Le Chômage : Cas De Madagascar
Rapports de Stage : Le Chômage : Cas De Madagascar. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sitrakasmart • 17 Août 2014 • 3 534 Mots (15 Pages) • 1 780 Vues
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DEGS
DEPARTEMENT DROIT
DROIT INTERNATIONAL DU DEVELOPPEMENT
LE CHOMAGE : CAS DE MADAGASCAR
GROUPE 6
- ANDRIANJAFIMAROSOA Sitraka Mamy Tantely
- ANDRIAMAINTY Fils Masimandronjona
- RAKOTOSON Rantoniriana Michelle Fabianie
Introduction
Le chômage, un mot assez courant mais qui renferme multitudes de subtilités. Quand on entend le mot chômage, on fait vite allusion à une personne sans travail. Cette approche est trop hâtive car être sans travail ne signifie pas forcément être sans activité, il serait plus juste de parler du chômage comme l’état d’inactivité d’une personne souhaitant travailler. Il est a noter que l’élément de volonté prend une place singulière dans la définition car, selon le Bureau International du Travail (BIT) c’est même l’élément sine qua non qui permet de circonscrire le mot « chômeur ». D’autres composantes méritent aussi qu’on y prête attention, à savoir l’inactivité totale et la disponibilité immédiate pour travailler. Pour le cas de Madagascar cette définition est celle qui a été retenu pour mener les différentes études et enquêtes diligentées par l’Institut National de la Statistique (INSTAT). Cette définition s’impose pour mieux appréhender la suite du travail. La réussite de toute politique de dévelop¬pement économique et sociale nécessite une meilleure connaissance de la situation du marché du travail. En effet, le travail est un facteur de production important dans les pays en développement. A Madagascar, « un pays béni des Dieux mais maudit par les Hommes », on serait tenté d’affirmer que le chômage atteint des records or ce n’est pas le cas. Pour y voir clair il serait temps de se pencher sérieusement sur le fonds du problème et de répondre à la question : « quid véritablement de l’état actuel du chômage à Madagascar ?». Cette interrogation est large car le mot « chômage » ici englobe les notions annexes telles que l’emploi et le marché du travail. Nous savons que Madagascar s’est engagé à atteindre d’ici 2015, les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Or, l’OMD recommande le plein emploi accompagné d’un travail décent et productif pour les ménages à faibles revenus. Ce que l’on pourrait dire succinctement, c’est qu’on est encore loin du compte. En effet 90% des ménages étudiées par l’INSTAT sont dans la catégorie des sous employées, un autre exemple plus terre à terre pour mieux comprendre la situation : un responsable de l’inspection du travail nous a confirmé qu’au moins 30 plaintes par jours sont recensés seulement dans la région d’Analamanga. C’est dire alors des irrégularités rencontrées dans le marché du travail. L’étude de ce sujet implique un plan cohérent, c’est la raison pour laquelle, dans une première partie nous aborderons la situation globale de l’emploi à Madagascar (I) avant de nous pencher en deuxième partie sur les impacts du chômage et les voies à prendre pour lutter contre le phénomène (II).
I. La situation globale de l’emploi à Madagascar
A. Le bilan chiffré du chômage :
D’emblée, il faut rappeler que le chômage est un fléau qui mine toute nation. En effet, quelque soit le niveau de développement du pays, que ce soit dans les pays du nord ou bien les pays du sud, le chômage reste un phénomène récurrent, parfois même constant et qui a toujours autant « le mérite » d’être une question .pertinente.
Ceci étant, le taux de chômage, et donc le nombre de chômeur, peut varier considérablement d’un pays à un autre. Quoique, le chômage dénote une certaine particularité dans les pays d’Afrique en ce qui a trait à la réalité des faits, au détriment des normes de mesure. Et si tant est que le fléau « chômage » ne soit pas le défi majeur des pays africains, il s’ajoute tout au moins aux divers problèmes que rencontrent déjà ces pays.
Madagascar, à l’instar de ces voisins africains, n’a pas échappé à la règle. A vrai dire, la crise de l’emploi s’aperçoit dans le quotidien du malgache et s’attache étroitement à la flagrante pauvreté qui y sévit.
Pour mieux appréhender ce phénomène, l’INSTAT, qui est l’institut national en matière de statistique, a mené, à la suite de collectes d’informations déjà initiés par le projet MADIO en 1995, différentes études sur l’emploi, le chômage et les conditions d’activité des ménages à Madagascar. Le premier chiffre qu’il mérite d’être souligné est celui résultant d’une étude de l’INSTAT datant de 2010, qui a recensé le taux de chômage à 3,8%. Pour être exact, cette étude se base principalement sur le dénombrement de la population active, le pourcentage qui est occupé, et la partie qui ne l’est pas. L’enquête est menée dans chacune des 22 régions qui constituent Madagascar, en passant par une étude auprès des ménages et des unités de production. Elle a pour but de mettre en exergue la structure du marché du travail dans le pays. A cet effet, l’étude a référencée d’autres facteurs considérés comme largement importantes pour une connaissance objective de la situation économique malgache. Un tableau récapitulatif a été établi dans cette optique durant l’année 2010 toujours, pour dresser les taux du chômage suivant le genre, c'est-à-dire la proportion d’homme ou de femme qui travaillent, au niveau de chacune des 22 régions.
Taux de chômage, selon le genre et selon la région
Région Masculin Féminin Ensemble
Analamanga 3,4 % 7,4 % 5,4 %
Vakinankaratra 1,6 % 1,5 % 1,6 %
Itasy 4,0 % 3,3 % 3,7 %
Bongolava 0,6 % 2,9 % 1,7 %
Mahatsiatra Ambony 5,7 % 3,3 % 4,5 %
Amoron'i Mania 0,5 % 1,8 % 1,2 %
Vatovavy Fitovinany 1,7 % 1,7 % 1,7 %
Ihorombe 2,4 % 16,4 % 8,6 %
Atsimo Atsinanana 0,5 % 0,7 % 0,6 %
Atsinanana
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