuir en profondeur à l’aide d’une brosse dure, le décrottoir, afin d’éviter que la saleté ne soit emprisonnée dans le cirage. Puis, à l’aide d’une chamoisine, on applique une lotion à l’Aloe vera permettant de nourrir le cuir et de retirer toute trace de l’ancien cirage. Il convient d’insister particulièrement sur les plis de marche.
Pour les chaussures à trépointe (la partie extérieure qui relie la semelle à la tige), il est recommandé de graisser régulièrement le fil poissé pour éviter qu’il ne sèche et ne se casse alors plus facilement.
Avec un gant, on applique la crème de cirage par de lents et longs mouvements circulaires pour nourrir le cuir en profondeur. L’utilisation d’une crème de
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