Pourquoi et comment j'ai écrit ce livre
Commentaire d'oeuvre : Pourquoi et comment j'ai écrit ce livre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 1111111111 • 6 Janvier 2015 • Commentaire d'oeuvre • 997 Mots (4 Pages) • 645 Vues
RQUOI ET COMMENT J’AI ÉCRIT CE LIVRE
Aux Etats-Unis, au cours des trente-cinq dernières années, les
éditeurs ont imprimé plus de deux cent mille ouvrages. La plupart
étaient mortellement ennuyeux et n’étaient pas rentables. Le
directeur d’une des plus importantes maisons d’édition au monde
m’a confié récemment que, malgré son expérience, elle était
déficitaire sur les sept huitièmes de ses publications.
Dans ces conditions, comment ai-je pu avoir l’audace d’écrire
encore un livre? Et comment puis- je espérer que vous vous
donnerez la peine de le lire? Je vais m’efforcer de répondre à ces
deux questions.
Depuis 1912, je dirige à New York des séminaires destinés à
compléter la formation pratique des industriels, fonctionnaires,
membres de professions libérales, directeurs, ingénieurs et cadres
d’entre prises... Au début, je me bornais à enseigner l’éloquence,
ou plutôt l’art de s’exprimer avec plus de clarté, plus de puissance,
plus d’aisance, aussi bien dans les entretiens ou réunions que dans
les discours en public.
Cependant, à mesure que les saisons passaient, je comprenais
que, si les participants à mes stages avaient grand besoin de
connaître les lois de la parole en public, il leur manquait une
science infiniment plus précieuse : cette « psychologie pratique »,
cet art de rendre agréables, harmonieux et constructifs, leurs
rapports professionnels ou personnels avec leurs semblables.
D’ailleurs, j’avais moi-même grand besoin de l’apprendre. Quand
je repense à ces années, je suis effaré de constater à quel point je
manquais souvent de finesse et de tact. Si seulement quelqu’un
m’avait alors mis entre les mains un ouvrage comme celui- ci!...
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En effet, le pouvoir d’influencer ses semblables est indispensable à
tout homme qui vit en société, quelle que soit sa profession. Le
comptable, l’architecte, le médecin ou l’ingénieur ne sauraient pas
plus s’en passer que le vendeur, le cadre ou le directeur. Les
études et les recherches, effectuées il y a quelques années à la
demande de la Fondation Carnegie, ont révélé un fait
extrêmement important: même dans les professions scientifiques
comme celle d’ingénieur, la réussite est due pour 15 % environ
aux connaissances techniques et pour 85 % à la personnalité, à
l’habileté dans les rapports humains, à la faculté de susciter
l’enthousiasme chez les autres.
Pendant de longues années, j’ai dirigé des cours pour l’Association
des Ingénieurs, à New York et à Philadelphie. 1 500 ingénieurs
environ se sont adressés à moi. Pourquoi? Parce qu’ils ont
compris, après des années d’expérience et d’observation, que les
belles situations ne sont pas nécessairement confiées à ceux qui
connaissent le mieux leur spécialité. Les hommes n’ayant que leur
science technique abondent sur le marché. Mais celui qui possède
la connaissance de son métier, plus le pouvoir d’influencer ses
collaborateurs, s’élève vers le succès.
Au temps de son activité la plus féconde, John D. Rockefeller
confia à un ami: «Ceux qui savent influencer les hommes
possèdent une qualité que je suis disposé à rétribuer davantage
que n’importe quelle valeur sous le soleil.
Vous seriez tentés de penser que tous les collèges s’efforcent de
développer par leur enseignement la faculté la plus précieuse qui
soit au monde? Eh bien ! s’il se trouve un cours pratique et sensé
de ce genre dans une seule université, il a, jusqu’à ce jour,
échappé à mes investigations.
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L’université de Chicago et l’Association Y.M.C.A. ont réalisé une
enquête dans tout le pays pour déterminer
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