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L'AGRICULTURE CHEZ LES MAYAS

Étude de cas : L'AGRICULTURE CHEZ LES MAYAS. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2017  •  Étude de cas  •  2 503 Mots (11 Pages)  •  1 784 Vues

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L'AGRICULTURE CHEZ LES MAYAS

        L'aire maya se situe en Mésoamérique. A son apogée l'aire Maya correspond aux actuels états du Tabasco, du Chiapas

de Campeche du Yucatan et l'ensemble du Belize du Guatemala d'une partie du Salvador et du Honduras. Il faut bien préciser que cette aire n'est pas du tout homogène culturellement. Par exemple on dénombre pas moins de 28 langues mayas à la période des Conquêtes. Il est impossible aujourd'hui de parler de "Mayas" car il n'y a

-premièrement: aucune continuité entre les périodes et régions.

-deuxièmement parce  que les ≠ zones habitées sont écologiquement très différentes. On parle des Basses Terres, des Hautes Terres et de la côte Pacifique avec chacune leur climat particulier. Chaque zone à sa propre spécificité ce qui force les populations à utiliser diverses techniques.

En outre en ce qui concerne l'agriculture à peu près chacune des régions de l'aire Maya est plus ou moins fertile et donc propice à l'agriculture. Les Mayas sont principalement des paysans et vivent de leur agriculture, toutefois la grande diversité écologique, la croissance démographique et les spécificité de chaque sols on pousser les Mayas à s'adapter à leur environnement. D'autre part l'agriculture et la nourriture sont rattachées au culte et à la spiritualité. Quel rapport entretiennent les Mayas avec l'agriculture et comment l'ont-ils adaptée à leurs environnements propres ? Dans un premier temps nous étudierons l'histoire et l'importance de l'agriculture pour les Mayas, ensuite nous verrons les différentes techniques développées pour s'adapter aux changements démographiques et environnementaux, puis nous verrons à quel point les productions agricoles sont au cœur de la spiritualité des Mayas.

=> Cet exposé va volontairement étudier la problématique de façon thématique et non chronologique, car l'évolution précise des modes d'agriculture est trop floue et inégale (très peu d'informations avant l'ère Classique.

I.        L'histoire de l'agriculture

A.        L'Importance de l'agriculture dans le développement d'une civilisation

Claude-François Baudez comme d'autres chercheurs explique que la naissance de civilisation comme celles des mayas ne peut se faire qu'avec une sédentarisation et une agriculture suffisante pour faire vivre une population importante.

On peut donc dire comme pour beaucoup d'autres peuples que l'agriculture est la chose fondamentale pour la création et le développement d'une civilisation. (exp de l'archéologie protohistorique européenne on considère que le passage du mésolithique au néolithique se traduit par la sédentarisation, l'agriculture et l'élevage).

De plus nous savons aujourd'hui que si la chasse et la pêche n'ont jamais été abandonnées les mayas étaient avant des peuples d'agriculteurs. Leur production agricole représente environ 75% de leur nourriture.

Les rendements et les récoltes sont donc primordiaux pour les mayas. Ceci explique en partie, on va le voir après, l'importance pour les mayas de prier, de remercier les dieux de la pluie et de l'agriculture.

Toutefois on ne sait pas exactement si les paysans sont pleinement propriétaires de leurs récoltes, si leurs récoltes sont rassemblées et ensuite redistribuées, s'ils doivent (comme dans les systèmes féodaux) donner une partie de leur production au chefs. L'hypothèse est qu'ils sont pleinement propriétaires de leurs produits, mais rien n'explique clairement la propriété des champs et des récoltes.

Hormis l'aspect purement nutritif et de subsistance les produits cultivés servent de monnaie d'échanges ou sont vendu dans des marchés locaux ou régionaux. C'est le cas tout particulièrement du cacao, très prisé pour les boissons mayas mais également grâce à sa longue conservation et son transport facile.  

L'agriculture est donc un point essentiel dans la subsistance et le développement d'une civilisation, et notamment celle des mayas puisqu'elle constitue la majorité de leurs ressources. C'est une des raisons qui ont forcé les mayas à toujours mieux s'adapter à leur environnement, en créant de nouvelles techniques, en réfléchissant à comment augmenter les rendements etc...

B.        Les plantes cultivées et les outils utilisés

Les mayas cultivaient principalement la courge, les haricots et le maïs. Ces trois espèces étaient plantées ensemble. En effet cela à de nombreux avantages, on dit que ces plantes sont complémentaires. Le maïs pousse en hauteur et va servir de tuteur aux haricots. Les haricots sont enrichis en azote qui nourrit le sol. Enfin la courge qui pousse au sol possède de très larges feuilles qui protègent la terre et créént un effet de serre avec un grand taux d'humidité. Les épines présentent sur les tiges de la courge repoussent également les petits herbivores.

Les mayas ont également planté des cacaotiers, des avocats, des patates douces, du manioc, le piment, la yucca mais également du tabac.

Le cacao était un élément important pour les mayas puisqu'il constituait une monnaie d'échange et enfin il servait d'ingrédient pour la préparation des boissons sacrées.

Au niveau des outils, ils sont simples et peu nombreux. On trouve principalement un simple bâton de bois, qui permet de planter des graines. Des petites haches, pour récolter. Des pierres à moudre pour produire la farine de maïs par exemple.

II.        Les diverses techniques d'agriculture

A.        La culture sur brûlis

Dans toute l'aire maya, la technique de culture sur brûlis est particulièrement répandue.

La parcelle, appelé milpa est défrichée. Pendant la saison sèche le soleil brûle le sol mis à nu et on procède ensuite à l'incendie de la terre qui laisse place à une couche de cendres fertiles. Le cultivateur plante ensuite ensemble la courge, les haricots et le maïs. Les pluies de juin-juillet permettent de faire germer les graines.

Toutefois la terre exploitée de cette façon n'est productive qu'au grand maximum 4 années et doit ensuite laisser en jachères (en repos). Au mieux une année de rendement correspond à 3 années de repos au pire il faut six à 10 ans de repos pour une seule année d'exploitation dans le Yucatan par exemple.

De plus ce type d'exploitation ne permet d'utiliser qu'une partie des terres puisque qu'une autre grande partie doit être au repos. Cette culture n'a pas de grands rendements par rapport à toute la surface qu'elle demande. Or la population maya augmente jusqu'a la fin du Classique final (vers 650-700)

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