Interview Franz Olivier Giesbert

Interview Franz Olivier Giesbert

FOG est l'un des journalistes qui depuis 1971 a suivit la vie politique française, a travaillé dans des journaux comme le NouvelObs, Paris Normandie, le Figaro, et depuis 2000 le Point.

FOG à une double casquette : il a beaucoup travailler pour la télévision.

Ses débuts :

Il a pour vocation d'être écrivain. Cf. Crimes et Châtiments de Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski.

Il est social démocrate. Il est immigré (père américain).

Relation journalistes - politiques :

Mitterrand : premier homme politique qu'il rencontre, il le suit pour le NouvelObs. Il l’a tout de suite pris sous sa coupe, ils parlaient femmes, littératures. À partir de là se crée une relation qui n'est pas professionnel. FOG est un journaliste connivent. Avec Mitterrand, ils parlaient de dieu. Pour FOG, Mitterrand est un "libertin du pouvoir", n'était pas très exigent envers les autres et du coup s'entourait mal. Mitterrand était "pratiquement" un ami, un mentor. Le politicien pour le connaitre, il faut le voir, l'avoir vu parler de ses enfants, l'avoir vu dans ses rapports avec ses collaborateurs etc. Ses rapports avec Mitterrand étaient très confidentiels.

Chirac: c'est un bloc de glace, la connivence est très difficile avec lui. C'est quelqu'un qui à une culture profonde cachée. Le plus mystérieux entre Chirac et Mitterrand c'est Chirac. Impossible de parler de son domaine privé avec Chirac.

Sarkozy : tout est sur la table. On sait tout sur Sarkozy, il est très transparent. Le problème est que ça change tout le temps.

On ne peut pas être ami entre hommes politiques et journalistes.

Deux points en journalisme :

- le deep underground

- off the record

La modernisation du journal :

FOG s'est attaqué au NouvelObs à partir de 1985, mais le journal s'est largement développé à partir du moment ou il a coupé les ponts avec le parti socialiste. Un journal doit être indépendant.

Le nouveau modèle économique : dans l'équilibre économique, les marchands de journaux ne peuvent plus vivre. Ils sont bouffés par la diffusion. Sur la dernière année, 600 points de ventes ont disparus. Par exemple les échos perdent une certaine somme depuis des années. Donc même les journaux apparemment en bonne santé perdent de l'argent. La baisse de la publicité est tendancielle. Le net pose un problème, c'est à dire se c'est un modèle qui ne gagnent pas vraiment d'argent. Le net est donc structurellement déficitaire. La version iPad du point n'est pas gratuite.

Si la presse multiplie les activités à pertes, il n'y a pas vraiment d'avenir. Plus la publicité arrive, plus on est obligé d'investir pour rester à la hauteur des autres, donc plus c'est une course à la perte.

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