Le Monde
Mémoire : Le Monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar natahn • 5 Juin 2013 • Mémoire • 419 Mots (2 Pages) • 555 Vues
On pourrait appeler cela le paradoxe français. Chaque année la France se classe avant-dernière du sondage sur l'espoir et le bonheur selon le Global barometer of hope and happiness BVA-WIN/GIA réalisé dans 54 pays. Ces sondeurs soulignent chaque année notre pessimisme foncier et notre faible "foi collective en l'avenir".
Et pourtant, selon un sondage BVA réalisé pour le Forum changer d'ère, qui se tient à la Cité des sciences à Paris le mercredi 5 juin, les Français ne sont pas si malheureux. L'espoir existe bien aussi sur un plan collectif... et la demande de changement et de réformes est clairement présente.Voici, dans le détail, les résultats de ce surprenant sondage.Au niveau personnel 81 % des Français se disent plutôt heureux. Bien entendu, le niveau de bonheur personnel est parfaitement proportionnel au niveau de revenu et à la catégorie socio-professionnelle, mais il est nettement majoritaire dans tous les segments de population. 89 % des Français se sentent bien intégrés dans la société française. Avec de vraies disparités toutefois. Si les seniors et les Français les plus mûrs, les cadres, les personnes diplômées et les sympathisants des partis de gouvernement (PS et UMP confondus) se sentent parfaitement intégrés (six sur dix le disent), les ouvriers, les chômeurs, les jeunes, et les sympathisants du FN sont nettement moins nombreux à se déclarer "très bien intégrés" (un quart à un tiers). De plus, si les Français estiment (depuis longtemps) que la France va moins bien qu'avant, ils jugent toujours que l'on vit mieux en France que dans n'importe quel autre pays du monde. Ainsi, 72 % pensent qu'on vit mieux en France qu'aux Etats-Unis, 74 % qu'ailleurs en Europe et 87 % que dans les autres pays du monde.Les Français n'aiment pas le changement... mais le juge souhaitable. Les Français pensent que si l'on continue le pays court à la catastrophe (67 %), demandent que l'on aille plus loin dans les réformes (74 %), reprochent à tous nos dirigeants passés de n'avoir jamais eu le courage de faire les réformes indispensables (80 %), parce que ceux-ci penseraient plus à la conquête du pouvoir qu'à l'intérêt du pays (88 %). Une note d'espoir : 80 % des Français seraient prêts à accepter des sacrifices à condition que les efforts soient justement répartis et que la direction proposée soit claire.Le changement doit venir du citoyen ou des entreprises, l'Etat doit se réformer. Pour les Français, c'est le citoyen (75 % ) et dans une moindre mesure l'entreprise (55 %) qui est le meilleur vecteur du changement. C'est vers sa propre famille (50%) et pas vers l'Etat (1% et 6% aux services publics ou à la protection sociale) qu'un Français se tournerait pour l'aider en cas de difficulté.
...