Lettre à Mes Enfants Par Fadoua Fraoua Abdelmoula

Ils m’ont assommée. Je suis étourdie mais je ne suis pas tombée. Je ne tomberai jamais.Je suis debout depuis 3000 ans et je le resterai.

Ils ont profané mon histoire et ont sali mon présent. Ils se sont attaqués à mes hôtes, des innocents désarmés, des enfants !Cette blessure guérira mais sa cicatrice restera indélébile.Je vous avoue que c’est dur pour une mère, d’être violée par ses propres fils.

Ma Tunisie

J’entends ton cri, j’entends ta voix,

Mon beau pays qui tend le bras,

Vers l’infini et au delà.

Ton ventre est plein d’enfants bénis,

Par la douceur de cette pluie,

Qui lave tes murs et lève la suie,

Et ton soleil radieux qui brille,

Anime ta terre et clame la vie.

Tes arbres fiers, aux branches fournies,

D’olives, de dattes et tes maquis,

Ornés de figues de barbarie,

Content le courage des hommes hardis,

La lutte des femmes au cœur meurtrit,

Par la folie de ces esprits,

Qui font la guerre à leur patrie.

Le vent ramène les tristes bruits,

Des lâches errants dans ton Chaambi.

Ces traitres chiens, que tu renies,

Seront chassés, seront bannis.

Ton beau Bardo, par eux sali,

De leur passage, sera poli,

De tes drapeaux sera garni,

De ton histoire sera l’abri,

Pour accueillir tous tes amis.

Ton blanc jasmin, dès lors fleurit,

Parfume la brise des douces nuits,

Des fêtes qui chantent mon beau pays,

Des fêtes qui chantent ma Tunisie

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