Poesie Du 17 Siele
Compte Rendu : Poesie Du 17 Siele. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jizvbkujegu • 22 Juin 2014 • 947 Mots (4 Pages) • 592 Vues
PLAN
1 Un autoportrait de clochard céleste
Une révolte d'adolescent
Un orphelin cherchant amour et protection auprès de la nature
2 A la recherche d'une muse poétique
L'idéal poétique de l'auteur
Une fantaisie verbale
Une désinvolture de rythmes et rimes
Commentaire rédigé
Ce poème qui a la forme d'un sonnet, deux quatrains suivis de deux tercets en alexandrins est le dernier poème du Cahier de Douai. Il a été écrit lors de son séjour en septembre à Douai chez les demoiselles Gimbre tantes de son professeur de lettres Izambard puis en octobre pendant sa seconde fugue en Belgique. Forme contraignante, le sonnet oppose généralement les quatrains aux tercets tout simplement une déclaration d'amour dans laquelle le poète dit à la personne qu'il aime toute l'importance qu'elle représente à ses yeux. L'ensemble est à première vue assez conventionnel, mais une lecture attentive montre que ce texte va bien au-delà d'un simple jeu avec les conventions.
L'errance d'un poète en révolte
Rimbaud qui a quitté le domicile familial pour se réfugier à Douai chez son professeur de Lettres nous fait ici dans les deux premiers quatrains, avec l'emploi du "Je", son autoportrait, celui d'un artiste coureur de chemins à la recherche d'espace et de liberté, une sorte d'orphelin qui cherche une protection auprès de la nature. Sa révolte apparaît dès les premières lignes du poème avec des "poings", mains fermées par la colère dans ses poches. La première strophe est toute en mouvements rapides, il s'en va, il va. Ces deux verbes traduisent la multitude et la longueur de ses déplacements. Dans la seconde strophe "ma course" ajoute à son déplacement l'absence de motivation, de buts apparents. On peut penser qu'il poursuit plusieurs routes ne sachant laquelle est la bonne, il est perdu et s'assoit souvent au bord des routes pour faire en quelque sorte un cap. Son univers habituel, la campagne monotone est relayé par la présence de l'imparfait temps de la répétition ou de l'habitude "je m'en allais", "j'égrenais", "je les écoutais", "je sentais". Ajouté à son errance, son aspect physique l'apparente également à un vagabond, son pantalon est troué, il dort àla belle étoile en contemplant le ciel, immense horizon qui s'offre à lui et est synonyme de liberté. En s'assimilant à un pauvre orphelin il redevient l'enfant effaré regardant le boulanger par le soupirail. Il reprend l'image du petit Poucet perdu dans la forêt mais ses repères ne sont pas des petits cailloux mais les étoiles dans le ciel. Ce ciel le nourrit, la grande ourse lui rappelle une auberge. Cette marche sans destination précise est probablement le souvenir de sa fugue de 1870 qui l'a conduit de Charleville ou il est né à Bruxelles puis à Douai. Le titre "La Bohème" pourrait faire allusion à la vie insouciante et
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