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Dissertation sur la santé à l'école

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Par   •  15 Mars 2021  •  Dissertation  •  2 583 Mots (11 Pages)  •  682 Vues

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« L’EP a toujours eu comme objectif majeur la santé, condition de toutes les finalités », (J. Ulmann, 1992). Cette phrase met donc en lumière une finalité importante de notre discipline. De plus dans le contexte de maladie et de sédentarité que nous impose la crise sanitaire de la COVID 19, cette question de la santé est plus que jamais d’actualité.

Le sport est souvent mis en avant en tant que condition nécessaire à la santé. L’éducation physique et sportive (EPS) ayant pour fondement de pratiquer le sport, certes de manière adaptée, se voit donc quand même toute désignée pour contribuer à l’Education à la santé de tous les élèves ; quelque soit leur âge, sexe, niveau, catégorie socio-professionnelle ou même handicap.

Cela passe par une santé physique, bien entendu, comme la bonne tenue du corps, l’absence d’obésité… mais aussi par une santé mentale (pas de dépression, bien être, confiance en soi) et une santé sociale (pratique collective, pas d’isolement). Et donc pour contribuer à tout cela, l’enseignant d’EP peut mettre en place différentes pratiques. Ces dernières peuvent être bien évidemment des activités physiques, sportives et artistiques, mais elles peuvent être aussi des pratiques de prévention, de sensibilisation que l’on observe d’ailleurs plus majoritairement de nos jours.

Cependant comme nous le rappelle Delignières en 2012 dans EPS & Santé, malgré tous ces moyens possibles, il est aujourd’hui difficile pour l’enseignant de mettre en place cet objectif santé, tant c’est un objet complexe à appréhender.

On peut donc s’interroger s’il en était de même avant notre système éducatif actuel. Est-ce que la santé a toujours été perçue de la même manière ? Est-ce que les moyens mis en place, les pratiques, ont changé depuis 1936 ?

C’est ce que nous allons voir ici, en soutenant l’idée que les pratiques en EPS ont toujours grandement contribué à la santé depuis 1936. Elles y ont contribué pour différentes raisons. En répondant par exemple à des contextes de crises sanitaires comme l’après-guerre ou encore en s’appuyant sur des pratiques physiques aux bienfaits prouvés sur les différentes santés. Cependant nous verrons que selon les périodes, tous les élèves n’ont pas été pris en compte, et que les différents aspects de la santé n’ont pas toujours été abordé.

Nous verrons donc, dans un premier temps que l’EP a grandement contribué à la santé physique des élèves de 1936 jusqu’au IO de 1962 en s’appuyant majoritairement sur des pratiques gymniques hygiéniques. Cependant cette contribution partielle, car ne se basant quasiment exclusivement sur l’aspect physiologique de la santé, n’est pas adressé à tous. Les élèves en situation de handicap ne sont pas visés par ces pratiques. Les filles ont-elles une éducation différenciée

Ensuite nous verrons qu’à partir des IO de 1962, qui mettent grandement en avant le sport et ses bienfaits. Le sport dans sa forme de pratique fédérale sera vu comme la solution majeure à la santé physique mais aussi mentale des élèves, dans un contexte du développement des loisirs, et ceci, jusqu’au milieu des années 80. Toutefois, la dimension sociale de la santé est encore absente et la proposition de pratique aux élèves en situation de handicap tardent à se mettre en place

Enfin nous traiterons une dernière période partant des IO de 1986 à nos jours, durant laquelle les pratiques en EPS se sont grandement diversifiées (formes de pratiques scolaires, opération de sensibilisation), pouvant répondre ainsi à toutes les formes de santé définies précédemment ; mais où paradoxalement les enseignants restent « perplexe » face à la complexité de cet objectif, car devant s’adapter à TOUS les élèves et contribuer à leur santé mentale physique et sociale. Il semble donc y avoir une limite à la possibilité d’atteindre tous ces objectifs.

Nous débutons donc ….. la population est affaiblie et il faut donc former regénérée la population et cela passe en premier par l’éducation à la santé des jeunes. Celle-ci est axée sur la santé physique des élèves, des filles comme des garçons. L’arrêté du 23 mars 1938 réaffirme par exemple la place importante de cette santé. Il faut « inspirer aux enfants le goût de la culture corporelle et de la vie en plein aire ». on a d’ailleurs l’année d’avant l’instauration de la demi journée pleine air dans les établissement scolaire.

Cependant si une éducation à la santé, avec cette idée de culture, est donnée aux deux sexes (IO de 1941 « La jeune fille a, comme le jeune homme, besoin de force, de courage »), elle n’en demeure pas moins différenciée. Ainsi les filles ne reçoivent pas la même éducation que les garçons. Dans ces mêmes IO on y constate que « Toutefois, son application à l’éducation féminine demande certaines adaptations.[…] »

Toujours dans ces mêmes IO, sous le régime de Vichy« L’EPS doit réserver une place importante au développement des résistances organiques par la pratique d’une hygiène bien comprise… ». Nous avons donc même éducation à la santé en collaboration avec la médecine. La méthode naturelle est prônée par le régime autoritaire et sert donc de pratique de référence pour la santé des élèves.

L’arrêté du 25 octobre 1945 reconfirme cette tendance en réaffirmant contrôle médical des APS qui sert à « orienter rationnellement vers une activité d’EPS concourant à développer leur état de santé et leur équilibre général. » Mais à ce stade de notre réflexion dans cette première partie, il paraît important de préciser la notion de santé physique et cela tombe bien puisque qu’un manifeste de la Ligue Française de l’EP en 1948 dit :« Nous entendons par santé quelque chose de beaucoup plus considérable que le fait de n’être ni malade, ni taré… Par santé, nous entendons :capacité de production plus grande, vitalité plus haute et force de résistance augmenté (corporelle et spirituelle). ». On voit apparaitre ici de manière très superficielle une prise en compte un peu moins physiologique et plus psychologique de la santé mais sans que cela ne soit davantage détaillé.

En poursuivant notre analyse on voit que les attentes derrière cette éducation à la santé évoluent peu à peu. On voit cette éducation plus à long terme dans les IO de 1959 : « C’est là notamment que naissent et se développent chez les élèves des goûts et des intérêts souvent profonds, souvent durables, et de nature à soutenir jusqu’à la vieillesse de bonnes habitudes de vie physique. » On veut que les élèves que l’on éduque vieillissent le mieux possible. Et pour cela c’ets principalement par la pratique de gymnastique de maintien que s’opère cette éducation des corps.

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